Algérie: perpétuité requise contre l'ex-« golden boy » Rafik Khalifa

Photo non datée diffusée par Interpol du milliardaire algérien Abdelmoumen Rafik Khalifa, patron du groupe Khalifa en déroute financière, contre lequel a été lancé le 17 août 2003 un avis international requérant son arrestation. (AFP)
Photo non datée diffusée par Interpol du milliardaire algérien Abdelmoumen Rafik Khalifa, patron du groupe Khalifa en déroute financière, contre lequel a été lancé le 17 août 2003 un avis international requérant son arrestation. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 novembre 2020

Algérie: perpétuité requise contre l'ex-« golden boy » Rafik Khalifa

  • Le procès de la faillite frauduleuse de la Khalifa Bank, fondée par l'accusé, a rouvert dimanche devant le tribunal de Blida après la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation présenté par la défense de plusieurs accusés
  • Rafik Khalifa s'est défendu en affirmant que les fonds de sa banque avaient été "pillés" dès qu'il a fui l'Algérie en 2003, « avec la complicité de l’ancien système »

ALGER : Le procureur algérien a de nouveau requis mercredi la perpétuité à l'encontre de l'ex-« golden boy » Rafik Khalifa, impliqué dans l'un des plus gros scandales financiers survenus en Algérie, lors de la réouverture de son procès, selon les médias locaux.

Il a également demandé la confiscation de l’ensemble des biens de l'ex-homme d'affaires emprisonné à Blida, près d'Alger, depuis son extradition fin 2013 du Royaume-Uni où il avait fui.

Le procès de la faillite frauduleuse de la Khalifa Bank, fondée par l'accusé, a rouvert dimanche devant le tribunal de Blida après la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation présenté par la défense de plusieurs accusés, du verdict prononcé en 2015.

Rafik Khalifa avait alors été condamné à 18 ans de prison ferme après que le parquet a requis la perpétuité.

Présents au tribunal depuis dimanche, M. Khalifa et 12 co-accusés étaient poursuivis pour les mêmes chefs d'accusation: « constitution d’association de malfaiteurs », « falsification de documents officiels et usage de faux », « vol en réunion, escroquerie, abus de confiance et corruption » et « banqueroute frauduleuse ».

Rafik Khalifa s'est défendu en affirmant que les fonds de sa banque avaient été « pillés » dès qu'il a fui l'Algérie en 2003, « avec la complicité de l’ancien système », une allusion au président Abdelaziz Bouteflika, déchu en 2019, et à son entourage.

Dans une interview en 2003, il avait accusé M. Bouteflika « d’être l’instigateur de la cabale contre le groupe Khalifa en France » afin de « légitimer » la liquidation de la banque et le démantèlement du groupe. Mais il n'avait pas donné plus de détails sur les dessous de ce « scandale du siècle » comme le qualifiait la presse locale.

Lors d'un premier procès en 2007, cet ex-membre de la jet set âgé de 54 ans, courtisé à Alger et Paris, avait été condamné par contumace à la perpétuité.

Après la faillite de son groupe en 2003 et celle de Khalifa Bank, qui aurait causé un préjudice de près de cinq milliards de dollars à l'Etat et aux épargnants, M. Khalifa s'était réfugié à Londres. 

En 2014, il avait été condamné par défaut en France à cinq ans de prison pour détournement de millions d'euros.

Le groupe Khalifa était constitué autour d'une banque, d'une compagnie aérienne et de deux chaînes de télévision et employait 20.000 salariés en Algérie et en Europe.

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.