À Riyad, le pianiste français Paul Lay offre une expérience multiculturelle en revisitant Beethoven

La chanteuse d'opéra et coach vocal saoudienne Sawsan Albahiti a rejoint l'artiste sur scène pour une performance surprise (Photo fournie).
La chanteuse d'opéra et coach vocal saoudienne Sawsan Albahiti a rejoint l'artiste sur scène pour une performance surprise (Photo fournie).
Paul Lay a été surnommé par les critiques «le pianiste de jazz le plus brillant de sa génération» (Photo fournie).
Paul Lay a été surnommé par les critiques «le pianiste de jazz le plus brillant de sa génération» (Photo fournie).
La chanteuse d'opéra et coach vocal saoudienne Sawsan Albahiti a rejoint l'artiste sur scène pour une performance surprise (Photo fournie).
La chanteuse d'opéra et coach vocal saoudienne Sawsan Albahiti a rejoint l'artiste sur scène pour une performance surprise (Photo fournie).
Ludovic Pouille, Ambassadeur de France auprès du Royaume d'Arabie saoudite, parle à Paul Lay (à droite) et Sawsan Albahiti (Photo fournie).
Ludovic Pouille, Ambassadeur de France auprès du Royaume d'Arabie saoudite, parle à Paul Lay (à droite) et Sawsan Albahiti (Photo fournie).
Paul Lay (Photo fournie).
Paul Lay (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 19 octobre 2022

À Riyad, le pianiste français Paul Lay offre une expérience multiculturelle en revisitant Beethoven

  • En partenariat avec l'Alliance française et l'Autorité du quartier diplomatique, l'événement est une occasion unique d'ouvrir la voie au dialogue culturel
  • Le sixième album de Lay, Full Solo, a atteint le sommet des ventes de jazz/blues à la chaîne de magasins française Fnac l'année dernière

RIYAD: Le pianiste français Paul Lay a apporté un mélange fantaisiste de jazz et de musique classique dans les salles du Palais de la culture situé dans le quartier diplomatique multinational de Riyad, en présentant pour la première fois son dernier album Full Solo dans la capitale saoudienne.

Son premier disque solo a entraîné les auditeurs saoudiens dans un crescendo de passion brute sur un piano Maeari. Le pianiste a repris avec virtuosité et de manière unique les plus grands classiques de l’une de ses idoles,  Ludwig van Beethoven. Il a notamment interprété la célèbre Symphonie n°7 et des variations de In ViennaÀ Vienne»), revisitées avec une touche de jazz et de blues.

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Inspiré par l'atmosphère harmonieuse de la ville, Paul Lay a déchiffré les plus grands succès de Beethoven et a découvert que ses notes ciblées se prêtent sans effort au genre du blues (Photo fournie).

«Je suis un pianiste de jazz, mais j'ai aussi beaucoup étudié la musique classique. Pour ce répertoire, j'ai essayé de trouver la bonne combinaison afin de mélanger la musique écrite et improvisée. L'idée est de créer de nouvelles formes en jouant cette belle musique de Beethoven», raconte Lay à Arab News en français.

Parallèlement aux objectifs de la Vision 2030 du Royaume, l'ambassade de France vise à mettre en lumière les talents étrangers établis et émergents dans tous les secteurs, en particulier celui de la musique, afin de jeter des ponts entre les deux pays. Lay a donné le coup d'envoi du spectacle en jouant des variations des hymnes nationaux saoudien et français.

En partenariat avec l'Alliance française et l'Autorité du quartier diplomatique, l'événement est une occasion unique d'ouvrir la voie au dialogue culturel. L'artiste français recrée les symphonies emblématiques du compositeur allemand Beethoven, reconstruites à travers le prisme du jazz, un genre de musique originaire des communautés afro-américaines de la Nouvelle-Orléans – le tout diffusé aux auditeurs saoudiens. 

 

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La soirée s'est terminée par des ovations pour les deux artistes et un appel pour un rappel (Photo fournie).

«Le but principal de la musique pour moi est de rencontrer des gens de cultures différentes, en nous rassemblant autour des mêmes vibrations», affirme le pianiste français. 

La chanteuse d'opéra et coach vocale saoudienne Sawsan Albahiti a rejoint l'artiste sur scène pour une performance surprise. Elle a collaboré avec Lay pour présenter une reprise des paroles de la chanson Leila Law Bagi Leila, du chanteur saoudien Abdel Rab Idris, et un autre titre en espagnol.

«C'était un merveilleux échange de culture... Je pense que la musique est un langage international, peu importe les mots, la mélodie est la base de ce langage. Cette nuit est la preuve incontestable de ce témoignage», a expliqué Albahiti à Arab News en français.

