Cessez-le-feu au Karabakh: «Honte à toi à Pachinian!», crie la foule à Erevan

Cris, insultes, invectives... le Premier ministre est la principale cible de toute cette hargne: « Pachinian démission! », scandent des centaines d'émeutiers (Photo, AFP)
Cris, insultes, invectives... le Premier ministre est la principale cible de toute cette hargne: « Pachinian démission! », scandent des centaines d'émeutiers (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 10 novembre 2020

Cessez-le-feu au Karabakh: «Honte à toi à Pachinian!», crie la foule à Erevan

  • Les troupes arméniennes ont donc perdu la guerre en cours depuis presque deux mois dans l'enclave indépendantiste
  • Deux slogans reviennent en boucle: « Le Karabakh est à nous! », et « Nikol (Pachinian), traître! »

EREVAN : « Démission! », « traître à la Nation »: l'annonce en pleine nuit par le Premier ministre arménien Nikol Pachinian d'un accord de cessez-le-feu au Nagorny-Karabakh consacrant la victoire militaire de l'Azerbaïdjan a été accueillie par des cris de rage et de dépit à Erevan. 

Il est près de deux heures du matin dans la capitale arménienne quand le Premier ministre annonce dans un post sur sa page facebook avoir pris une « décision incroyablement douloureuse pour moi et pour notre peuple ».

Les troupes arméniennes ont donc perdu la guerre en cours depuis presque deux mois dans l'enclave indépendantiste. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre à Erevan.

Des véhicules en trombe sillonnent tout d'un coup les grandes avenues de la ville. Dans un concert de klaxons, les voitures convergent en direction du siège du gouvernement, sur l'immense place de la République entourée de ses imposants bâtiments de grès rose.

Des groupes d'hommes en colère font leur apparition dans les rues, marchant d'un pas vif en vociférant, ils envahissent la chaussée. « Nos soldats sont donc morts pour rien! ». Cris, insultes, invectives... le Premier ministre est la principale cible de toute cette hargne: « Pachinian démission! », scandent des centaines d'émeutiers, rassemblés devant le siège du gouvernement, dont ils forcent peu après l'entrée.

Des vitres sont brisées, un rideau arraché, un bureau dont le seul tort est d'être situé à proximité de l'entrée est saccagé, dossiers et plantes vertes sont jetés à terre. Les quelque policiers présents -de toute façon trop peu nombreux- ne sont pas intervenus.

Agressifs et découragés

Pachinian était arrivé au pouvoir en 2018 à l'issue d'une révolution populaire contre les caciques de l'ancien régime issu de l'époque soviétique. Ce soir, c'est de nouveau la rue qui veut sa tête. Mais difficile de savoir qui précisément.

Sous les lustres de cristal, les émeutiers occupent le vaste hall d'entrée, les escaliers de marbre blanc menant aux étages. Quelques-uns s'aventurent par petits groupes dans les entrailles et nombreuses pièces du bâtiment. Certains sont stoppés tant bien que mal par un policier à képi ou une poignée de soldats, d'autres disparaissent discrètement on ne sait où dans les couloirs à tapis rouge.

La tension est vive, des bagarres éclatent entre ceux qui voudraient cracher leur rage encore plus violemment contre le Premier ministre -qui n'est pas sur les lieux- et les autres qui tentent de les en empêcher. « N'abîmez rien, cet immeuble appartient au peuple », intervient l'un d'entre eux.

Quelqu'un brandit un immense drapeau arménien qu'il balade au-dessus des têtes. Deux slogans reviennent en boucle: « Le Karabakh est à nous! », et « Nikol (Pachinian), traître! ».

Un ou deux meneurs, l'un avec une veste militaire qui lui donne un semblant d'autorité, essaient quant à eux de prendre la parole avec un mégaphone sur les escaliers. Idem dans l'entrée ou sur le parvis du bâtiment. On les interrompt le plus souvent aussi vite, sans savoir vraiment de quoi il retourne. Ça crie, ça se pousse, puis ça retombe aussi vite, un étrange mélange entre profonde colère, agressivité et découragement.

Les mêmes scènes se répètent pendant près de deux heures, la foule quitte peu à peu cette agora éphémère sans qu'il en ressorte rien de bien clair, triste illustration du désarroi des Arméniens plongés dans la défaite. Une file de policiers, masques anti-Covid sur le nez, en profitent pour grimper dans les étages et reprendre en douceur et mine de rien le contrôle des lieux.

« Tous au Parlement! », lance un quidam. Un groupe d'une dizaine d'hommes à l'air patibulaire, mains dans les poches de leurs doudounes noires ou capuches sur la tête, part aussitôt d'un pas décidé vers l'Assemblée nationale, à plus d'un kilomètre de là, elle aussi occupé par les manifestants en colère.

