Philippe Starck réinvente la chaise médaillon, «icône» de Christian Dior

Le designer français Philippe Starck pose avec l'une des chaises qu'il a conçues à Milan, dans le nord de l'Italie, le 7 septembre 2021 (Photo, AFP).
Le designer français Philippe Starck pose avec l'une des chaises qu'il a conçues à Milan, dans le nord de l'Italie, le 7 septembre 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 07 juin 2022

Philippe Starck réinvente la chaise médaillon, «icône» de Christian Dior

  • Le résultat de ce travail, la chaise baptisée Miss Dior, aux lignes épurées et toute en aluminium, se décline, satinée ou polie, dans plusieurs nuances
  • Philippe Starck indique avoir eu recours à une «matière extrêmement solide, extrêmement technique, un aluminium très écologique et totalement recyclable»

MILAN: Vingt ans après avoir lancé la chaise la plus vendue de la planète, Louis Ghost, de style Louis XVI, Philippe Starck récidive avec une autre inspirée de celle de la même époque qui trônait dans la première boutique fondée en 1947 à Paris par Christian Dior.

"Les chaises, c'est un exercice intéressant parce que c'est très difficile malgré les apparences... légèrement un peu plus facile qu'aller sur la Lune, mais pas très loin comme difficulté", a-t-il ironisé dans un entretien à l'AFP à Milan, en marge du Salon du meuble.

Le résultat de ce travail, la chaise baptisée Miss Dior, aux lignes épurées et toute en aluminium, se décline, satinée ou polie, dans plusieurs nuances, à l’instar du chrome noir, du cuivre rose ou de l’or. Clin d'oeil humoristique, l'un des trois modèles comprend un seul accoudoir.

Imaginée par le menuisier français Louis Delanois en 1769, la chaise au dossier ovale sous forme de médaillon, qui a traversé les siècles sans encombre, avait été revue à l'occasion du Salon du meuble en septembre 2021 à la demande de Dior par 17 designers, dont Pierre Yovanovitch et India Mahdavi.

C'est dans des chaises médaillon tapissées de cannage et de toile de Jouy que Christian Dior, fondateur de l'entreprise de haute couture décédé en 1957, installait ses invités, dans un décor qu'il qualifiait de "sobre, simple, surtout si classique et parisien".

Pour assurer que la chaise Miss Dior "puisse durer le plus longtemps possible", Philippe Starck indique avoir eu recours à une "matière extrêmement solide, extrêmement technique, un aluminium très écologique et totalement recyclable".

"J'ai déshabillé l'icône, c'était long et compliqué", pour arriver à "l'élégance du minimum" intemporelle et à une chaise durable qui "ne pourra pas se démoder".

"Christian Dior m'a donné l'opportunité très importante dans ma vie de réussir presque la quadrature du cercle, de faire la chaise ultime, l'icône", a-t-il relevé.

La nouvelle oeuvre de Philippe Starck fera-t-elle concurrence au bestseller Louis Ghost, la version ultramoderne de la chaise médaillon créée par lui-même pour la marque italienne Kartell, entièrement en plastique transparent?

"Ce n'est pas du tout la même chose, ce ne sont pas les mêmes prix, ce ne sont pas les mêmes matières, ces chaises sont complémentaires", explique le célèbre designer, ajoutant que "Dior, c'est quand même la haute couture".

Si la chaise Louis Ghost est commercialisée aux alentours de 350 euros, il faudra débourser entre 1 700 et 5 000 euros pour acquérir une Miss Dior, selon les versions.

"Je dois satisfaire tout le monde, donc c'est réellement du design démocratique", assure celui qui a toujours affiché son ambition de rendre ses multiples créations accessibles au plus grand nombre.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com