Déjà dans une vague Covid, la France commence à vacciner contre la grippe

La France lance mardi sa campagne de vaccination contre la grippe (Photo, AFP).
La France lance mardi sa campagne de vaccination contre la grippe (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 17 octobre 2022

Déjà dans une vague Covid, la France commence à vacciner contre la grippe

  • Le vaccin contre la grippe leur sera réservé jusqu'au 15 novembre
  • Par la suite, tous les Français pourront en bénéficier mais à leurs frais s'ils ne font pas partie de la cible

PARIS: La France lance mardi sa campagne de vaccination contre la grippe, les autorités espérant éviter une lourde épidémie dans un contexte sanitaire déjà marqué par une vague de Covid-19.

"Il y a tout intérêt à se faire vacciner rapidement pour les gens à risque", prévenait début octobre l'immunologiste Jean-Daniel Lelièvre, lors d'un point presse de l'ANRS, agence publique de lutte contre les maladies infectieuses.

Ce sera possible dès mardi. Les personnes ciblées pourront se faire vacciner gratuitement contre la grippe, chez un médecin, une pharmacie, un infirmier ou une sage-femme.

Ces personnes comprennent essentiellement les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les obèses sévères (IMC supérieur à 40) et les patients atteints de certaines maladies chroniques comme le diabète.

Le vaccin contre la grippe leur sera réservé jusqu'au 15 novembre. Par la suite, tous les Français pourront en bénéficier mais à leurs frais s'ils ne font pas partie de la cible.

Actuellement, la grippe se résume à quelques cas sporadiques en France, et il est impossible de savoir quelle ampleur prendra l'épidémie. Mais plusieurs experts s'inquiètent déjà d'une année difficile.

"Il y a plusieurs raisons", a détaillé Jean-Daniel Lelièvre, évoquant notamment les données venues des pays de l'hémisphère Sud, dont l'Australie: l'épidémie de grippe, qui s'y déroule avant les pays du Nord, s'y est traduite par des symptômes assez sévères.

«On fait moins attention»

Mais les inquiétudes proviennent aussi, à plusieurs titres, du contexte lié à la pandémie de Covid-19.

Après bientôt trois ans, "on utilise beaucoup moins le masque, on fait moins attention", souligne l'immunologiste.

Autre élément négatif, l'an dernier, dans un contexte brouillé par le lancement d'une campagne de vaccination de rappel contre la Covid, les Français se sont peu fait vacciner contre la grippe: à peine plus de la moitié des personnes éligibles l'ont fait.

"Donc l'immunité a tendance à baisser en population générale", a conclu M. Lelièvre.

Cette année, à nouveau, les autorités sont mises au défi de la double vaccination contre la grippe et la Covid.

Une nouvelle campagne de rappel est à l'oeuvre contre ce dernier et, avec la grippe, les cibles se recoupent largement. Parmi les quelques divergences, les personnes entre 60 et 65 ans sont concernées par la vaccination anti-Covid et non anti-grippe.

Pas d'inquiétude, a priori, en matière d'offre. Le géant français Sanofi, qui fournit environ la moitié des vaccins dans le pays, a fait état d'une production "largement supérieure à la demande".

D'une pierre deux coups 

Le risque concerne plutôt un manque de lisibilité au niveau de l'articulation entre les deux vaccinations: au lieu d'un lancement commun, la campagne anti-Covid a commencé début octobre.

En cause, l'émergence à la rentrée d'une nouvelle vague de Covid, qui a poussé les autorités sanitaires à se presser.

Pourquoi, alors, ne pas avancer la campagne contre la grippe ? "Si on commence trop tôt, (...) on prend un risque que les personnes ne soient pas couvertes si on a une épidémie de grippe tardive", explique-t-on au ministère de la Santé.

Or, à la saison dernière, l'épidémie de grippe a justement été exceptionnellement tardive: elle a culminé au début du printemps et non, comme d'habitude, au tournant de la nouvelle année.

En tout état de cause, les autorités sanitaires aimeraient bien inciter les Français éligibles à faire d'une pierre deux coups: se faire vacciner contre la Covid dans un bras, et contre la grippe dans l'autre.

