Le mystère géologique des «kites du désert» en Arabie saoudite

Il y aurait environ 917 kites de formes et de tailles différentes autour de Khaybar, dont certains datent du cinquième au septième siècle avant J.-C. Ils prennent la forme de portes, de triangles, de cerfs-volants, de cibles et de trous de serrure (Photos par Moath Alofi)
Il y aurait environ 917 kites de formes et de tailles différentes autour de Khaybar, dont certains datent du cinquième au septième siècle avant J.-C. Ils prennent la forme de portes, de triangles, de cerfs-volants, de cibles et de trous de serrure (Photos par Moath Alofi)
Il y aurait environ 917 kites de formes et de tailles différentes autour de Khaybar, dont certains datent du cinquième au septième siècle avant J.-C. Ils prennent la forme de portes, de triangles, de cerfs-volants, de cibles et de trous de serrure (Photos par Moath Alofi)
Il y aurait environ 917 kites de formes et de tailles différentes autour de Khaybar, dont certains datent du cinquième au septième siècle avant J.-C. Ils prennent la forme de portes, de triangles, de cerfs-volants, de cibles et de trous de serrure (Photos par Moath Alofi)
Il y aurait environ 917 kites de formes et de tailles différentes autour de Khaybar, dont certains datent du cinquième au septième siècle avant J.-C. Ils prennent la forme de portes, de triangles, de cerfs-volants, de cibles et de trous de serrure (Photos par Moath Alofi)
Il y aurait environ 917 kites de formes et de tailles différentes autour de Khaybar, dont certains datent du cinquième au septième siècle avant J.-C. Ils prennent la forme de portes, de triangles, de cerfs-volants, de cibles et de trous de serrure (Photos par Moath Alofi)
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Publié le Mercredi 11 novembre 2020

Le mystère géologique des «kites du désert» en Arabie saoudite

  • «Les Saoudiens pourront découvrir quelque chose d’unique qui permet de raconter l’histoire des civilisations historiques qui ont vécu dans ce pays»
  • Les kites auraient été construits par les premiers ingénieurs des tribus pastorales sur une période de milliers d’années.

DJEDDAH : Les archéologues en Arabie saoudite voient les anciennes civilisations désertiques de la péninsule d’une toute nouvelle perspective grâce aux dernières technologies de drones.

L’amélioration de l’accès à la photographie aérienne et aux satellites a ouvert bien des voies sur la carte de l’Arabie et de la région qui l’entoure, révélant un nombre impressionnant de constructions rocheuses connues sous le nom de «kites du désert».

Ces structures en pierre sèche, composées de longs murs qui convergent vers un enclos ont été découvertes en 1920. Des pilotes de la Première guerre mondiale qui survolaient les déserts du Levant et du nord de l’Arabie saoudite avaient affirmé avoir vu des constructions en forme de polygones, d’entonnoirs et de triangles.

Les chercheurs ont de nombreuses théories concernant la fonction de ces kites. D’aucuns pensent qu’ils constituaient des villages ou des pièges de chasse. D’autres estiment que ce sont des tombes ou des cimetières.

Réparties dans toute la région ouest du Royaume, ces structures, probablement néolithique, sont présentes en grand nombre près de Harrat Khaybar, l'un des plus grands champs de lave de la péninsule.

Les relevés aériens ont pour conclusion que les formes variées des kites pourraient être un indicateur de leurs fonctions, et qu’ils auraient été construits par les premiers ingénieurs des tribus pastorales sur une période de milliers d’années.

D’après une étude de recherche effectuée par David Kennedy, Rebecca Banks et Mathew Dalton, il y aurait environ 917 kites de formes et de tailles différentes autour de Khaybar. Certains datent du cinquième, ou même du septième siècle avant J.-C. Ils prennent la forme de portes, de triangles, de cerfs-volants, de cibles et de trous de serrure.

Le capitaine Abdelaziz Al-Dakhil, homme d’affaires et pilote passionné, cartographie les cerfs-volants depuis 2015 du cockpit de son avion biplace. Aidé par ses collègues, ses photographies aériennes des constructions ont été prises dans la région ouest de l'Arabie saoudite.

Avec l’aide de Google Maps et d’autres sites d’imagerie satellite, M. Al-Dakhil a passé de longues heures dans les airs afin de localiser leurs emplacements approximatifs.

«La forme des structures diffère dépendamment de l’emplacement. Certaines sont méticuleusement conçues, tandis que d’autres l’ont été aléatoirement. Il est extrêmement difficile de les regrouper dans une seule catégorie ou dans un seul emplacement, c’est un travail qui nécessite beaucoup d’efforts», dit-il.

Bien que la plupart des constructions soient situées autour du champ de lave de Khaybar, elles peuvent également être retrouvées au sud du Rubu’ al-Khali.

L’artiste et explorateur, Moath Alofi, est intrigué par ces structures depuis qu’il a rejoint l’équipe du capitaine Al-Dakhil il y a cinq ans. Il a confié que, grâce à la technologie satellite, l’équipe a pu documenter les structures à travers les paysages désertiques et que les images haute résolution avaient permis aux archéologues de développer davantage leur compréhension des fonctions de ces structures et des ingénieurs qui en sont à l’origine.

«Certains sont très sophistiqués et bien conçus. Nous pouvons les retrouver dans les plaines et sur les flancs des montagnes. Le nombre de kites autour de Harrat Khaybar est énorme», ajoute M. Alofi. En 2017, il a publié «People of Pangaea», une série de photographies aériennes montrant ces structures désertiques.

Cachés entre des cratères de volcan et perdus dans l’obscurité des champs de basalte, les kites peuvent ressembler à des animaux, des pyramides aplaties, des loups qui hurlent au clair de lune et même à des sapins de Noël. «Je les recherche activement et les étudie depuis longtemps. Ils sont une énigme, et leur conception surréelle m’attire et me fascine. Lorsque nous pensons que nous avons tout trouvé, nous découvrons de nouvelles choses, et le processus d’exploration prend beaucoup de temps».

«Ces kites ne sont pas une découverte récente. Ils sont connus depuis des années, mais grâce à l’imagerie satellite et à la photographie aérienne, les Saoudiens pourront découvrir quelque chose d’unique qui permet de raconter l’histoire des civilisations historiques qui ont vécu dans ce pays. Notre pays est parsemé de mystères qui attendent d’être résolus», ajoute-t-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.