Foot: 800 policiers et gendarmes mobilisés pour PSG-Maccabi Haïfa

Les joueurs du Maccabi Haïfa assistent à une séance d'entraînement au stade du Parc des Princes, le 24 octobre 2022. (Photo, AFP)
Les joueurs du Maccabi Haïfa assistent à une séance d'entraînement au stade du Parc des Princes, le 24 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 25 octobre 2022

Foot: 800 policiers et gendarmes mobilisés pour PSG-Maccabi Haïfa

Les joueurs du Maccabi Haïfa assistent à une séance d'entraînement au stade du Parc des Princes, le 24 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • Les services de sécurité évoquent la possibilité que des «éléments à risques parisiens» se trouvent aux abords du parc des Princes pour «s'en prendre aux supporters israéliens»
  • Pour maîtriser le flux de supporters israéliens dont la venue en France ne serait pas encadrée, «les achats de billet depuis des adresses IP en Israël ont été bloqués»

PARIS: Un dispositif de sécurité renforcé de "800 policiers et gendarmes" est prévu mardi par la préfecture de police de Paris pour la rencontre de Ligue des champions opposant le Paris Saint-Germain (PSG) aux Israéliens du Maccabi Haïfa, au Parc des Princes. 

Dans une note de la préfecture de police de Paris, les services de sécurité expliquent que "cette rencontre présente des risques élevés de troubles à l'ordre public" pour plusieurs raisons. 

D'abord, parce que les "supporters du collectif Ultras Paris seront présents en nombre" et pourraient profiter du match pour manifester "leur soutien à la cause palestinienne". 

Ensuite parce que des "militants ultra-sionistes dont certains proches de l'ex-Ligue de Défense juive" pourraient également être là pour "protéger les supporters israéliens". 

Les services de sécurité évoquent aussi la possibilité que des "éléments à risques parisiens" se trouvent aux abords du parc des Princes pour "s'en prendre aux supporters israéliens". 

La note mentionne en outre le fait que "selon l'ambassade d'Israël, environ 2 000 supporters du Maccabi Haïfa ne venant pas d'Israël" seraient "susceptibles d'avoir acheté des places en tribunes grand public". 

Or, "leur isolement au milieu de supporters parisiens pourrait créer des risques de sécurité, pour eux-mêmes ou pour leur entourage s'ils ne respectaient pas un comportement neutre (pas de maillot/pas de drapeaux/pas de manifestation bruyante de support de l'équipe reçue)". 

Dans ce contexte, il a été prévu de mobiliser "1.400 stadiers", de constituer "une réserve de sécurité de 350 places en tribune visiteurs pour pouvoir y relocaliser les supporters de Maccabi Haïfa isolés en tribunes grand public". 

« Signes distinctifs » interdits  

La jauge de la tribune visiteurs a été ramenée à "1 650 places pour les supporters du Maccabi contre 2 000" habituellement, est-il détaillé dans la note. 

Selon le règlement de l'UEFA, chaque club est tenu de réserver au moins 5% de la capacité de son stade exclusivement à la disposition des supporters du club visiteur. 

Pour maîtriser le flux de supporters israéliens dont la venue en France ne serait pas encadrée, "les achats de billet depuis des adresses IP en Israël ont été bloqués". 

Lors d'une réunion avec le préfet de police de Paris, l'ambassade d'Israël s'est engagée à relayer les consignes de sécurité pour tout supporter en provenance d'Israël: pas de drapeau ou de couleurs du club Maccabi dans les transports, aux abords du stade et dans le stade, hors la tribune visiteurs. 

Sur sa billetterie en ligne, le PSG publie d'ailleurs une mise en garde aux acheteurs de tickets pour cette rencontre contre Haïfa, listant les "signes distinctifs" interdits dans l'enceinte du Parc des Princes, comme le maillot ou le drapeau de l'équipe adverse, ou des drapeaux de nationalités non représentées dans l'effectif parisien. 

"Toute personne se présentant avec un des attributs cités précédemment s'expose à une exclusion du stade", prévient le club. 


