Lors d’une conférence de presse à l’hôpital, Imran Khan promet de redescendre dans la rue

Imran Khan a survécu à une tentative d'assassinat jeudi (Photo, Reuters).
Imran Khan a survécu à une tentative d'assassinat jeudi (Photo, Reuters).
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Publié le Samedi 05 novembre 2022

Lors d’une conférence de presse à l’hôpital, Imran Khan promet de redescendre dans la rue

  • Imran Khan a survécu à une apparente tentative d’assassinat jeudi
  • Des manifestations ont lieu dans tout le pays jusqu’à ce que ses demandes soient satisfaites, selon un conseiller

LAHORE/ISLAMABAD: Assis dans un fauteuil roulant, les jambes bandées, l’ex-Premier ministre Imran Khan, blessé par balle lors d’une attaque contre son convoi pendant une manifestation, a affirmé vendredi qu’il attribuait cette attaque à trois responsables: le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif; le ministre de l’Intérieur, Rana Sanaullah; et le directeur général de la Direction pour le renseignement inter-services, le général de division Faisal Naseer. Il a promis de redescendre dans la rue dès qu’il sera rétabli.

M. Khan tenait une conférence de presse à l’hôpital Shaukat Khanum Memorial de Lahore, un jour après avoir reçu au moins une balle à la jambe, jeudi, alors qu’il saluait la foule depuis un conteneur posé sur un camion d’où il menait une marche de protestation vers la capitale, Islamabad, pour réclamer la tenue d’élections anticipées et la démission du Premier ministre Sharif.

«Dès que je me sentirai mieux, je redescendrai dans la rue et je lancerai à nouveau un appel [à une marche de protestation]», a-t-il lancé d’un ton provocateur.

Évoquant ce qu’il appelle une tentative d’assassinat, M. Khan a déclaré que «trois personnes ont conçu ce plan», nommant MM. Sharif, Sanaullah et Nasser.

«Je voudrais demander au général [Qamar Javed] Bajwa, chef de l’armée: est-ce que votre prestige augmentera ou diminuera si vous prenez des mesures contre les personnes qui infligent des violences aux gens?»

«La haine va grandir», a prévenu M. Khan, si les trois personnes qu’il a nommées ne sont pas tenues pour responsables.

«Tant que ces trois personnes n’auront pas démissionné, comment pourra-t-il y avoir une enquête?»

Il a demandé aux travailleurs de son parti et à ses partisans de protester jusqu’à ce que ces trois personnes démissionnent.

«La Constitution vous donne le droit de vous révolter contre l’oppression et pour votre liberté», a poursuivi M. Khan. «Vous devez tous participer à la manifestation.»

L’ancien Premier ministre a averti le chef de l’armée que ces «moutons noirs» nuisaient à l’armée pakistanaise.

«Ne traitez pas les humains comme des animaux. Ils se révolteront à un moment donné. Cette nation s’est révoltée», a souligné M. Khan. «Il y aura soit une révolution pacifique, soit une révolution sanglante.»

Pendant que M. Khan s’exprimait, ses partisans organisaient des manifestations dans tout le pays, bloquant les routes principales des grandes villes et affrontant la police et les forces de sécurité.

Les partisans d’Imran Khan ont commencé à se rassembler tôt dans la journée de vendredi à l’endroit où il a été abattu, dans l’est du Pakistan, et ont exhorté l’ex-Premier ministre – connu par des millions de personnes dans le monde entier en tant qu’ancien joueur de cricket vedette et capitaine de l’équipe nationale – à reprendre sa marche vers Islamabad.

Dans la ville de Lahore, dans l’est du pays, où M. Khan se fait soigner, des groupes de manifestants ont brûlé des pneus et bloqué les routes principales dans les principaux quartiers de la ville.

Ils se sont également rassemblés devant le bureau fortifié du gouverneur de la province du Pendjab et ont jeté des pierres sur le portail, détruisant les caméras de surveillance et les barrières, selon un reportage télévisé.

De même, les chaînes d’information locales ont montré la police utilisant des gaz lacrymogènes à Islamabad et à Karachi pour disperser les manifestants qui avaient bloqué les routes.

Les manifestants ont aussi bloqué des routes dans la ville de Peshawar, dans le nord-ouest du pays.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.