Comment le CCG a-t-il respecté ses engagements de zéro émission jusqu'à présent?

Infographie sur les émissions de gaz à effet de serre (Photo, Fournie).
Infographie sur les émissions de gaz à effet de serre (Photo, Fournie).
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Publié le Dimanche 06 novembre 2022

Comment le CCG a-t-il respecté ses engagements de zéro émission jusqu'à présent?

  • Quatre des six pays du Golfe se sont engagés à atteindre l'objectif «zéro émission» d'ici 2060 au moins et d'autres ont fortement réduit leurs émissions de carbone
  • Ces pays ont commencé à faire la transition vers les énergies renouvelables, à mettre en œuvre des initiatives de boisement et à adopter des projets d'élimination du carbone

RIYAD: Selon l'ONU, il est possible d’atteindre l’objectif zéro émission de carbone en équilibrant les émissions de dioxyde de carbone par l’élimination complète des émissions.

Les émissions carboneutres sont également appelées «neutralité carbone» ou «neutralité climatique». Cet objectif climatique spécifique est essentiel pour réduire le réchauffement de la planète dans le cadre de l'accord de Paris de 2015. L'accord appelle les pays à atteindre l’objectif zéro émission de carbone d'ici 2050.

Pour les pays du Conseil de coopération du Golfe, dominés par le pétrole et le gaz, il s'agit de traduire les ambitions d'émissions carboneutres en actions concrètes.

L'Arabie saoudite

L'Arabie saoudite s'est engagée à atteindre des émissions zéro carbone d'ici 2060. Le pays a investi environ 1 milliard de dollars américains (1 dollar américain = 1 euro) dans des initiatives liées au changement climatique dans le cadre du programme de l’Initiative saoudienne verte, qui vise à établir un centre régional de capture et de stockage du carbone, un centre d'alerte précoce aux tempêtes et des programmes d'ensemencement des nuages dans le cadre de ses efforts pour créer un avenir plus écologique. 

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L'Arabie saoudite s'est engagée à planter 450 millions d'arbres d'ici 2030 (Photo, Fournie).

Le Royaume rejoindra également le Global Methane Pledge, qui vise à réduire les émissions mondiales de méthane de 30% d'ici à 2030 afin d'assurer un avenir plus propre et plus écologique.

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a déclaré que le Royaume plantera 450 millions d'arbres et réhabilitera 8 millions d'hectares de terres dégradées d'ici 2030, réduisant ainsi 200 millions de tonnes d'émissions de carbone, avec des initiatives supplémentaires qui seront annoncées dans les années à venir.

Selon le Centre d'études et de recherche sur le pétrole roi Abdallah, le Royaume réalisera cette ambition grâce à de nombreux programmes et initiatives, notamment en matière d'efficacité énergétique, d'énergies renouvelables, d'hydrogène et de capture, d'utilisation et de stockage du carbone.

L'Arabie saoudite a créé le Centre saoudien pour l'efficacité énergétique en 2010 et a lancé le Programme saoudien pour l'efficacité énergétique en 2012.

«Depuis lors, le programme a donné lieu à de nombreuses actions visant à améliorer l'efficacité énergétique. Par exemple, des normes d'isolation pour les bâtiments ont été introduites, les niveaux d'efficacité énergétique minimum pour les appareils comme les climatiseurs ont été augmentés, des normes d'économie de carburant pour les voitures ont été lancées et diverses campagnes de sensibilisation ont été mises en œuvre», a déclaré Anwar Gassim, chercheur au Centre d'études et de recherche sur le pétrole roi Abdallah, à Arab News.

L'Arabie saoudite a lancé et construit plusieurs grands projets liés à l’énergie renouvelable, tirant parti de son potentiel naturel en matière d'énergie solaire et éolienne. Par exemple, il y a la centrale solaire de Sakaka, le premier projet d'énergie solaire à l'échelle industrielle en Arabie saoudite, avec 1,2 million de panneaux solaires disposés sur une surface de plus de 6 km² avec une capacité de 300 MW.

«Ce projet, qui est pleinement opérationnel, a établi un nouveau record mondial pour le coût de production d'énergie solaire le plus bas», a signalé Gassim.

Un autre exemple est Dumat al Jandal, le premier projet éolien à l'échelle industrielle d'Arabie saoudite. «Avec une capacité de 400 MW, Dumat al Jandal est le plus grand parc éolien du Moyen-Orient», a-t-il ajouté. «De plus, l'Arabie saoudite a annoncé très récemment cinq nouveaux projets d'énergie renouvelable, d'une capacité combinée de 3 300 MW», a-t-il indiqué.

