Nouvelle-Calédonie: protestation devant la prison surpeuplée

L'indépendantiste Roch Wamytan lors de sa réélection à la présidence du Congrès de Nouvelle-Calédonie en août 2022 (Photo, AFP)
L'indépendantiste Roch Wamytan lors de sa réélection à la présidence du Congrès de Nouvelle-Calédonie en août 2022 (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 29 octobre 2022

Nouvelle-Calédonie: protestation devant la prison surpeuplée

  • «La situation est extrêmement tendue», a assuré vendredi matin Steven Carnicelli, responsable de l'Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie
  • Le syndicaliste dénonce également des conditions de vie très dégradées, la plupart des cellules de 9 m2 étant des conteneurs aménagés vétustes, qui accueillent parfois quatre personnes, dont deux sur des matelas posés à même le sol

NOUMÉA : Une quinzaine de surveillants, membres du syndicat Usoenc se sont rassemblés vendredi devant le centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie à Nouméa pour dénoncer la situation critique de cet établissement surpeuplé, qu’ils qualifient de «prison de la honte».

Le taux d'occupation de la prison de Nouméa était de 149,5% au 30 septembre 2022, selon les statistiques du ministère de la Justice: 619 personnes étaient incarcérées ou détenues dans l'établissement de 414 places.

«La situation est extrêmement tendue», a assuré vendredi matin Steven Carnicelli, responsable de l'Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Usoenc), majoritaire au sein du Camp-Est, l'unique centre pénitentiaire du territoire.

«Depuis début septembre, nous avons eu un suicide, cinq tentatives de suicide et 24 altercations entre détenus», a-t-il ajouté.

Un détenu du quartier disciplinaire s’est donné la mort il y a trois semaines dans sa cellule, a confirmé l’administration pénitentiaire.

Le syndicaliste dénonce également des conditions de vie très dégradées, la plupart des cellules de 9 m2 étant des conteneurs aménagés vétustes, qui accueillent parfois quatre personnes, dont deux sur des matelas posés à même le sol.

Les conditions de détention au Camp-Est sont régulièrement pointées du doigt.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) avait condamné la France en 2015, en raison des conditions d’incarcération au Camp-Est.

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) avait émis en 2019 une série de recommandations en urgence au garde des Sceaux en raison «des conditions de détention indignes» constatées.

Un centre de détention doit ouvrir ses portes en décembre à Koné (nord de la Nouvelle-Calédonie), mais ce nouvel établissement réservé à des détenus en fin de peine ne suffira pas à résoudre la question de la surpopulation, selon l’Usoenc qui plaide pour la construction d’une nouvelle structure à Nouméa, en remplacement du Camp-Est.

«Des réflexions sur la construction d'une nouvelle prison sont engagées», avait assuré début octobre Patrice Faure, représentant de l’Etat en Nouvelle-Calédonie, dans les colonnes du quotidien local Les Nouvelles calédoniennes.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.