Derrière le géant Ubisoft, le jeu vidéo « made in France» veut rayonner

Sur cette photo d'archive prise le 11 juin 2019, les fans de jeux vidéo jouent aux jeux Ubisoft à l'Electronic Entertainment Expo 2019, également connu sous le nom d'E3, qui s'ouvre à Los Angeles, en Californie. (Photo, AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 11 juin 2019, les fans de jeux vidéo jouent aux jeux Ubisoft à l'Electronic Entertainment Expo 2019, également connu sous le nom d'E3, qui s'ouvre à Los Angeles, en Californie. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 04 novembre 2022

Derrière le géant Ubisoft, le jeu vidéo « made in France» veut rayonner

  • En attendant la première édition d'un festival international à Cannes dédié aux jeux vidéo en octobre 2023, le studio bordelais a déjà connu la reconnaissance de ses pairs avec deux « Pégases» (l'équivalent des « Césars» pour le jeu vidéo)
  • Dernière audace marquante de la « French Touch» en date: le jeu « Stray» du studio BlueTwelve, dont le protagoniste est ... un chat de gouttière

PARIS: Asobo, Quantic Dream... Derrière la locomotive Ubisoft, d'autres studios français du jeu vidéo ont acquis une renommée internationale, suscitant l'appétit des investisseurs étrangers, autant pour leur savoir-faire technique que leur créativité narrative.

Un jeu vidéo développé par un studio français, publié par un éditeur français et dont l'intrigue se déroule en France: le pari d'Asobo et Focus Entertainement avec "A Plague Tale: Requiem" pour faire du "made in France" un succès international est déjà en passe d'être réussi.

Sorti fin octobre, ce titre, qui suit les aventures de deux enfants essayant de survivre dans une France du XIVe siècle ravagée par la peste noire, a déjà attiré "plus d'un million de joueurs" dans le monde, selon son éditeur.

"C'est important pour nous, en tant que studio français, de parler de notre patrimoine et de notre pays. C'était une manière de paraître authentique et réel dans notre démarche", explique à l'AFP Kevin Choteau, réalisateur à Asobo, en marge du salon Paris Games Week.

En attendant la première édition d'un festival international à Cannes dédié aux jeux vidéo en octobre 2023, le studio bordelais a déjà connu la reconnaissance de ses pairs avec deux "Pégases" (l'équivalent des "Césars" pour le jeu vidéo) consécutifs du meilleur jeu vidéo français de l'année.

D'abord en 2020 pour le premier opus d'"A Plague Tale" sous-titré "Innocence", puis en 2021 avec "Flight Simulator", nouvel épisode du célèbre simulateur de vol de Microsoft. Deux titres salués par la critique, bien au-delà des frontières hexagonales, qui ont démontré que le jeu vidéo français ne se limitait pas à la réussite d'Ubisoft.

"On est heureux d'avoir des studios de renommée internationale comme Ubisoft, qui sont les porte-étendards de la France, ou comme Arkane à Lyon. C'est énorme aussi que pleins d'autres studios émergent, que l'on commence à avoir vraiment une réputation internationale", savoure Kevin Choteau.

«Locomotive en Europe»

Don't Nod, Shiro, Plug In Digital... Les levées de fonds ne cessent de se multiplier ces dernières années, signe de l'attractivité des studios tricolores auprès des investisseurs.

D'autres comme Quantic Dream, développeur du futur "Star Wars Eclipse", ont même été rachetés par des mastodontes comme NetEase Games, l'un des géants chinois du secteur.

"Aujourd'hui, le jeu vidéo français est devenu vraiment une des locomotives en Europe", explique à l'AFP Cédric Lagarrigue, expert du marché et conseiller pour la banque d'affaires Alantra.

"C'est devenu un territoire très intéressant pour les investisseurs et très bien reconnu au niveau international", ajoute-t-il.

Comment expliquer ce succès? "Ce qui caractérise le savoir-faire français, ce sont des studios qui sont très bons sur la technique graphique. On a une école des arts visuels extrêmement dynamique et on retrouve ces talents-là dans les studios français", estime Nicolas Vignolles, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs.

Des développeurs en passant par les scénaristes ou les animateurs 3D, ces compétences sont enseignées dans plusieurs écoles françaises spécialisées et renommées, comme Les Gobelins (Paris), Rubika (Valenciennes) ou l'Enjmin (Angoulême), une école partenaire de Polytechnique.

Déjà présente à Paris et Montréal, l'école Isart Digital vient, elle, d'annoncer l'ouverture d'un campus à Nice en 2023.

De quoi irriguer une filière de 1 300 acteurs économiques, dont près de 700 studios présents sur tout le territoire, notamment à Montpellier, Lyon et Bordeaux, qui emploie 15 000 personnes et pèse 5,6 milliards d'euros de chiffres d'affaires.

"Ce qui fait aussi la particularité du jeu vidéo français, c'est qu'il est très engagé du point de vue de la narration, par exemple sur les questions de genre", à l'image du jeu "Life is Strange" de Don't Nod, souligne encore Nicolas Vignolles.

Dernière audace marquante de la "French Touch" en date: le jeu "Stray" du studio BlueTwelve, dont le protagoniste est ... un chat de gouttière.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Short Url
  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Short Url
  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Short Url
  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com