Naufrages de migrants en Grèce: Au moins un mort, 65 disparus

Des débris du bateau transportant des migrants sont photographiés au large de l'île de Cythère, au sud de la péninsule du Péloponnèse, le 6 octobre 2022 (Photo, AFP).
Des débris du bateau transportant des migrants sont photographiés au large de l'île de Cythère, au sud de la péninsule du Péloponnèse, le 6 octobre 2022 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 02 novembre 2022

Naufrages de migrants en Grèce: Au moins un mort, 65 disparus

Des débris du bateau transportant des migrants sont photographiés au large de l'île de Cythère, au sud de la péninsule du Péloponnèse, le 6 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • Un corps a été repêché mardi après-midi au large de l'île grecque de Samos
  • Le corps a été repêché par un bateau des garde-côtes turcs qui naviguait dans la zone et était entré illégalement «dans les eaux grecques«

ATHÈNES: Les deux nouveaux naufrages qui ont lieu lundi et mardi en mer Egée en Grèce ont fait jusqu'ici au moins un mort et 65 personnes sont présumées portées disparues, selon un nouveau bilan des garde-côtes grecs.

Un corps a été repêché mardi après-midi au large de l'île grecque de Samos où lundi soir une embarcation en provenance des côtes turques avec douze personnes à bord, selon les déclarations de quatre rescapés, s'est retournée.

Le corps a été repêché par un bateau des garde-côtes turcs qui naviguait dans la zone et était entré illégalement "dans les eaux grecques", a indiqué mardi soir un communiqué de la police portuaire grecque.

Selon ce texte le bateau turc "a tenté d'endommager un patrouilleur grec" et "a entravé le travail des garde-côtes helléniques et d'un bâtiment italien de l'Agence de surveillance des frontières européennes (Frontex) qui participaient à l'opération de recherche et de sauvetage des personnes disparues au large de Samos.

Le ministre grec de la Marine marchande, Yannis Plakiotakis, a accusé la Turquie d'"avoir voulu provoquer un incident" en mer Egée, théâtre de tensions récurrentes entre les deux voisins, Athènes et Ankara.

Par ailleurs, mardi à l'aube un naufrage similaire a eu lieu au large de l'île d'Eubée, près d'Athènes, alors que de forts vents de plus de 50 km/heure (7-8 Beaufort) soufflaient dans cette zone: initialement les garde-côtes grecs avaient retrouvé sur une îlot proche neuf personnes, des Afghans, des Egyptiens et des Iraniens.

Mardi soir, un autre homme a été repêché sain et sauf au large de cet îlot, portant le nombre de rescapés de ce naufrage à dix personnes.

"Selon les déclarations des rescapés, 68 personnes au total se trouvaient à bord du voilier", a indiqué Nikos Kokkalas, porte-parole des garde-côtes à la télévision publique Ert.

Les recherches pour retrouver les 58 personnes présumées disparues vont continuer mercredi à l'aube, selon les garde-côtes grecs.

Ces nouveaux drames interviennent moins d'un mois après un nouveau naufrage meurtrier en mer Egée. Le 11 octobre, au moins trente personnes sont mortes dans deux naufrages au large des îles de Lesbos et de Cythère.

Au cours des neuf premiers mois de cette année, la Grèce a connu une augmentation de 80% du nombre d'arrivées de migrants venant de la Turquie voisine par rapport à la même période en 2021.

Depuis janvier, 64 personnes ont péri en tentant d'entrer dans l'UE à partir de la Turquie, contre 111 pour l'ensemble de l'année 2021, selon les données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) publiées début octobre.

Durant les huit premiers mois de l'année, les garde-côtes grecs ont fait état du sauvetage d'environ 1.500 personnes contre moins de 600 l'année dernière, selon les données officielles.

Le ministre grec des Migrations et de l'Asile, Notis Mitarakis, a de nouveau renvoyé mardi la responsabilité de ces naufrages sur la Turquie qui laisse "les passeurs turcs profiter des eaux internationales en mer Egée pour envoyer les migrants et réfugiés en Italie", selon des déclarations à la radio Parapolitika.

La Grèce, l'Italie et l'Espagne comptent parmi les principaux pays d'arrivée pour les migrants venus d'Afrique et du Proche-Orient désireux de gagner l'Union européenne.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.