En outre, la compagnie pétrolière d'Arabie saoudite, Aramco, a été pionnière dans le captage et le stockage du dioxyde de carbone dans le but d’améliorer la récupération du pétrole dans les champs. Dans son usine de Hawiyah, Aramco peut capter 45 millions de pieds cubes standard de ce gaz, qu'elle pompe et stocke dans un réservoir de pétrole, ce qui permet d'augmenter la production de pétrole.

La Saudi Basic Industries Corp. a construit l'une des plus grandes usines de captage, d'utilisation et de stockage du carbone (CCUS), qui utilise le gaz capté pour produire du dioxyde de carbone liquéfié pouvant être utilisé dans l'industrie alimentaire et des boissons. Elle utilise également le gaz capté pour produire des produits chimiques précieux comme l'urée et le méthanol.

Le Royaume vise à devenir le premier producteur et exportateur mondial d'hydrogène et a déjà fait le premier pas au niveau mondial. Aramco et SABIC, en partenariat avec l'Institut d'économie de l'énergie du Japon, ont annoncé en 2020 la première expédition mondiale d'ammoniac bleu du Royaume vers le Japon.

«L'ammoniac, une forme qui facilite le transport de l'hydrogène, est obtenu en combinant l'hydrogène avec l'azote», a expliqué Gassim.

«L'ammoniac bleu a été expédié au Japon pour être utilisé dans la production d'électricité sans émission de carbone», a-t-il ajouté.

En outre, NEOM a annoncé son intention de construire l'une des plus grandes usines d'hydrogène vert du monde.

L'Arabie saoudite a également annoncé son ambition de produire 50% de son électricité à partir d'énergies renouvelables d'ici 2030, les 50% restants provenant du gaz naturel.

Les Émirats arabes unis

Selon le portail gouvernemental de l'État, les Émirats arabes unis ont été le premier pays du Moyen-Orient à mettre en place la stratégie «Net-Zero d’ici 2050», en s'engageant à réduire les émissions de carbone de 23,5%, soit 70 millions de tonnes, d'ici à 2030.

Le ministère de l'Énergie d'Abu Dhabi a annoncé de nouveaux projets de production d'énergie propre axés sur les sources solaires et nucléaires de manière à contribuer à la réalisation de ces objectifs. En outre, le Conseil de l'énergie du futur de Dubaï a publié un plan détaillé visant à établir une économie sans carbone.

Le Fonds d'Abu Dhabi pour le développement s'est également engagé à verser 400 millions de dollars à un nouveau programme de transition énergétique destiné à financer des projets d'énergie renouvelable dans les pays en développement qui, autrement, ne seraient pas en mesure de lever des fonds.

Le déploiement et l'utilisation de solutions énergétiques propres constituent l'un des principaux piliers du modèle des Émirats arabes unis pour relever le défi du changement climatique et réduire les émissions de dioxyde de carbone.

Selon le portail du gouvernement des Émirats arabes unis, le pays a commencé à financer des projets d'énergie propre il y a plus de 15 ans et a investi plus de 40 milliards de dollars dans le secteur jusqu’à ce jour.

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Parc solaire Mohammed Bin Rashid Al-Maktoum, situé dans le désert à l'extérieur de Dubaï (Photo, Fournie).

Selon les tendances actuelles, la capacité de production d'énergie propre, notamment solaire et nucléaire, devrait atteindre 14 GW d'ici 2030, contre environ 100 MW en 2015 et 2,4 GW en 2020.

Le pays a également investi dans des projets d'énergie renouvelable d'une valeur d'environ 16,8 milliards de dollars dans 70 pays, en se concentrant sur les pays en développement.

Il a également fourni plus de 400 millions de dollars d'aide et de prêts à taux réduit pour des projets d'énergie propre.

Le Qatar

Le Qatar, dont l'intensité de carbone par habitant est la plus élevée au monde, atteignant 34,3 tonnes de dioxyde de carbone par habitant en 2021, a créé un plan d'action national sur le changement climatique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25% d'ici 2030 et l'intensité de carbone des installations de gaz naturel liquéfié de 25% d'ici la même année.

Le Qatar est le premier producteur mondial de gaz naturel liquéfié et vise à accroître sa production à 127 millions de tonnes par an d'ici 2027.

Doha affirme que sa production de gaz contribue à la lutte contre le changement climatique au niveau mondial, car elle peut aider le monde à remplacer les combustibles très polluants comme le pétrole et le charbon par des énergies renouvelables.

Le pays s'est engagé à intensifier les efforts de capture et de stockage du carbone dans ses installations de production de gaz, selon Reuters.

Le Koweït

Le Koweït s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,4% d'ici 2035.

Le pays évalue les émissions de gaz à effet de serre à environ 142 tonnes de carbone d'ici 2035, soit 65% de plus qu'en 2016. La réduction de 7,4% permettrait de limiter les émissions de gaz à effet de serre de près de 11 à 132 tonnes.

