L’écosystème digital marocain réuni à Marrakech 

Le Maroc a réalisé d’énormes progrès, le plaçant parmi les nations les plus développées en Afrique et dans le monde arabe dans les domaines du digital, de la télécommunication et des nouvelles technologies. (Fournie)
Le Maroc a réalisé d’énormes progrès, le plaçant parmi les nations les plus développées en Afrique et dans le monde arabe dans les domaines du digital, de la télécommunication et des nouvelles technologies. (Fournie)
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Publié le Vendredi 28 octobre 2022

L’écosystème digital marocain réuni à Marrakech 

  • Le Maroc a réalisé d’énormes progrès, le plaçant parmi les nations les plus développées en Afrique et dans le monde arabe dans les domaines du digital, de la télécommunication et des nouvelles technologies
  • Cette sixième édition a également mis l’accent sur les start-up, en leur offrant l’occasion de nouer de nouveaux partenariats avec de grands comptes nationaux et internationaux

CASABLANCA: L’écosystème digital marocain s’est réuni à Marrakech le jeudi 27 octobre pour la sixième édition des assises de l’Association des utilisateurs des systèmes d’information au Maroc (Ausim). Placé sous le thème «Digital Nation Unleash the Potential», l’événement qui prend fin aujourd’hui a rassemblé pour sa première journée plus de mille experts en digital marocains et étrangers, en plus de ministres et de hauts représentants des secteurs public et privé. 

«Grâce à la vision du roi Mohammed VI, le Maroc a su évoluer en investissant massivement dans les infrastructures, les industries, l'agriculture, l'énergie et les services. Dans son discours au Parlement au début du mois, il a parlé de l'importance d'utiliser le levier du digital pour rendre la vie des citoyens plus facile», souligne le président de l’Ausim, Hicham Chiguer.

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Placé sous le thème «Digital Nation Unleash the Potential», l’événement a rassemblé pour sa première journée plus de mille experts en digital marocains et étrangers, en plus de ministres et de hauts représentants des secteurs public et privé. (Fournie)

Selon lui, le Maroc a réalisé d’énormes progrès, le plaçant parmi les nations les plus développées en Afrique et dans le monde arabe dans les domaines du digital, de la télécommunication et des nouvelles technologies. Toutefois, le Maroc devra passer à un autre niveau de développement en matière de montée en compétences.

«On a besoin d'augmenter le volume de compétences locales dans de nouveaux métiers technologiques. Dans cet esprit, l’Ausim signera dans les jours à venir des conventions avec notre partenaire Jadara Foundation, pour supporter des programmes d'accompagnement et de formation dans le domaine du digital et des nouvelles technologies pour nos jeunes les plus brillants.» Une deuxième convention sera signée avec l'Agence du digital (ADD) qui constituera un premier pas officiel pour des sujets d'intérêt commun.

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Une deuxième convention sera signée avec l'Agence du digital (ADD) qui constituera un premier pas officiel pour des sujets d'intérêt commun. (Fournie)

La ministre chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour, s’est rendue à l’événement. «Le monde a connu la crise de la Covid-19, l'économie a stagné, mais le digital a permis de faire face à cette situation de crise. Le Maroc a bien avancé dans la transformation digitale et il a plus d'ambitions afin de devenir une “nation digitale”. Dans le cadre de la stratégie nationale de transformation digitale, nous travaillons en étroite collaboration avec tous les acteurs de l'écosystème du digital», déclare la ministre. Selon elle, le Maroc dispose de tous les atouts pour devenir un acteur de premier plan de la numérisation. Dans cette perspective, il faudra diversifier les marchés à l’export, attirer les grands investisseurs pour qu’ils soient de véritables locomotives des entreprises marocaines, soutient la ministre.

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Le Maroc a réalisé d’énormes progrès, le plaçant parmi les nations les plus développées en Afrique et dans le monde arabe dans les domaines du digital, de la télécommunication et des nouvelles technologies. (Fournie)

«Les secteurs public et privé doivent s'inscrire dans cette stratégie. Désormais, nous sommes fiers des potentialités de notre pays, nous avons de nombreux talents mais on doit en avoir davantage. Nous avons une infrastructure digitale assez forte mais qui doit encore se renforcer. En matière juridique, il faut assouplir des lois pour donner plus de marge d'action», poursuit la ministre. 

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Cette sixième édition a également mis l’accent sur les start-up, en leur offrant l’occasion de nouer de nouveaux partenariats avec de grands comptes nationaux et internationaux. (Fournie)

Cette sixième édition a également mis l’accent sur les start-up, en leur offrant l’occasion de nouer de nouveaux partenariats avec de grands comptes nationaux et internationaux mais aussi de promouvoir, en tant qu’acteurs de la transformation numérique, les services et les technologies innovantes. «On ne peut parler de transition numérique sans évoquer le rôle majeur des start-up. Au travers de plusieurs leviers de financement, l’État soutient les initiatives des jeunes entreprises orientées vers les nouvelles technologies. Et même s’il y a encore à faire, il faut rappeler que le Maroc est premier dans la région Afrique du Nord en nombre de levées de fonds. Nous comptons mettre les start-up au centre des échanges avec un aménagement type, ce qui leur permettra de se démarquer et de faire valoir leurs solutions innovantes», conclut Hicham Chiguer.

 


Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de dette morale aux pays pauvres, affirme Esther Duflo

L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
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  • Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial
  • Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût

PARIS: Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de "dette morale" aux pays pauvres, évalue la prix Nobel d'économie Esther Duflo, qui propose de faire assumer aux pays développés la responsabilité du réchauffement climatique à travers deux taxes.

"C'est ce que j'appelle une dette morale. Ce n'est pas ce que cela coûterait de s'adapter; ce n'est pas ce que cela coûterait d'atténuer. C'est ce que nous devons", a détaillé l'économiste dans un entretien au Financial Times lundi, se basant surtout sur l'effet du réchauffement climatique sur la mortalité dans les pays pauvres.

"Il y aura des dégâts énormes", poursuit Mme Duflo qui se base une étude menée par le Global Impact Lab en 2020 ayant montré que le nombre de décès liés à la chaleur risquait de bondir dans les pays pauvres d'ici à la fin du siècle.

"Ces dégâts seront concentrés dans les pays pauvres en dehors de l'OCDE", ajoute-t-elle, pointant la responsabilité des pays riches sur le changement climatique.

Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial, selon l'AIE.

Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût d'une tonne de carbone. Multiplié par la quantité d'émissions annuelles attribuables à l'Europe et aux Etats-Unis, 14 milliards de tonnes de CO2 équivalent, le prix de la "dette morale" monte alors à 518 milliards, soutient Mme Duflo.

Pour la financer, elle propose d'augmenter le taux minimal d'imposition des multinationales et de taxer les grandes fortunes, deux mécanismes qui permettraient selon elle de couvrir l'enveloppe annuelle.

L'aide financière climatique due par les pays riches aux pays en développement est fixée actuellement à 100 milliards de dollars par an. La COP29, en novembre à Bakou, doit établir le nouveau montant au-delà de 2025.

Le futur objectif, crucial pour renouer la confiance entre le Nord et le Sud, restera quoi qu'il arrive très en-deçà des besoins: les pays en développement (hors Chine) ont besoin de 2.400 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour financer leur transition et s'adapter au changement climatique, selon un calcul d'experts de l'ONU.

En parallèle, de multiples pistes sont au coeur des négociations internationales pour trouver comment combler l'écart, parmi lesquelles l'allègement de la dette des pays pauvres ou des innovations financières via de nouvelles taxes internationales.

 

 


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
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  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
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  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com