La chanteuse d'opéra a exprimé un sentiment de familiarité avec Lay lors de leur prestation sur scène. Bien qu'ils ne se soient rencontrés que la veille, leur amour de la musique a permis à leur prestation de passer en douceur. «Je crois que si deux musiciens, qu'ils se connaissent ou non, s'entendent, et qu'ils ont ce calme et cette ouverture à se joindre à d’autres musiciens, la magie se crée», assure-t-elle.

La soirée s'est terminée par des ovations pour les deux artistes et les spectateurs ont demandé un rappel.

Paul Lay a été surnommé par les critiques «le pianiste de jazz le plus brillant de sa génération». En plus de révolutionner le concept du solo, il a remporté de nombreux prix pour son mélange non conventionnel des genres. Il a notamment obtenu la distinction de  «meilleur musicien français de l'année», décerné par l'Académie française du jazz.

 

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Paul Lay (Photo fournie).

Lay a commencé son parcours en tant qu'étudiant au Conservatoire supérieur national de musique et de danse, avant de devenir professeur à l'Institut. En étudiant les légendes du jazz, leur influence est suffisamment forte pour qu'il puisse créer son propre style en s’inspirant des leurs.

L’alliance entre la musique classique et le jazz est née du festival de musique La Folle Journée de Nantes, qui a lieu chaque année dans la ville de Nantes, sous le patronage d'un musicien classique différent. En 2020, Lay a été choisi pour poursuivre la tradition, à l’occasion du 250e anniversaire de Beethoven.

En préparation de l'album, Lay a passé quelques mois à s'imprégner de l'attraction émotionnelle de Vienne, où le compositeur emblématique a passé une grande partie de son temps à créer ces classiques intemporels.

Inspiré par l'atmosphère harmonieuse de la ville, Lay a déchiffré les plus grands succès de Beethoven et a découvert que ses notes ciblées se prêtent sans effort au genre du blues.  

 

«Beethoven est un grand maître du silence et du suspense, et c'est ce que je devais garder à l’esprit en improvisant... Le silence est aussi important que les notes dans la musique. C'était l'un des objectifs principaux, et bien sûr aussi de garder la bonne forme de ses œuvres», souligne Lay en évoquant cette expérience.

C'est ainsi qu'est né le sixième album de Lay, Full Solo, qui a atteint le sommet des ventes de jazz/blues dans la chaîne de magasins française la Fnac l'année dernière.

Le mot «mystère» est souvent utilisé pour décrire la nature de la musique de Beethoven, et il n'est pas étranger à l'œuvre actuelle de Lay. L'artiste a étudié la musique avec soin pour être en mesure de maintenir l'intégrité des sonates tout en y ajoutant sa propre touche. «Le mystère dans la musique est l'une des clés, mais nous ne contrôlons pas vraiment cela, c'est la façon dont nous jouons et gardons aussi une distance. Cela est au-delà des mots. Quand je me sens vraiment bien, j'oublie que je joue, la musique me prend et je vole avec l'instrument.»


‘The Jinn Daughter’ : Un début inimitable et envoûtant de Rania Hanna

« The Jinn Daughter » est un début inimitable par l’écrivain syrienne américaine Rania Hanna. (Fournie)
« The Jinn Daughter » est un début inimitable par l’écrivain syrienne américaine Rania Hanna. (Fournie)
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  • "The Jinn Daughter" est un premier ouvrage obsédant et inimitable de l'écrivaine syrienne Rania Hanna, qui mêle le fantastique à la mythologie et au folklore du Moyen-Orient dans une histoire centrée sur la lutte d'une mère pour sauver sa fille
  • Grâce à sa force physique, à la magie qu'elle possède et à sa vivacité d'esprit, Nadine doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité de sa fille.

CHICAGO : Prévu pour être publié en avril 2024, "The Jinn Daughter" est un premier ouvrage obsédant et inimitable de l'écrivaine syrienne Rania Hanna, qui mêle le fantastique à la mythologie et au folklore du Moyen-Orient dans une histoire centrée sur la lutte d'une mère pour sauver sa fille.

Nadine est une Hakawati Jinn, une personne qui recueille les graines des âmes mortes et documente leurs vies avant qu'elles ne s'éteignent. Un matin, elle se retrouve au milieu d'un désastre lorsque les graines des morts cessent de tomber. Les âmes ne pouvant plus passer, elles resteront sur Terre et se transformeront en goules.

Mais lorsque la Mort lui fait une proposition, la tâche de Nadine devient plus claire et plus dangereuse. Elle doit déjouer la mort et utiliser sa magie pour sauver sa fille Layala et le monde tel qu'elle le connaît.

