Effondrement d'un pont suspendu en Inde: visite du Premier ministre sur place

Un précédent bilan, qui donnait 137 morts à la suite d'une confusion lundi, a été revu à la baisse (Photo, AFP).
Un précédent bilan, qui donnait 137 morts à la suite d'une confusion lundi, a été revu à la baisse (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 01 novembre 2022

Effondrement d'un pont suspendu en Inde: visite du Premier ministre sur place

  • Les autorités ont évalué à 500 le nombre des personnes qui célébraient les fêtes de Diwali sur ce pont, datant de l'époque coloniale
  • La mort de 134 personnes dans la catastrophe, dont 47 enfants, a été confirmée

MORBI: Le Premier ministre indien Narendra Modi s'est rendu mardi dans la ville où plus de 130 de ses concitoyens ont trouvé la mort dans l'effondrement d'un pont piétonnier récemment rénové. 

Sous les yeux du Premier ministre venu se recueillir, des sauveteurs à bord de bateaux pneumatiques continuaient de manoeuvrer et de draguer le lit de la rivière, les opérations de recherches se poursuivant, deux jours après la catastrophe de Morbi, située à 200 kilomètres à l'ouest d'Ahmedabad, principale ville de l'Etat du Gujarat dont est originaire M. Modi. 

La mort de 134 personnes dans l'effondrement du pont, dont 47 enfants, a été confirmée, a déclaré mardi matin Rahul Tripathi, commissaire de police à Morbi. 

Un précédent bilan, qui donnait 137 morts à la suite d'une confusion lundi, a été revu à la baisse. 

"Nous n'avons pas encore mis fin aux opérations de recherches, car nous craignons qu'il reste des victimes dont les proches ne savent pas où elles se trouvent et ne nous ont pas encore contactés", a-t-il expliqué. 

Les autorités ont évalué à 500 le nombre des personnes qui célébraient les fêtes de Diwali sur ce pont, datant de l'époque coloniale, quand les câbles qui le soutenaient ont subitement lâché. 

Le pont venait de rouvrir au public après plusieurs mois de travaux de rénovation. 

Autorités « nulles » 

Dimanche soir, selon des images de télésurveillance, la structure s'est balancée avant de céder, précipitant une partie de la foule dans la rivière. 

Ilyas Khan Akbar Khan Pathan, un chauffeur de rickshaw de 33 ans, a perdu dans l'accident sa femme, ses deux enfants, âgés de six et trois ans, sa belle-sœur et ses deux nièces. 

"Nous avons trouvé les corps vers quatre heures du matin. Ma fille Mahiya avait la tête dans la boue, des gens sont allés la chercher en bateau", a déclaré M. Pathan à l'AFP mardi. 

"La police et l'administration ont mis près de deux heures à lancer l'opération de sauvetage (...) Les autorités ont été nulles", a-t-il déploré. 

Le président chinois Xi Jinping a adressé à son tour ses "profondes condoléances", mardi aux familles des victimes dans un message adressé à la présidente Droupadi Murmu et au Premier ministre Modi. 

D'autres arrestations suivront 

Les rénovations du pont auraient été effectuées par le groupe local Oreva, dont l'expertise porte notamment sur les horloges et les vélos électriques. 

Mercredi dernier, jour de la réouverture du pont au public, Jaysukh Patel, président d'Ajanta Manufacturing, une entreprise du groupe, avait déclaré que le pont pourrait aisément tenir encore une quinzaine d'années. 

Sandeepsinh Jhala, à la tête de la municipalité de Morbi, a indiqué lundi qu'aucun certificat de conformité n'avait été délivré avant sa réouverture au public. 

Lundi soir, la police a annoncé l'arrestation de neuf personnes, inculpées d'homicides involontaires, dont deux directeurs d'Oreva, deux sous-traitants et également deux vendeurs de billets d'accès au pont, accusés d'en avoir trop vendu et d'avoir ainsi provoqué la surcharge du pont. 

Trois agents de sécurité ont également été arrêtés "car ils n'ont pas réussi à gérer la foule sur le pont", a précisé lundi soir à la presse un haut responsable de la police, Ashok Yadav. 

"Au fur et à mesure que l'enquête progresse, les noms d'autres personnes associées au groupe Oreva seront également arrêtées", a déclaré M. Yadav. 

Il a ajouté qu'une équipe d'enquête spéciale (SIT) a été formée pour enquêter sur les aspects de la maintenance et de la sécurité structurelle du pont. 

Au crématorium de Morbi lundi, Puneet Pitroda, un négociant de textiles de 35 ans, pleurait la mort de son frère et sa belle-sœur. 

"Les autorités sont entièrement responsables de cette tragédie", a-t-il déclaré à l'AFP, "elles ont permis à des centaines de personnes de se rassembler sur ce pont qui ne pouvait en accueillir qu'un nombre limité". 

Et d'ajouter : "nous n'oublierons jamais cette nuit". 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.