Des locaux des services britanniques de l'immigration visés par des engins incendiaires à Douvres

Près de 40 000 migrants depuis le début de l'année ont effectué la périlleuse traversée à bord de petites embarcations, dans l'un des détroits les plus fréquentés au monde. (Photo, AFP)
Près de 40 000 migrants depuis le début de l'année ont effectué la périlleuse traversée à bord de petites embarcations, dans l'un des détroits les plus fréquentés au monde. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 30 octobre 2022

Des locaux des services britanniques de l'immigration visés par des engins incendiaires à Douvres

Près de 40 000 migrants depuis le début de l'année ont effectué la périlleuse traversée à bord de petites embarcations, dans l'un des détroits les plus fréquentés au monde. (Photo, AFP)
  • Une vidéo publiée par le site du Daily Mirror montre de grandes flammes à un endroit qui semble être à l'extérieur du centre d'accueil
  • Cette attaque intervient alors que près de 1 000 migrants sont arrivés samedi sur les côtes anglaises après avoir traversé la Manche, selon les chiffres du gouvernement britannique

LONDRES: Un centre d'accueil des services de l'immigration britanniques a été visés par des jets d'engins incendiaires dimanche, selon les médias et la police locale, sur fond de nombre record de traversées de la Manche à bord de petites embarcations. 

Les enquêteurs ont pu établir que "deux à trois engins incendiaires ont été jetés sur des locaux" des services de l'immigration du ministère de l'Intérieur, selon la police du Kent. 

Selon les médias britanniques, il s'agit d'un centre accueillant des migrants. 

Un blessé léger a été signalé, selon la police, qui affirme que "le suspect a été identifié et localisé". 

La police n'a en revanche pas pu confirmer le décès du suspect, qui selon des informations de presse aurait mis fin à ses jours. 

Une vidéo publiée par le site du Daily Mirror montre de grandes flammes à un endroit qui semble être à l'extérieur du centre d'accueil. 

Le secrétaire d'Etat à l'Immigration Robert Jenrick a quant à lui évoqué un "incident grave à Douvres" et adressé sur Twitter ses sympathies à "ceux qui sont touchés", ainsi que "remerciements" et "admiration" aux forces de police qui poursuivent leur "travail essentiel d'assurer notre sécurité". 

Promesse du Brexit 

La députée locale Natalie Elphicke s'est dite "profondément choquée par les faits à Douvres aujourd'hui", expliquant s'être entretenue avec le secrétaire d'Etat à l'Immigration à ce sujet. 

Cette attaque intervient alors que près de 1 000 migrants sont arrivés samedi sur les côtes anglaises après avoir traversé la Manche, selon les chiffres du gouvernement britannique. 

Ils sont désormais près de 40 000 depuis le début de l'année - déjà largement plus que pour la totalité de l'année 2021 - à avoir effectué la périlleuse traversée à bord de petites embarcations, dans l'un des détroits les plus fréquentés au monde. 

Un porte-parole du ministère britannique de l'Intérieur a simplement indiqué que le "Home Office" était au courant d'un incident et que la police a été dépêchée sur place, se refusant "à ce stade" à tout autre commentaire. 

Peinant à concrétiser la promesse de mieux maîtriser l'immigration avec le Brexit, le gouvernement a pour projet - hautement controversé -d'envoyer au Rwanda les demandeurs d'asile arrivés illégalement. 

Suspendu notamment en raison de recours judiciaires, le projet, conçu sous le mandat de Boris Johnson, est soutenu par le nouveau Premier ministre Rishi Sunak. 

Lui-même petit-fils d'immigrés indiens, il a adopté une position dure sur l'immigration, et a nommé l'ultraconservatrice Suella Braverman au ministère de l'Intérieur, une décision qui apparaît comme un geste en direction de l'aile droite du parti conservateur. 

« Décourager les traversées mortelles » 

Vendredi, Rishi Sunak a plaidé pour une meilleure coopération avec la France lors d'un appel avec le président Emmanuel Macron. 

"Le Premier ministre a souligné l'importance pour les deux pays de rendre la route de la Manche totalement impraticable pour les trafiquants d'êtres humains. Les dirigeants se sont engagés à approfondir leur partenariat afin de décourager les traversées mortelles de la Manche qui profitent aux criminels organisés", selon Downing Street 

Les deux pays se sont déjà mis d'accord pour que le gouvernement britannique aide financièrement les autorités françaises à mieux surveiller les côtes françaises pour empêcher les départs. 

Mais selon le journal The Times, Rishi Sunak veut aller plus loin et veut un accord global avec des objectifs chiffrés de bateaux interceptés et des agents de la police britannique des frontières patrouillant en France. 

Il souhaite également fixer des objectifs pour que 80% des demandes d'asile soient traitées sous six mois, contre une moyenne de 480 jours, mais aussi durcir les conditions d'octroi de l'asile. 

Selon les autorités britanniques, jusqu'à 80% de ces nouveaux migrants sont désormais Albanais. 

Le système britannique de demandes d'asile est totalement débordé par cet afflux. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.