Nadine et Layala vivent en marge de la ville et de la société. Les djinns ne sont pas les bienvenus parmi les humains. La plupart ont été emprisonnés ou tués pendant la guerre des djinns, mais Nadine est la djinn Hakawati de la ville et doit donc rester. Mais sa vie n'a jamais été facile, d'autant plus que sa fille unique est mi-jinn, mi-humaine.

Son mari ne vit plus avec eux et sa fille Layala, âgée de 14 ans, pose des questions incessantes sur la vie de Nadine, sur ses devoirs et sur la question de savoir si Layala est destinée à suivre les traces de sa mère. La gestion des morts humaines, une fille adolescente et des habitants en colère pèsent déjà sur Nadine, mais lorsque Kamuna, la gardienne du monde souterrain, lui rend visite et demande à Layala de prendre sa place, Nadine sait que ses ennuis ne font que commencer.

Grâce à sa force physique, à la magie qu'elle possède et à sa vivacité d'esprit, Nadine doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité de sa fille. Et alors que Layala a toujours écouté sa mère, lorsque les choses commencent à changer, Layala remet en question ce qu'on lui a dit et les vérités commencent à se dévoiler.

Entre la vie et la mort, les relations intimes, le deuil, la perte, l'espoir et l'amour, le roman de Hanna se développe de manière inquiétante dès la première phrase. La vie de ses personnages est semée d'embûches alors qu'ils sont les vices régents de mondes opposés et qu'ils tentent de vivre un semblant de vie dont ils ont hérité. Et lorsqu'une mère est poussée au bord du monde pour sa fille, le cœur de l'histoire est l'amour et le sacrifice.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Paris, plongée extraordinaire dans l'univers de Brancusi, père de la sculpture moderne

Les visiteurs regardent la sculpture "Leda" de l'artiste roumain Constantin Brancusi lors de l'avant-première presse de la rétrospective organisée au Centre Pompidou (également connu sous le nom de Beaubourg) à Paris le 26 mars 2024. (AFP)
Les visiteurs regardent la sculpture "Leda" de l'artiste roumain Constantin Brancusi lors de l'avant-première presse de la rétrospective organisée au Centre Pompidou (également connu sous le nom de Beaubourg) à Paris le 26 mars 2024. (AFP)
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  • Lieu de création et de vie de Brancusi, arrivé à Paris en 1904 à l'âge de 28 ans, en pleine effervescence culturelle, il était situé près du quartier de Montparnasse
  • Reconstitué à la mort de l'artiste, l'atelier était abrité dans un pavillon installé sur le parvis du musée d'art moderne

PARIS: Des dizaines de statues en bronze, bois et pierre, stylisées à l'extrême, ont investi le centre Pompidou à Paris où une rétrospective exceptionnelle retrace à partir de mercredi l'oeuvre de Constantin Brancusi (1876-1957), considéré comme le père de la sculpture moderne.

Plus de 120 sculptures mais aussi des centaines de dessins, carnets, peintures de ce démiurge venu de Roumanie sont rassemblés sur 2.000 m2 au sein de la grande galerie du musée d'art moderne auquel le sculpteur a légué, à sa mort, son atelier et toutes les oeuvres qu'il contenait ainsi que ses archives.

C'est la première fois qu'une rétrospective de cette ampleur est organisée en France en raison notamment de la fragilité des sculptures provenant des plus importantes collections internationales (Tate Modern, MoMA, Guggenheim, Philadelphia Museum of Art, musée national d’art de Roumanie...) exceptionnellement réunies, selon Ariane Coulondre, commissaire de l'exposition avec Julie Jones et Valérie Loth.

L'atelier

Au coeur de l'exposition à la scénographie toute en courbes et lumière, l'établi du sculpteur et ses outils, son mobilier, une petite forge et des oeuvres d'art dont la "Colonne sans fin", un socle en bois dont le motif est répété verticalement par empilement, reconstituent partiellement cet atelier.

Lieu de création et de vie de Brancusi, arrivé à Paris en 1904 à l'âge de 28 ans, en pleine effervescence culturelle, il était situé près du quartier de Montparnasse et a vu défiler les plus grands artistes des avant-gardes du tournant du XXème siècle comme des collectionneurs du monde entier.

Entouré de Modigliani, Léger, Duchamp ou Sati, Constantin Brancusi, "fan de musiques du monde - il possédait plus de 200 disques - y organisait soirées et happenings, filmant ses amies danseuses, postées, telles des statues vivantes, sur des socles en pierre ou en bois", raconte Mme Coulondre.

Reconstitué à la mort de l'artiste, l'atelier était abrité dans un pavillon installé sur le parvis du musée d'art moderne. Il a été déplacé à la faveur des grands travaux de rénovation et de désamiantage du centre Pompidou qui doivent débuter après la fermeture des collections à l'été 2025, pour cinq ans.

