Plusieurs combattants de «la Fosse aux lions» se rendent aux forces palestiniennes

Un Palestinien masqué brandit son arme lors des funérailles de Wadee al-Houh, membre de la Fosse aux lions, tué lors d'affrontements avec les forces israéliennes, à Naplouse, en Cisjordanie, le 25 octobre 2022 (Photo, Reuters).
Un Palestinien masqué brandit son arme lors des funérailles de Wadee al-Houh, membre de la Fosse aux lions, tué lors d'affrontements avec les forces israéliennes, à Naplouse, en Cisjordanie, le 25 octobre 2022 (Photo, Reuters).
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Publié le Vendredi 28 octobre 2022

Plusieurs combattants de «la Fosse aux lions» se rendent aux forces palestiniennes

  • Cinq membres de la Fosse aux lions ont demandé une promesse d'amnistie similaire à celle dont a bénéficié l'ancienne aile militaire du Fatah, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, en 2007
  • Le groupe de la Fosse aux lions a rejeté la reddition comme un incident isolé, déclarant sur sa chaîne Telegram qu'il n'avait demandé à aucune autorité sécuritaire de recevoir l'un de ses combattants

RAMALLAH: Plusieurs combattants du groupe armé de Naplouse, «La Fosse aux lions» (Arin Al-Usood en arabe), se sont rendus aux services de sécurité palestiniens dans la nuit de mercredi à jeudi.

Selon des sources palestiniennes, que les combattants ont exigé une protection au siège de la sécurité à Naplouse

Ils ont demandé une promesse d'amnistie similaire à celle que l'ancienne aile militaire du Fatah, les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, a reçue en 2007.

Les cinq hauts dirigeants qui se sont rendus sont Mahmoud al-Banna, considéré par les services de sécurité israéliens comme le cerveau du groupe, Mohammed Yaich, Moujahid Okouba, Imad Jaara et Al-Hafi, en plus des deux jeunes hommes, Taysir al-Kharraz et Al-Khammach, qui ont été blessés il y a un mois par une explosion accidentelle.

Cependant, le groupe la Fosse aux lions a qualifié la reddition d’un incident isolé, déclarant sur sa chaîne Telegram qu'il n'avait demandé à aucune autorité sécuritaire de recevoir l'un de ses combattants, et que «ceux qui se rendent ont pris leur propre décision, nous n'en discutons même pas, et nous demandons aux citoyens d'arrêter de faire circuler des rumeurs et de ne pas insulter un combattant qui s'est rendu. Nous vous le répétons: Nous ne voulons pas voir sur vos visages un seul moment de tristesse, car c'est de vous que nous puisons notre force.

«Ceux qui se sont rendus ont souvent reçu des menaces d'assassinat ou d'arrestation de la part des services de renseignement israéliens. Pendant plus de deux ans, ils n'ont pas prêté attention à ces menaces et sont restés poursuivis par les forces d'occupation israéliennes», a signalé le groupe.

Des sources de sécurité palestiniennes ont assuré que les combattants seront protégés par les services de sécurité.

Al-Banna a été blessé avec Wadih al-Houh lors d'un violent raid de l'armée israélienne le 25 octobre dans le quartier de Yasmina, dans la vieille ville de Naplouse, au cours duquel cinq personnes ont été tuées, dont deux membres du groupe.

Al-Banna a publié sur sa page Facebook: «Aujourd'hui, après avoir consulté mes frères de lutte, j'ai accepté, avec mes compagnons d'armes, de me rendre à nos frères des services de sécurité palestiniens qui nous protégeront de cet occupant brutal, qui a violé toutes les lois du monde et s'est évertué à commettre un génocide contre nous lors de la dernière opération, au cours de laquelle mon compagnon et frère Wadih al-Houh est mort en martyr.»

«Je veux demander à ceux qui sont assis dans des maisons avec les membres de leur famille qui sont sur les réseaux sociaux et qui ont des armes, où étiez-vous, et qu'avez-vous fait quand nous étions encerclés et que nous criions? Où étaient vos armes? Nous ne vous avons pas demandé de simplement prier, de publier nos photos et d'écrire “que Dieu vous protège”... Qu'avez-vous fait pour nous? Vous attendiez le matin pour accrocher vos fusils sur vos épaules et aller tirer en l'air lors de nos funérailles, et aujourd'hui, de derrière les écrans, vous dites “ce n'est pas le bon moment”. Avez-vous essayé de dormir sur le bord d'un escalier ou dans une ruelle sombre? Avez-vous essayé de tirer en l'air alors que nous sommes encerclés pour brouiller les forces d'occupation?»

Les médias israéliens ont minimisé l'importance de cette reddition, affirmant que le groupe de la Fosse aux lions promeut une idéologie populaire parmi les jeunes Palestiniens. La nature décentralisée de l'organisation et sa hiérarchie vague signifient que la reddition ne parviendra pas à affaiblir le groupe, ont ajouté des sources.