"Un certain nombre de nos concitoyens ont des réticences (et) on respecte ça" malgré l'absence avérée de risque, admet-on au ministère. Mais "le message c'est quand même d'avoir les deux vaccinations dans un laps de temps relativement court."

Au-delà de la seule vaccination, les autorités essaient d'ailleurs d'articuler un discours qui englobe la lutte contre les deux maladies, à un moment où la vague actuelle de Covid rencontre relativement peu d'écho médiatique malgré des hospitalisations et des décès en hausse.

"Il ne faut pas banaliser" la Covid, a déclaré jeudi le ministre de la Santé, François Braun, à l'AFP "Il faut protéger également de la grippe. Ca tombe bien, les gestes barrières, ils protègent de l'un comme de l'autre."


Global Sumud Flotilla : Greta Thunberg, Alexis Deswaef et des centaines d’activistes prennent la mer pour Gaza

Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens.  (Photo X)
Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens. (Photo X)
Short Url
  • Parmi les participants se trouve Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
  • Pour lui, cette action est une nécessité :“Si j'embarque ce 31 août sur la Global Sumud Flotilla, c’est parce qu’il faut agir d’urgence pour mettre fin au génocide à Gaza, alors que nos gouvernements, qui ont les moyens d’agir, ne font absolument rien”

PARIS: Une nouvelle flottille humanitaire, baptisée “Global Sumud Flotilla”, s’apprête à quitter plusieurs ports méditerranéens dans les prochains jours pour tenter de “briser le blocus israélien illégal” imposé à la bande de Gaza. L’initiative, qui réunira des centaines de militants, humanitaires, artistes et médecins venus de 44 pays différents, se veut une réponse citoyenne face à ce que ses organisateurs qualifient de “nettoyage ethnique” et de “génocide en cours”.

Le départ est prévu pour le 31 août depuis Barcelone, avant de rejoindre d’autres bateaux le 4 septembre au large de la Tunisie et d’autres ports méditerranéens. Parmi les personnalités impliquées figurent Greta Thunberg, l’actrice américaine Susan Sarandon, l’acteur suédois Gustaf Skarsgård, l’Irlandais Liam Cunningham et plusieurs médecins et humanitaires.

Alexis Deswaef en première ligne

Parmi les participants se trouve Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Pour lui, cette action est une nécessité :“Si j'embarque ce 31 août sur la Global Sumud Flotilla, c’est parce qu’il faut agir d’urgence pour mettre fin au génocide à Gaza, alors que nos gouvernements, qui ont les moyens d’agir, ne font absolument rien”, déclare-t-il.

Il s’agit de sa deuxième tentative d’atteindre Gaza. En juin dernier, lors de la Marche to Gaza, il avait été bloqué au canal de Suez par les autorités égyptiennes. Cette fois-ci, il se dit déterminé :“Cette action internationale est la réponse citoyenne à l’inaction de nos gouvernements face à ce génocide diffusé en direct sur nos téléphones portables, avec la famine organisée par l’armée d’occupation israélienne et un nettoyage ethnique en cours sous nos yeux.”

Un contexte explosif

La tentative de la Global Sumud Flotilla s’inscrit dans un contexte de guerre qui dure depuis 22 mois. Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, au moins 61 430 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne, des chiffres jugés fiables par l’ONU.

Le conflit a été déclenché par l’attaque du Hamas contre Israël en 2023, qui avait causé 1 219 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels.

Les précédentes tentatives de briser le blocus se sont heurtées à la force. Dans la nuit du 8 au 9 juin, le voilier Madleen, transportant 12 militants de plusieurs nationalités, avait été arraisonné par l’armée israélienne à 185 km des côtes de Gaza. Les passagers avaient ensuite été expulsés, certains après une brève détention.

Organisation et indépendance

La Global Sumud Flotilla se définit comme une organisation “indépendante”, non affiliée à aucun gouvernement ou parti politique. Si le nombre exact de bateaux n’a pas été révélé, les organisateurs promettent une mobilisation sans précédent.


