La Russie frappe l'électricité et le carburant ukrainien

Une vue montre un immeuble résidentiel fortement endommagé par une attaque de missiles russes à Mykolaïv, en Ukraine, le 23 octobre 2022. (Reuters)
Une vue montre un immeuble résidentiel fortement endommagé par une attaque de missiles russes à Mykolaïv, en Ukraine, le 23 octobre 2022. (Reuters)
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Publié le Dimanche 23 octobre 2022

La Russie frappe l'électricité et le carburant ukrainien

Une vue montre un immeuble résidentiel fortement endommagé par une attaque de missiles russes à Mykolaïv, en Ukraine, le 23 octobre 2022. (Reuters)
  • L'opérateur national Ukrenergo a procédé dimanche à des coupures électriques dans la capitale ukrainienne, Kiev, pour «stabiliser» la fourniture en électricité, selon le fournisseur privé d'électricité ukrainien DTEK
  • Depuis une dizaine de jours, la Russie multiplie les frappes sur le réseau ukrainien, entraînant la destruction d'au moins un tiers de ses capacités, juste avant l'hiver

KIEV: Les Ukrainiens continuaient à subir dimanche des coupures massives d’électricité, conséquence des frappes russes répétées visant les infrastructures du pays à l'approche de l'hiver, tandis que la Russie s'est félicitée d'avoir détruit un dépôt de carburant de l'aviation ukrainienne. 

L'opérateur national Ukrenergo a procédé dimanche à des coupures électriques dans la capitale ukrainienne, Kiev, pour "stabiliser" la fourniture en électricité, selon le fournisseur privé d'électricité ukrainien DTEK. 

Les coupures, touchant alternativement les différents quartiers de la capitale divisée en trois groupes, ne devaient toutefois pas durer plus de quatre heures, a précisé DTEK, sans exclure toutefois des durées un peu plus longues "en raison de l'importance des dégâts". 

Plus d'un million de foyers ukrainiens ont été privés d'électricité à la suite d'attaques russes contre les infrastructures électriques, avait précisé samedi la présidence d'Ukraine. 

Depuis une dizaine de jours, la Russie multiplie les frappes sur le réseau ukrainien, entraînant la destruction d'au moins un tiers de ses capacités, juste avant l'hiver. 

Particuliers et entreprises sont par conséquent également appelés à limiter leur consommation électrique en Ukraine. 

Dépôt de carburant détruit 

Les frappes de l'armée russe ont ciblé et détruit dimanche un dépôt avec 100 000 tonnes de carburant destiné à l'aviation ukrainienne, ainsi que plusieurs dépôts de munitions et un réservoir de pétrole avec du carburant diesel destiné aux véhicules militaires ukrainiens. 

"Un dépôt qui abritait plus de 100 000 tonnes de carburant pour les forces aériennes ukrainiennes a été détruit près de la localité de Smela, dans la région de Tcherkassk", dans le centre de l'Ukraine, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué. 

Sur le front du dialogue international, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est entretenu dimanche au téléphone avec le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, et son homologue turc, Hulusi Akar, a aussi annoncé l'armée russe dans un communiqué. Dans la foulée, le responsable russe a aussi parlé, chose rare, avec son homologue britannique Ben Wallace. 

Lors de la conversation avec M. Lecornu, le ministre russe a dénoncé la situation en Ukraine "qui a une tendance à une escalade incontrôlable", selon le communiqué. 

Il a également fait part à tous ses interlocuteurs de "ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec recours à une +bombe sale+". 

Sébastien Lecornu a rappelé que "la France (refusait) toute forme d'escalade, singulièrement nucléaire". 

Vendredi, Sergueï Choïgou s'était aussi entretenu au téléphone avec son homologue américain, Lloyd Austin. 

Régions transfrontalière russes en alerte 

La Russie fait actuellement face à une vaste contre-offensive ukrainienne et dénonce une "augmentation considérable" des tirs ukrainiens sur plusieurs régions russes frontalières, dont celle de Belgorod, mais aussi celle de Koursk et de Briansk. 

Deux lignes de défense ont été construites dans la région russe de Koursk pour faire face à une éventuelle attaque des forces ukrainiennes, a annoncé dimanche le gouverneur de la région, Roman Starovoït. "Nous sommes prêts à faire face à toute atteinte à notre territoire", a-t-il assuré. 

Le gouverneur de la région frontalière russe de Belgorod avait aussi annoncé samedi le début de construction d'une ligne de défense. 

Samedi, deux personnes avaient été tuées dans les frappes ukrainiennes contre des infrastructures civiles dans la région de Belgorod, selon les autorités locales. 

Les autorités prorusses de la région de Kherson, annexée par la Russie dans le sud de l'Ukraine, ont appelé samedi les civils à quitter "immédiatement" la capitale régionale, face à l'avancée des forces de Kiev. 

Les évacuations vers la rive gauche du fleuve Dniepr, qui borde Kherson, sont en cours depuis mercredi. 

Une personne a été tuée dimanche dans l'explosion d'un engin artisanal accroché à un poteau dans une rue à Kherson, ont indiqué les autorités d'occupation prorusse. 

Kherson est la première ville importante à avoir été prise par les forces russes au début de leur offensive lancée le 24 février. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.