Philippe Starck, retour vers le futur d'un créateur «extraterrestre»

Le designer français Philippe Starck pose lors d'une séance photo à Paris, le 27 octobre 2022. (Photo par JOEL SAGET / AFP)
Le designer français Philippe Starck pose lors d'une séance photo à Paris, le 27 octobre 2022. (Photo par JOEL SAGET / AFP)
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Publié le Dimanche 30 octobre 2022

Philippe Starck, retour vers le futur d'un créateur «extraterrestre»

  • A 73 ans, il préfère évoquer son actualité: «une moyenne de 250 projets en même temps» parmi lesquels la production d'hydrogène vert ou l'aménagement d'un futur camp d'entraînement des astronautes de la Nasa aux Etats-Unis
  • Presse-agrumes, mobilier, vélo électrique, éolienne individuelle, hôtels, restaurants, tour de contrôle, ingénierie navale et spatiale: l’œuvre protéiforme du designer et architecte Philippe Starck s'est déployée partout dans le monde

PARIS : Des années 80, qui l'ont propulsé au rang de star internationale du design et de l'architecture, Philippe Starck, créateur visionnaire ultraprolifique, assure n’avoir aucun souvenir, trop occupé à «faire».

A 73 ans, il préfère évoquer son actualité, dans un rare entretien filmé accordé à l'AFP: «une moyenne de 250 projets en même temps» parmi lesquels la production d'hydrogène vert ou l'aménagement d'un futur camp d'entraînement des astronautes de la Nasa aux Etats-Unis.

«Je n’ai pas le software des époques et des dates», lance-t-il, provocateur, interrogé sur cette période à l'occasion d'un passage éclair à Paris, au Musée des Arts décoratifs, hôte d'une exposition dédiée à ces années d’effervescence artistique et culturelle. Il en est la star, aux côtés du couturier Jean-Paul Gauthier et d'un autre grand créateur inclassable, Jean-Paul Goude.

Les années 80, «c’était pour moi comme d'être abandonné dans une jungle d’Amazonie avec rien à manger, des animaux sauvages partout, une machette rouillée, essentiellement de l’aventure multidirectionnelle. J’ai simplement fait ce que j’ai pu. Et quand on fait ce qu’on peut, on ne se souvient pas de ce qui se passe ailleurs», ose-t-il, presque étonné de voir «tant de choses!» exposées.

Svelte, cheveux et barbe poivre et sel coupés court, le créateur français est vêtu d'une veste noire signée Agnès B sur un sweat à capuche et un pantalon gris, regrette l'état de sa peau «suite à l'arrêt de l'alcool», arrive en retard du Portugal, où il a élu domicile, pour une série de rendez-vous d'affaires avant de s'accorder «des vacances en Islande», chose rare.

Le public, intrigué, s’est massé autour de lui, tenu à distance par un discret cordon de sécurité. Il semble savourer cette plongée dans le réel, jouant de sa notoriété et défiant avec courtoisie son interlocutrice pour aller à «l'essentiel».

- «Démocratiser» -

Les années 80 ont été un tournant dans la carrière de cet ancien élève peu assidu de l’Ecole Nissim de Camondo, à Paris, marquant les débuts d'une ascension fulgurante qui lui a permis de «démocratiser le design: améliorer la qualité tout en s’efforçant de la rendre accessible au plus grand nombre».

«Démocratiser, c’est un travail permanent qui a été clairement gagné avec des collections américaines, on est arrivé à enlever deux zéros (sur le prix). A l’époque, s’asseoir dans le design, c’était au minimum 20.000 euros actuels et ce n’était pas correct. Aujourd’hui c’est 700 euros, c’est pas mal», commente-t-il.

En 1983, François Mitterrand l'appelle pour redécorer des appartements de l’Elysée. Il n'en dira rien de plus, rendant juste hommage à «François et Danièle Mitterrand, des gens extraordinaires».

Presse-agrumes, mobilier, vélo électrique, éolienne individuelle, hôtels, restaurants, tour de contrôle, ingénierie navale et spatiale: son oeuvre protéiforme s'est déployée partout dans

le monde, empreinte d'une conscience écologique précoce et d'une passion pour «tout ce qui a trait à la vie future».

«C'est juste la continuation d’une exploration. Plus je vieillis et mieux je fais, plus mes partenaires sont intéressants. J’ai un processus organique qui, malgré l’apparence, est un rajeunissement permanent», plaisante-t-il en évoquant le personnage fictif du film de David Fincher, Benjamin Button, un homme né vieux et qui rajeunit.

- Tourisme spatial, Nasa -

Repoussant les limites, il collabore avec la société américaine Axiom Space sur l'habitat modulable de sa station spatiale commerciale, connectée à l’ISS, la station spatiale internationale.

Il travaille aussi au futur «camp d’entraînement de la Nasa» pour les astronautes, un projet développé avec Orbite, «première société d'entraînement spatial», qui se situera aux Etats-Unis.

«C’est une très belle image de notre changement vital nécessaire, c'est-à-dire une pensée multidirectionnelle. Car aujourd’hui on est encore fixé verticalement, mais ça c'est clairement fini donc je m’en occupe hardiment», commente-t-il... Avant de repartir, car des gens l'attendent «depuis 30 minutes pour un +kick off meeting+ (réunion de lancement, ndlr) sur la distribution européenne de l’hydrogène», un domaine dans lequel il travaille aussi.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.