Attal ne souhaite pas de nouvelle dissolution si Bayrou tombe

 Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée". (AFP)
Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée". (AFP)
Short Url
  • "Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre", a déclaré mercredi le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste) sur France inter
  • "Ce à quoi je suis prêt, c'est qu'on se mette autour d'une table avec les responsables politiques prêts à avancer. De toute façon, quel que soit le vote du 8 septembre, il faudra un budget pour le pays", a-t-il ajouté

PARIS: Gabriel Attal "fera tout pour que François Bayrou reste Premier ministre" et ne souhaite pas de nouvelle dissolution si celui-ci n'obtient pas la confiance de l'Assemblée le 8 septembre car "ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée".

"Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre", a déclaré mercredi le chef du groupe parlementaire Renaissance (macroniste) sur France inter.

"Ce à quoi je suis prêt, c'est qu'on se mette autour d'une table avec les responsables politiques prêts à avancer. De toute façon, quel que soit le vote du 8 septembre, il faudra un budget pour le pays", a-t-il ajouté.

Se disant hostile à la suppression des deux jours fériés sans compensation salariale, il n'a pas répondu s'il était prêt à faire une concession sur la taxation des plus fortunés à l'égard de la gauche.

"On proposera des alternatives. Mais pour ça, encore faut-il qu'il y ait un gouvernement", a-t-il éludé.

Si le gouvernement Bayrou chute, l'ancien Premier ministre "ne croit pas qu'une nouvelle dissolution apporterait de la stabilité".

"Si on se demande chaque année s'il faut que les Français revotent, c'est que le problème ne vient pas des Français, mais bien de l'Assemblée elle-même. Et ce n'est pas aux Français de régler les problèmes de l'Assemblée, c'est à l'Assemblée de régler ses propres problèmes", a-t-il estimé.

"Dans la quasi-totalité des pays européens qui nous entourent, ils ont une Assemblée avec des forces éclatées. Et pourtant ils arrivent à travailler ensemble et à trouver des solutions ", a-t-il fait valoir.


Vote de confiance: le RN veut une dissolution pour «donner une majorité au pays», affirme Chenu

Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays". (AFP)
Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays". (AFP)
Short Url
  • "S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit 'donnez une majorité'", a estimé M. Chenu, soulignant que "les Français ont vu ce que ça donnait, un pays sans majorité"
  • Un argument-clé pour le RN, qui "fera campagne (...) pour gouverner le pays non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", a assuré le vice-président du parti d'extrême droite

PARIS: Le vote de confiance convoqué le 8 septembre par François Bayrou sera son "ultime échec", a prédit mardi le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu, disant espérer une dissolution pour "donner une majorité au pays".

"François Bayrou tente une ultime manoeuvre, il rencontrera un ultime échec", a déclaré sur Cnews et Europe 1 le député du Nord, anticipant déjà l'étape d'après et une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron.

"S'il est un président responsable, il se tourne vers les Français, il dissout l'Assemblée et il leur dit 'donnez une majorité'", a estimé M. Chenu, soulignant que "les Français ont vu ce que ça donnait, un pays sans majorité".

Un argument-clé pour le RN, qui "fera campagne (...) pour gouverner le pays non seulement sur un programme, mais sur l'idée de donner une majorité à ce pays", a assuré le vice-président du parti d'extrême droite.

Discours également relayé par son porte-parole Thomas Ménagé, député du Loiret, qui a expliqué sur RMC que "la seule solution dans la Ve République (...) c'est de demander aux Français de s'exprimer à nouveau pour dégager une majorité claire et que la France ne soit pas à l'arrêt".

Pour autant, M. Chenu a balayé tout risque de crise économique lié à l'instabilité politique: "On nous fait le coup à chaque fois. A chaque élection ou à chaque menace de censure, on nous dit attention, tout va s'arrêter, le pays va s'écrouler (...) La France tiendra. Ce n'est pas parce qu'on va changer de Premier ministre, ou qu'on aura une nouvelle majorité, que la France va s'écrouler".