A Béziers, Robert Ménard instaure un couvre-feu pour les moins de 13 ans

Maire français de Béziers, Robert Ménard (Photo, AFP).
Maire français de Béziers, Robert Ménard (Photo, AFP).
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  • «Les parents des enfants concernés pourront faire l'objet de poursuites pénales»
  • En France, la responsabilité pénale d'un mineur peut être engagée, même si son âge et sa capacité de discernement sont pris en compte par les juges

MONTPELLIER: Le maire de Béziers (Hérault), Robert Ménard, a instauré un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans dans plusieurs quartiers, a-t-il indiqué mardi, jour où syndicats et associations de gauche vont manifester "contre les idées d'extrême droite" dans cette ville.

Ex-proche de Marine Le Pen aujourd'hui fâché avec le Rassemblement national, M. Ménard a signé lundi un arrêté municipal stipulant que "tout mineur âgé de moins de 13 ans ne pourra, sans être accompagné d'une personne majeure, circuler de 23H00 à 06H00 sur la voie publique" dans trois "quartiers prioritaires".

L'interdiction s'applique "toutes les nuits" du 22 avril au 30 septembre. "En cas d'urgence ou de danger immédiat pour lui ou pour autrui", ces mineurs pourront être "reconduits à (leur) domicile ou au commissariat", prévoit l'arrêté.

"Les parents des enfants concernés pourront faire l'objet de poursuites pénales", prévient le texte.

Dans son arrêté, le maire de Béziers justifie sa décision par le "nombre croissant de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes en pleine nuit", ainsi que par une "aggravation du nombre de faits", notamment de "violences urbaines", citant l'incendie d'une école il y a quatre ans, en 2019, et les "émeutes de juillet 2023".

Interrogé par l'AFP, M. Ménard n'a pas cité de chiffres précis mais affirme que la délinquance des moins de 13 ans constitue un "angle mort" des statistiques parce qu'on ne les amène pas devant le juge et qu'on ne les condamne pas".

Responsabilité pénale  

En France, la responsabilité pénale d'un mineur peut être engagée, même si son âge et sa capacité de discernement sont pris en compte par les juges des enfants qui les suivent.

Selon la "première photographie de la délinquance et insécurité en 2023", publiée début 2024 par le ministère de l'Intérieur, les moins de 13 ans ont représenté 2% des mis en cause dans les atteintes aux personnes (contre 36% pour les 30 à 44 ans) et 1% des mis en cause pour vols violents (contre 44% pour les 18 à 29 ans).

En 2018, le Conseil d'Etat avait annulé un arrêté similaire pris en 2014 par Robert Ménard pointant l'absence "d'éléments précis de nature à étayer l'existence de risques particuliers relatifs aux mineurs de moins de 13 ans".

M. Ménard a assuré que sa décision n'avait aucun lien avec la "Marche pour les libertés, contre les idées d'extrême droite" organisée à Béziers mardi à l'initiative de plusieurs syndicats et à laquelle doivent participer la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et celui de la FSU, Benoit Teste.

Mardi, le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, a estimé sur BFMTV que "le maire de Béziers a raison" et qu'il souhaitait "renouveler" un arrêté sur les mineurs de moins de 13 ans, qui avait été en vigueur entre 2009 et 2020.

Un tel couvre-feu "relève davantage de la politique de façade", a regretté l'élue d'opposition (Ecologiste), Juliette Chesnel-Le Roux, reprochant à M. Estrosi "le rabotage des budgets école et logement".

En 2009, le couvre-feu à Nice avait aussi suscité la perplexité de syndicats de policiers nationaux, se disant peu enclins "à faire la nounou".

Depuis lundi, un couvre-feu pour les mineurs est en vigueur à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, pour une durée d'un mois "renouvelable".

D'autres villes en France ont pris des arrêtés similaires pour les mineurs sur des durées limitées, comme Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) qui le fait depuis 2004 pour les moins de 13 ans.


L'intelligence artificielle va «simplifier» les démarches administratives, promet Attal

Le Premier ministre français Gabriel Attal visite les locaux de « France Services » à Sceaux, près de Paris, le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Le Premier ministre français Gabriel Attal visite les locaux de « France Services » à Sceaux, près de Paris, le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Devant la multiplication des acronymes de l'administration, il a aussi annoncé le lancement d'un audit
  • Attal a enfin confirmé que la procuration de vote en ligne, possible aux prochaines élections européennes, serait étendue aux autres scrutins

SCEAUX: Gabriel Attal a souhaité mardi mettre l'intelligence artificielle (IA) développée en France "au service" des usagers et des fonctionnaires et annoncé la création de 300 maisons France Services supplémentaires d'ici 2026 pour "simplifier" le quotidien des Français dans leurs démarches administratives.