Le parcours thématique est organisé autour des séries de référence de l’artiste et met en lumière les grands enjeux de la sculpture moderne: l’ambiguïté de la forme (Princesse X), le portrait (Danaïde, Mlle Pogany), le rapport à l’espace (Maiastra, L’Oiseau dans l’espace), le rôle du socle (Nouveau-né, Le Commencement du monde), les jeux de mouvement et de reflet (Léda), la représentation de l’animal (Le Coq, Le Poisson, Le Phoque) et le rapport au monumental.

Simplification

Il débute par la célèbre "Muse endormie", une tête de femme stylisée dorée, du bronze longuement poli, qui se transforme en surface brillante comme un miroir.

"C'est la quintessence de l'art de Brancusi, la simplification de la forme, des détails à peine estompés et la beauté du matériau qui reflète tout l'espace alentour", commente la spécialiste.

Le visiteur entre ensuite dans une grande pièce ovale qui résume "le parcours de sa vie, les sources de son travail et tout le contexte de sa création", dit la spécialiste.

Des oeuvres de Rodin, Derain, Gauguin et des pièces antiques sont mises en vis-à-vis de ses sculptures. Brancusi "invente un vocabulaire radicalement différent", avec par exemple "Le Baiser" taillé dans un bloc de pierre brute où deux individus fusionnent, "très loin des pleins et des creux de la sculpture classique", souligne la commissaire.

Parmi les pépites, une série de portraits d'enfant, du bronze le plus classique à l'ovale le plus abstrait entre 1906 et 1915-1916.

"Tout est quasiment posé dès le départ, toutes les formes qui lui serviront tout au long de sa vie", ajoute Mme Coulondre.

Après la Seconde Guerre mondiale, Brancusi s'arrêtera de sculpter, "recombinant sans cesse ses oeuvres au coeur de son atelier, oeuvre d'art en soi, environnement total", ajoute-t-elle.


Yara Shahidi en vedette dans la campagne Cartier étoilée

Yara Shahidi, Jisoo, Paul Mescal, Labrinth et Jackson Wang sont les vedettes d'une campagne de Cartier. (Cartier)
Yara Shahidi, Jisoo, Paul Mescal, Labrinth et Jackson Wang sont les vedettes d'une campagne de Cartier. (Cartier)
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  • La star de "Grown-ish" Shahidi, dont le père est iranien, joue dans le nouveau film et la nouvelle campagne d'image qui célèbrent les 100 ans de la collection de bijoux Trinity.
  • Les NAACP Image Awards sont une cérémonie annuelle de remise de prix organisée par la National Association for the Advancement of Colored People (association nationale pour l'avancement des personnes de couleur), basée aux États-Unis.

DUBAI : L'actrice Yara Shahidi, en partie originaire du Moyen-Orient, la star de K-Pop Jisoo, le candidat irlandais aux Oscars Paul Mescal, le chanteur britannique Labrinth et le rappeur hongkongais Jackson Wang sont tous les protagonistes d'une campagne de Cartier publiée mardi.

La star de "Grown-ish" Shahidi, dont le père est iranien, joue dans le nouveau film et la nouvelle campagne d'image qui célèbrent les 100 ans de la collection de bijoux Trinity.

Louis François Cartier a commencé comme apprenti dans la joaillerie et a travaillé de longues heures avant de fonder l'entreprise en 1847. "Il est si facile d'imaginer que Cartier a toujours été une grande entreprise, mais ce n'était pas le cas - c'était une start-up. C'était une start-up, créée par quelqu'un d'incroyablement pauvre et sans argent. Il y a eu une révolution la première année après sa création, et il pensait que l'entreprise allait disparaître", a déclaré Cartier Brickell.

Alors que le fils de Louis-François, Alfred, a développé l'entreprise, ses petits-enfants, Louis, Pierre et Jacques, ont porté le nom de Cartier plus loin et ont tissé des liens avec la royauté en Europe, au Moyen-Orient et en Inde.

Pour sa part, Shahidi a également joué dans une campagne pour la marque française Jean-Paul Gaultier en septembre 2023 et la jeune femme de 24 ans a été nominée pour un NAACP Image Award au début de l'année.

Les NAACP Image Awards sont une cérémonie annuelle de remise de prix organisée par la National Association for the Advancement of Colored People (association nationale pour l'avancement des personnes de couleur), basée aux États-Unis. Ces prix récompensent les performances exceptionnelles dans les domaines du cinéma, de la télévision, du théâtre, de la musique et de la littérature.

Mme Shahidi a été nommée dans la catégorie "actrice exceptionnelle dans une série animée" pour son rôle dans "Sitting in Bars with Cake", une comédie romantique dramatique réalisée par Trish Sie et écrite par Audrey Shulman.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com