« Ferme ta gueule! »

Sur place, l'atmosphère est plus tendue. Là aussi des groupes s'apostrophent, parfois violemment jusqu'à en venir aux mains. Sur les marches de l'immense palais, dans les vastes halls et surtout dans les travées mêmes de l'assemblée, on se déchire, on pleure la défaite.

Le président du parlement a été tabassé et blessé, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux. Des bureaux de députés, porte grande ouverte et feuilles à même le sol, ont été manifestement visités ou fouillés. Pas d'armes apparentes, mais là aussi des têtes plutôt louches se baladent dans les couloirs.

Des bagarres éclatent à la tribune, une députée d'opposition s'épuise à essayer de prendre la parole sous les huées. Rebelote pour un officier qui s'est emparé d'un mégaphone. « Ferme ta gueule! », crache une voix dans l'assistance en surchauffe. Deux minutes avant, un illustre inconnu un peu trop bavard s'est fait virer à coups de poings et de jets de bouteilles.

« Faites venir Pachinian, qu'il nous explique pourquoi sont morts nos enfants! », « il faut déchirer l'accord de cessez-le-feu », "nos généraux doivent prendre le pouvoir", « Poutine viens nous aider! »...

A la tribune ou dans la foule qui se bouscule sur les bancs des députés, chacun tente son idée, sans succès, dans une atmosphère explosive et une foire d'empoigne augurant bien mal de la profonde crise politique qui vient de s'ouvrir en Arménie. 


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.


Pompe exceptionnelle pour la deuxième visite d'Etat de Trump au Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump entame une visite d'État de deux jours au Royaume-Uni, marqué par un faste inédit à Windsor malgré des manifestations annoncées à Londres
  • Alors que le gouvernement de Keir Starmer tente de tirer profit de cette visite par des annonces d’investissements technologiques majeurs, la rencontre est aussi ternie par l’affaire Epstein

LONDRES: Tour en calèche, garde d'honneur géante, défilé aérien inédit: le Royaume-Uni sort le grand jeu pour la deuxième visite d'Etat de Donald Trump, reçu mercredi à Windsor par Charles III, à l'abri des manifestations.

"Cela va être un très grand jour", a commenté M. Trump en arrivant au Royaume-Uni mardi soir, se réjouissant de voir le roi, son "ami de longue date".

Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'Etat de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une ampleur sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.

"On dit que le château de Windsor, c'est le top, non? Donc ça va être chouette", avait lancé Donald Trump, 79 ans, avant son départ de Washington, se félicitant aussi d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'Etat au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.

Le président et son épouse Melania seront accueillis à la mi-journée dans ce domaine royal situé à l'ouest de Londres, d'abord par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par le roi Charles III, 76 ans, et la reine Camilla, 78 ans.

Une incertitude entoure toutefois la présence de Camilla: la reine consort se remet d'une sinusite aiguë qui l'a empêchée d'assister à des funérailles royales mardi.

Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples doivent participer à une procession en calèche, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en juillet.

- Fanfare et cornemuses -

Donald Trump aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château.

Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.

Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités.

Une profusion d'honneurs de nature à flatter l'ego du milliardaire américain, qui s'est plus tôt cette année lui-même comparé à un monarque.

Mais à 40 km de là, des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres, pour protester contre la venue d'un président très impopulaire dans le pays. Le rassemblement à l'appel de la coalition "Stop Trump", prévu à partir de 14H00 (13H00 GMT), sera encadré par plus de 1.600 policiers. D'autres sont prévus ailleurs au Royaume-Uni.

Le deuxième jour de la visite, jeudi, sera consacrée à une séquence plus politique, qui se déroulera à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer.

La conférence de presse pourrait donner lieu à des questions embarrassantes pour les deux dirigeants, relatives notamment à l'affaire Jeffrey Epstein. Elle est revenue hanter cette semaine Keir Starmer, qui a limogé son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens avec le délinquant sexuel américain, mort en prison en 2019.

Un sujet dont se passerait bien Donald Trump, qui voit sa présidence également empoisonnée par l'affaire Epstein depuis des semaines.

Des images du financier américain ont d'ailleurs été diffusées mardi soir par un groupe anti-Trump sur une tour du château de Windsor.

De son côté, le gouvernement de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de cette visite pour multiplier les annonces, entre accord sur la tech et investissements américains.

Il a déjà enregistré un investissement massif de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft, un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de Google et l'annonce d'un partenariat incluant OpenAI et Nvidia pour développer des infrastructures dédiées à l'IA dans le nord-est de l'Angleterre.

Un partenariat plus général pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire doit être signé pendant la visite, mais ses contours sont encore flous.

Les espoirs d'accord pour faire baisser les droits de douane actuellement appliqués sur le whisky (10%) et l'acier (25%) semblent en revanche avoir été douchés, selon la presse britannique.