"Osons mettre l'IA au service des Français. Débureaucratisons l'administration et simplifions les quotidiens", a affirmé le Premier ministre après avoir visité la maison France Services de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, qui utilise déjà une IA générative 100% française.

Gabriel Attal a effectué ce déplacement après avoir réuni une quinzaine de ministres à Matignon pour un 8e comité interministériel de la Fonction publique (CITP).

L'administration fiscale va déployer une IA 100% française nommée Albert, conçue par la direction interministérielle du numérique (Dinum), "pour rédiger les réponses aux 16 millions de demandes annuelles en ligne", a-t-il précisé.

Chaque réponse sera néanmoins validée ou modifiée le cas échéant par un agent. "Mais l'analyse de la réglementation sera automatisée, les réponses drastiquement accélérées et le travail des agents rendu moins pénible et plus intéressant", a-t-il fait valoir.

De même 4.000 projets environnementaux déposés chaque année dans les directions régionales de l'environnement seront désormais "pré-instruits par une IA", comme des projets de parcs éoliens ou d'aménagement urbain.

Toutes options 

Cette IA servira aussi "dès la fin de l'année" à automatiser la retranscription d'audiences judiciaires, le dépôt de plaintes ou les compte-rendus médicaux. Elle sera également mise au service de la détection des feux de forêts ou de la gestion RH des fonctionnaires.

"A l’IA les tâches rébarbatives, et aux agents publics, le lien avec nos concitoyens", a promis Gabriel Attal.

Devant la multiplication des acronymes de l'administration, il a aussi annoncé le lancement d'un audit, "ministère par ministère, pour passer en revue l’intégralité des contenus en ligne et des formulaires" et rendre le langage administratif "intelligible, accessible".

Le chef du gouvernement a enfin confirmé que la procuration de vote en ligne, possible aux prochaines élections européennes, serait étendue aux autres scrutins.

Depuis mi-avril, il est possible, pour peu que l'on dispose d'une carte d'identité nouvelle version, de donner sa procuration pour les élections européennes du 9 juin en ligne, sans avoir à se déplacer en commissariat ou en brigade de gendarmerie.

Gabriel Attal a également annoncé l'extension des espaces France Services, qui permettent aux usagers de se faire aider dans la plupart de leurs démarches administratives, à 300 villes moyennes d'ici 2026, ce qui portera ces "maisons" à 3.000.


À Paris, un Français crache sur une femme musulmane qui porte un hijab

Un homme marche dans une rue de la ville de Châteauroux, dans le centre de la France, près de Deols où se déroulera l'épreuve de tir des Jeux Olympiques de Paris 2024 au Centre National de Tir (CNTS), le 7 avril 2024. (Photo de Martin BUREAU / AFP)
Un homme marche dans une rue de la ville de Châteauroux, dans le centre de la France, près de Deols où se déroulera l'épreuve de tir des Jeux Olympiques de Paris 2024 au Centre National de Tir (CNTS), le 7 avril 2024. (Photo de Martin BUREAU / AFP)
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  • Fatima Saidi, une influenceuse marocaine qui a récemment visité la capitale française, a révélé sur son compte TikTok le racisme dont elle avait été victime
  • L’influenceuse a qualifié le comportement de cet homme de «raciste» et «machiste»

PARIS: Un incident a récemment suscité l'indignation: à Paris, un Français a craché sur une femme musulmane qui portait un hijab.  

Fatima Saidi, une influenceuse marocaine qui a récemment visité la capitale française, a révélé sur son compte TikTok le racisme dont elle avait été victime. 

 

Cette jeune femme de 22 ans a affirmé qu'un homme d'âge moyen qui faisait son jogging alors qu'elle se trouvait sur un trottoir a craché sur son hijab. 

Saidi a filmé son agresseur, qui a craché à nouveau, sur la caméra cette fois. 

Fatima Saidi a décidé de porter plainte contre cet individu auprès du commissariat de police de Paris Centre.  

L’influenceuse a qualifié le comportement de cet homme de «raciste» et «machiste».