Moyen-Orient: vers des millions de déplacés climatiques?

Sur cette photo d'archive prise le 10 août 2022, des buffles d'eau marchent dans des marais asséchés près du champ de gaz naturel d'al-Qurnah, dans le nord de la province de Bassora, dans le sud de l'Irak. (Photo par Hussein Faleh / AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 10 août 2022, des buffles d'eau marchent dans des marais asséchés près du champ de gaz naturel d'al-Qurnah, dans le nord de la province de Bassora, dans le sud de l'Irak. (Photo par Hussein Faleh / AFP)
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Publié le Dimanche 30 octobre 2022

Moyen-Orient: vers des millions de déplacés climatiques?

  • «Si les populations ne peuvent plus se nourrir ou travailler leurs terres, elles n'ont que peu d'alternatives au déplacement», explique Amy Pope, directrice adjointe de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM)
  • Pour la Banque mondiale, en 2050, si rien n'est fait, il y aura 216 millions de migrants climatiques, des familles forcées de se déplacer au sein même de leur pays, dont 19,3 millions dans les cinq pays d'Afrique du Nord

Le Caire : Pluies rares, canicules et sécheresses: au Moyen-Orient, la région du monde la plus pauvre en eau, le changement climatique pourrait faire des millions de déplacés, charriant avec eux le risque d'une urbanisation néfaste pour l'environnement et même de conflits pour les ressources.

Au quotidien, Hussein Abou Saddam, président du syndicat des agriculteurs égyptiens, le constate déjà: «des jeunes des zones rurales migrent à l'étranger ou vers les grandes villes pour travailler dans l'industrie par exemple», raconte-t-il à l'AFP.

Derrière ces départs, il y a des raisons climatiques, dit-il.

Si l'Egypte souffre déjà de «sa surpopulation (104 millions d'habitants) et du fait qu'elle est un des pays les plus arides au monde», les nouveaux aléas liés au changement climatique «comme l'apparition de nouveaux parasites» ont rendu l'agriculture moins rentable, poursuit-il.

Déjà, «90% des réfugiés de la planète viennent de territoires extrêmement vulnérables au changement climatique», note le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).

- 216 millions de migrants -

«Si les populations ne peuvent plus se nourrir ou travailler leurs terres, elles n'ont que peu d'alternatives au déplacement», explique Amy Pope, directrice adjointe de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

En 2021, l'augmentation des catastrophes naturelles a forcé «presque trois millions de personnes à quitter leur maison en Afrique et au Moyen-Orient», rappelle Mme Pope. «Et nous pensons que la situation ne va faire que s'aggraver».

En Égypte, en 2060, le changement climatique pourrait avoir emporté la moitié du secteur agricole, selon les spécialistes du climat.

Outre «la baisse de la production» agricole, «il y a aussi l'attrait pour la ville, son mode de vie et ses services», nuance Florian Bonnefoi, chercheur rattaché au Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales (CEDEJ) au Caire.

Malgré tout, pour la Banque mondiale, en 2050, si rien n'est fait, il y aura 216 millions de migrants climatiques, des familles forcées de se déplacer au sein même de leur pays, dont 19,3 millions dans les cinq pays d'Afrique du Nord.

Si cette zone est particulièrement exposée, c'est que ses côtes densément peuplées sont parmi les plus menacées par la montée des eaux: 7% des habitants y vivent à moins de cinq mètres au-dessus du niveau de la mer, selon l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed).

Naturellement, les populations convergeront vers les métropoles: Le Caire, Alger, Tunis, Tripoli, le corridor Casablanca-Rabat et Tanger.

Mais, prévient la Banque mondiale, ces «foyers d'immigration climatique» sont eux-mêmes vulnérables à la montée des eaux.

A Alexandrie par exemple, sur la côte égyptienne, deux millions de personnes, soit près du tiers des habitants, seront déplacées et 214.000 emplois disparaîtront si la mer monte de 50 centimètres.

- «Conflits violents» -

De tels regroupements «augmentent la pression sur les ressources», prévient l'économiste Assem Abu Hatab, ce qui «peut mener à des conflits violents» dans une région où l'agriculture représente 22% de l'emploi.

Au Soudan déjà, les affrontements entre tribus pour l'accès à l'eau et à la terre font chaque année des centaines de morts. Ces derniers jours, dans le seul Etat du Nil Bleu, au moins 250 personnes ont péri dans ces combats.

Selon l'Unicef, sur les 17 pays les plus pauvres en eau du monde, onze se trouvent au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord .

En Irak par exemple, si rien n'est fait d'ici 2050, «avec un degré supplémentaire et 10% de pluies en moins, 20% de l'eau douce» du pays de 42 millions d'habitants risque de disparaître, privant un tiers des terres agricoles de leur irrigation, selon la Banque mondiale.

La Jordanie, l'un des pays les plus secs du monde, a dû doubler en 2021 ses importations d'eau d'Israël et la bande de Gaza, sous blocus de l'Etat hébreu, souffre d'une pénurie chronique d'eau depuis plusieurs années.

A Copenhague puis à Paris, la communauté internationale «s'est engagée à aider les pays en développement à faire face à l'impact du changement climatique» en accompagnant «une pratique différente de l'agriculture et une meilleure gestion de l'eau», rappelle Mme Pope.

Début septembre, 24 pays africains l'exhortaient à respecter ses engagements au plus vite.

Ils plaideront de nouveau leur cause à la COP27 qui s'ouvrira le 6 novembre en Egypte.

