Beyrouth Livres, une formule gagnante selon Caroline Torbey

«Si j'avais un cèdre» est  une utopie magnifiquement illustrée par Shérine Raffoul. (Photo fournie)
«Si j'avais un cèdre» est une utopie magnifiquement illustrée par Shérine Raffoul. (Photo fournie)
«Si j'avais un cèdre» est  une utopie magnifiquement illustrée par Shérine Raffoul. (Photo fournie)
«Si j'avais un cèdre» est une utopie magnifiquement illustrée par Shérine Raffoul. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 31 octobre 2022

Beyrouth Livres, une formule gagnante selon Caroline Torbey

«Si j'avais un cèdre» est  une utopie magnifiquement illustrée par Shérine Raffoul. (Photo fournie)
«Si j'avais un cèdre» est  une utopie magnifiquement illustrée par Shérine Raffoul. (Photo fournie)
  • La nouvelle formule a montré à quel point les Libanais conservent de l’amour pour la langue de Molière
  • «Le Festival a redonné un souffle aux métiers du livre et de l'espoir pour celles et ceux qui travaillent au Liban»

BEYROUTH: Beyrouth Livres, qui a eu lieu du 19 au 30 octobre, est le premier festival littéraire francophone et international organisé par l'Institut français du Liban. Cette nouvelle formule remplace à Beyrouth le traditionnel Salon du Livre francophone. Arab News en français a rencontré l'auteure franco-libanaise Caroline Torbey. 

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L'auteure franco-libanaise Caroline Torbey. (Photo fournie)

La francophonie pour tous 

Lauréate du Concours international de la nouvelle George-Sand, Caroline Torbey a participé le 19 octobre dernier à la première table ronde de cette édition de Beyrouth Livres dans un lieu mythique, au Palmyra Hotel de Baalbek. Le thème de la discussion portait sur la reconnaissance des femmes dans la culture et la société libanaises. 

Ce qui fait le succès de ce festival, c’est non seulement son accessibilité, mais aussi la rencontre des auteurs libanais et étrangers avec leurs lecteurs. Près d’une trentaine d’entre eux ont été répartis par zones géographiques afin de discuter avec le public des écoles et des universités. «C'est véritablement un festival du livre, parce que les organisateurs ont permis d'exporter la francophonie aux quatre coins du Liban et de donner la chance à un public qui n'aurait pas eu la possibilité de venir jusqu'à Beyrouth pour assister au salon. Tous les auteurs, dont moi-même, ont ressenti cet amour de la part des professeurs et surtout des élèves», confie Caroline Torbey. 

Un autre aspect du festival a retenu notre attention: l'«itinéraire littéraire» proposé le 22 octobre. Organisé par l'Agenda culturel et l'Institut français du Liban, il a rendu possible la rencontre du public avec ses auteurs préférés dans les quartiers de Gemmayzé et de Mar Mikhael. «Au début, je me demandais s'il y aurait du monde. Mais j'ai été surprise par le succès populaire et par cette incroyable énergie. Le festival a été aussi l’occasion de créer une osmose entre les écrivains qui résident au Liban et ceux de l'étranger ou de la diaspora», précise l’auteure. 

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Beyrouth Livres, qui a eu lieu du 19 au 30 octobre, est le premier festival littéraire francophone et international organisé par l'Institut français du Liban. (Photo fournie)

Un espoir persistant  

Cette dernière apprécie le fait que la liste des quatre finales du prestigieux prix Goncourt ait été proclamée à Beyrouth le 25 octobre. «Le festival a redonné un souffle aux métiers du livre et de l'espoir à celles et ceux qui travaillent au Liban.» 

Elle continue d’avoir foi dans ce pays et dans la jeune génération. Elle organise régulièrement des ateliers dans les nombreuses écoles libanaises, que ce soit les plus prestigieuses ou celles qui souffrent de la situation actuelle. Ces rencontres rencontrent un grand succès; elles sont le corollaire de son travail d'écrivaine. «J'ai décidé de rester vivre au Liban, car c’est dans ce pays que j’ai trouvé un sens à ma vie: travailler au Liban de demain à mon échelle en écrivant pour le public libanais, et plus particulièrement pour la génération à venir.» 

À la mi-novembre, elle publiera aux éditions Hachette Antoine une utopie intitulée «Si j'avais un cèdre», magnifiquement illustrée par Shérine Raffoul. Ce livre, soutenu par la Fondation Jan-Michalski pour l’écriture et la littérature, a été élaboré lors de ces quatre dernières années au fil des rencontres qu’a faites Caroline Torbey avec les élèves et les étudiants. Son objectif est de mettre en lumière «tous les messages et les souhaits de la jeunesse libanaise pour son pays». 

La démarche de Caroline Torbey entre en parfaite adéquation avec la nouvelle formule de l'Institut français du Liban. Le pays du Cèdre, et pas seulement Beyrouth, vaut bien un festival! 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.