Les sources ont indiqué que les blessures subies lors des affrontements avec les forces de sécurité israéliennes par les personnes qui se sont rendues étaient un facteur de motivation majeur de ce mouvement. Certains combattants de la Fosse aux lions ont besoin de soins médicaux qu'ils ne peuvent recevoir en raison de leur poursuite continue par les forces israéliennes.

Tayseer Nasrallah, un dirigeant éminent du Fatah à Naplouse, a déclaré à Arab News qu'il était surpris par la reddition, mentionnant que des pressions massives avaient été exercées sur les combattants par leurs familles.

«Leurs familles voulaient jouer un rôle pour les persuader de se rendre», a affirmé Nasrallah, notant que l'opération du 25 octobre par les forces israéliennes a confirmé aux membres que leur vie était en «réel danger».

«Israël est déterminé à déraciner le phénomène de la Fosse aux lions à n'importe quel prix, que ce soit par le meurtre ou l'arrestation, et à ne leur laisser aucune autre option que de se rendre aux forces palestiniennes», a-t-il ajouté.

Nasrallah a exprimé sa crainte que les forces israéliennes n'hésitent pas à prendre d'assaut la prison où sont placés les dirigeants de la Fosse aux lions pour les arrêter et les détenir, comme à la prison de Jéricho en 2006, lorsque les forces israéliennes ont pris d'assaut le bâtiment et ont capturé Ahmed Saadat, chef du Front populaire de libération de la Palestine, ainsi que ses collègues.

Amer Hamdan, un activiste de Naplouse, a déclaré à Arab News que les membres de la Fosse aux lions vivent dans des conditions difficiles, certains ne pouvant pas rencontrer les membres de leur famille en dehors des «funérailles de martyrs».

Nasrallah et Hamdan sont tous deux convenus que la reddition des combattants affaiblirait la Fosse aux lions.

Les forces israéliennes ont arrêté 30 Palestiniens en Cisjordanie ce jeudi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu "consterné", s'entretient avec les familles

Demonstrators gather during an anti-government protest calling for action to secure the release of Israeli hostages held captive in the Gaza Strip by Palestinian militants since the 2023 October 7 attacks, outside the Israeli Defence Ministry headquarters in Tel Aviv on August 2, 2025. (Photo by Jack GUEZ / AFP)
Demonstrators gather during an anti-government protest calling for action to secure the release of Israeli hostages held captive in the Gaza Strip by Palestinian militants since the 2023 October 7 attacks, outside the Israeli Defence Ministry headquarters in Tel Aviv on August 2, 2025. (Photo by Jack GUEZ / AFP)
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  • « Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivront sans relâche », indique ce communiqué.
  • La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant deux otages israéliens décharnés par le Hamas et son allié, le Jihad islamique, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord les libérer.

JERUSALEM : Selon un communiqué officiel, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit « consterné » par les dernières vidéos diffusées par le Hamas montrant des otages dans la bande de Gaza et a parlé avec les familles.

« Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivront sans relâche », indique ce communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.

La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant deux otages israéliens décharnés par le Hamas et son allié, le Jihad islamique, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour les libérer.

Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv en soutien à leurs familles et pour exiger leur libération. 

Sur les images de propagande des deux groupes islamistes, les deux otages apparaissent très affaiblis et très amaigris, dans une mise en scène qui vise à établir un parallèle avec la situation humanitaire actuelle à Gaza, menacée de « famine généralisée » selon l'ONU.

Selon le communiqué, M. Netanyahu « a eu une longue conversation ce soir avec les familles de Rom Breslevski et Avyatar David, tous deux exhibés dans ces vidéos ».

« La cruauté du Hamas n'a pas de limite », a-t-il commenté, toujours selon le bureau du Premier ministre.

« Alors que l'État d'Israël permet l'entrée de l'aide humanitaire pour les habitants de Gaza, les militants du Hamas affament délibérément nos otages et les filment de manière cynique et odieuse. Ils affament également délibérément les habitants de la bande de Gaza, les empêchant de recevoir de l'aide, et relaient une campagne de propagande mensongère contre Israël », a-t-il affirmé, appelant les pays du monde à se mobiliser pour condamner clairement les crimes du Hamas.

Dimanche matin, les titres de presse restaient largement consacrés au sujet : « Affamés, décharnés et désespérés » (Yedioth Ahronoth), « L'enfer à Gaza » (Ma'ariv), « Cruauté sans limite » (Israel Hayom), « Netanyahu n'est pas pressé » (Haaretz). 

Les représailles israéliennes ont fait au moins 60 430 morts à Gaza, dont la plupart sont des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km(2), déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Fin mai, il a levé le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

Dans la nuit, les sirènes d'alarme ont retenti dans les localités voisines de la bande de Gaza, a annoncé l'armée.

« Un missile lancé depuis le sud de la bande de Gaza a très probablement été intercepté », a ensuite indiqué l'armée, sans donner plus de détails.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.