Car il va falloir, affirme Mme Pope, «trouver des sources alternatives d'emploi et donc de revenus» pour endiguer les migrations climatiques.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères assiste à l'investiture du président Erdogan en Turquie

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a participé à la cérémonie d'investiture du président Recep Tayyip Erdogan. (File/AFP)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a participé à la cérémonie d'investiture du président Recep Tayyip Erdogan. (File/AFP)
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  • Erdogan a prêté serment pour un troisième mandat présidentiel
  • L'investiture au parlement sera suivie d'une cérémonie somptueuse dans son palais d'Ankara, à laquelle participeront des dizaines de dirigeants du monde entier

RIYAD : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, est arrivé dans la capitale turque, Ankara, pour participer à la cérémonie d'investiture de Recep Tayyip Erdogan pour un nouveau mandat présidentiel, a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères du Royaume.

Erdogan a prêté serment pour un troisième mandat présidentiel, après avoir remporté un second tour de scrutin historique qui lui a permis de prolonger son mandat de deux décennies.

L'investiture au parlement sera suivie d'une cérémonie somptueuse dans son palais d'Ankara, à laquelle participeront des dizaines de dirigeants du monde entier.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le roi saoudien et le prince héritier présentent leurs condoléances au président de l'Inde après un accident de train meurtrier

Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont présenté leurs condoléances au président de l'Inde Droupadi Murmu à la suite d'un accident de train meurtrier dans l'État d'Odisha. (SPA)
Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont présenté leurs condoléances au président de l'Inde Droupadi Murmu à la suite d'un accident de train meurtrier dans l'État d'Odisha. (SPA)
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  • Près de trois cents personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées dans la catastrophe
  • Trois trains sont entrés en collision dans l'une des pires catastrophes ferroviaires de l'histoire du pays, ont déclaré les autorités samedi

RIYAD : Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont présenté leurs condoléances au président de l'Inde Droupadi Murmu à la suite d'un accident de train meurtrier dans l'État d'Odisha.

Près de 300 personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées dans l'est de l'Inde lorsque trois trains sont entrés en collision dans l'une des pires catastrophes ferroviaires de l'histoire du pays, ont déclaré les autorités samedi.

« Nous avons appris la nouvelle de la collision de plusieurs trains dans l'État d'Odisha, en Inde, et les morts et les blessés qui en ont résulté », a déclaré le roi selon l'agence de presse saoudienne.

« Nous partageons avec Votre Excellence votre douleur, nous vous adressons, ainsi qu'aux familles des défunts et à votre peuple ami, nos condoléances, en souhaitant aux blessés un prompt rétablissement », a-t-il ajouté.

Le prince héritier a également fait part au président de ses « profondes condoléances et de sa sincère sympathie », a rapporté l'agence SPA.

 Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Des trafiquants de drogue et des contrebandiers arrêtés lors de raids dans tout le Royaume

Les autorités saoudiennes chargées de la lutte contre les trafiquants de drogue et les contrebandiers ont fait état d'un certain nombre d'arrestations dans le Royaume au cours des derniers jours. (SPA/File)
Les autorités saoudiennes chargées de la lutte contre les trafiquants de drogue et les contrebandiers ont fait état d'un certain nombre d'arrestations dans le Royaume au cours des derniers jours. (SPA/File)
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  • Les patrouilles de sécurité à Jazan ont également intercepté 160 kg de qat dans le gouvernorat d'Al-Dayer
  • Les procédures juridiques préliminaires ont été achevées et les articles saisis ont été remis aux autorités compétentes

RIYAD : Les autorités saoudiennes chargées de la lutte contre les trafiquants de drogue et les contrebandiers ont fait état d'un certain nombre d'arrestations dans tout le Royaume ces derniers jours.

Samedi, les patrouilles terrestres des gardes-frontières dans le secteur d'Al-Ardah de la région de Jazan ont saisi 300 kg de qat, une plante narcotique.

Les patrouilles de sécurité de Jazan ont également intercepté 160 kg de qat dans le gouvernorat d'Al-Dayer.

Les procédures légales préliminaires ont été achevées et les articles saisis ont été remis aux autorités compétentes.

Pendant ce temps, la police de la région de Najran a arrêté un citoyen pour trafic de marijuana, d'amphétamine et de comprimés médicaux réglementés. Des armes à feu, des armes, des balles réelles et des téléphones portables ont été trouvés en sa possession. Il a été appréhendé et a fait l'objet de mesures légales.

La direction générale du contrôle des stupéfiants a appréhendé un citoyen dans le gouvernorat de Turaif, dans la région des frontières nord, pour trafic d'amphétamine.

La direction a également appréhendé deux résidents pakistanais à Riyad pour trafic de méthamphétamine et d'héroïne.

Ils ont été arrêtés et des mesures légales ont été prises à leur encontre avant qu'ils ne soient déférés au ministère public.

Les patrouilles de sécurité du gouvernorat de Hafar Al-Batin, dans la province orientale, ont appréhendé un résident bangladais pour trafic de méthamphétamine. Il a fait l'objet de mesures légales.

La direction générale du contrôle des stupéfiants a réaffirmé son engagement à empêcher la contrebande de drogues et à renforcer les procédures douanières sur les importations et les exportations.

Le gouvernement saoudien a demandé à toute personne disposant d'informations sur des opérations de contrebande ou des violations douanières présumées d'appeler le numéro confidentiel 1910, le numéro international 00 966 114208417, ou d'envoyer un courriel à [email protected].

Les informations reçues par les autorités concernant les délits de contrebande et les infractions à la législation douanière commune sont traitées dans la plus stricte confidentialité. Des récompenses financières sont offertes pour les informations fiables.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com