La plus grande partie de la réduction des émissions de gaz à effet de serre proviendrait d'une substitution du pétrole par le gaz dans la production d'énergie, selon la société d'intelligence et de conseil en énergie Enerdata.

En 2016, les activités de combustion de carburant ont représenté 95% des émissions totales de gaz à effet de serre du pays, soit 86 tonnes, suivies par les processus industriels et l'utilisation de produits représentant 2% et les déchets 2%.

En 2018, le Koweït a laissé entendre qu'il s'engageait, à la suite de l'accord de Paris, à effectuer une transition vers une économie à faible émission de carbone, sans objectif quantitatif, a indiqué Enerdata.

Le Bahreïn

Le Bahreïn s'est engagé à atteindre des émissions carboneutre d'ici 2060 et a promis une réduction de 30% d'ici 2035, notamment en investissant dans les énergies renouvelables, les solutions d'élimination du carbone et le boisement.

Le plan d'action du pays comprend un plan stratégique intégré pour le boisement, l'aménagement esthétique et les espaces verts dans toutes les régions du pays.

Plus de 120 parcs et jardins publics ont déjà été construits dans l'ensemble des gouvernorats, en plus d'une série de projets de construction en cours, dont il a été observé qu'ils devraient satisfaire les besoins en matière de logement et d'urbanisation dans chaque région, selon la plateforme Climate Action basée au Royaume-Uni.

Oman

Oman est le dernier pays à s'engager à atteindre des émissions carboneutre d'ici à 2050, en annonçant récemment son plan. L'objectif consiste à éliminer le torchage systématique et à réduire les émissions de 7% d'ici 2030.

Selon les médias, les efforts en matière d'énergie renouvelable et d'efficacité énergétique font partie des objectifs intermédiaires du pays, qui vise à produire 20% de son électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2027.

En octobre, Oman a également créé le Centre de durabilité du pays, chargé de superviser et de suivre les plans et les programmes d'émissions zéro carbone.

L'accord de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2021 à Paris, signé par 192 pays, dont Oman, exige que les pays équilibrent les émissions anthropiques par les sources et les absorptions par les puits de gaz à effet de serre dans la seconde moitié de ce siècle, selon The National.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


BNP Paribas: baisse du résultat net, mais stabilité des revenus au 1er trimestre

"Le groupe réalise de bonnes performances au premier trimestre 2024 grâce à la bonne dynamique commerciale des pôles opérationnels", a salué son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, cité dans le communiqué. (AFP).
"Le groupe réalise de bonnes performances au premier trimestre 2024 grâce à la bonne dynamique commerciale des pôles opérationnels", a salué son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, cité dans le communiqué. (AFP).
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  • Au premier trimestre cette année, son produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur bancaire, est resté stable, atteignant 12,4 milliards d'euros, a indiqué le groupe dans un communiqué
  • Les effets de l'accélération des mesures d'économies annoncée en mars (400 millions d'euros) "sont attendus à partir du deuxième trimestre 2024", a souligné BNP Paribas

PARIS: BNP Paribas a vu son résultat net chuter de près de 30% sur un an au premier trimestre, à 3,1 milliards d'euros, desservi par la plus-value engrangée après la vente de sa filiale américaine Bank of the West au même trimestre l'an dernier.

Le bénéfice net "distribuable", qui permet une comparaison hors effets de périmètre, est lui en baisse de 2,2% sur un an, a annoncé jeudi la première banque française, qui confirme sa trajectoire 2024 prévoyant des revenus "distribuables" en hausse de 2% et un résultat net "distribuable" supérieur à celui de 2023.

L'an dernier, le groupe avait entré dans ses comptes du premier trimestre la plus-value de cession de 3 milliards d'euros issue de la vente de sa filiale américaine Bank of the West.

Au premier trimestre cette année, son produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur bancaire, est resté stable, atteignant 12,4 milliards d'euros, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Les effets de l'accélération des mesures d'économies annoncée en mars (400 millions d'euros) "sont attendus à partir du deuxième trimestre 2024", a souligné BNP Paribas.

"Le groupe réalise de bonnes performances au premier trimestre 2024 grâce à la bonne dynamique commerciale des pôles opérationnels", a salué son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, cité dans le communiqué.

Les pôles opérationnels ont ainsi gagné des parts de marché, tout en améliorant leurs performances opérationnelles, selon le groupe.

Bonne dynamique commerciale

Le PNB de la banque de financement et d'investissement (BFI) a baissé de 4% au premier trimestre, totalisant 4,6 milliards d'euros, tandis que celui du pôle banques commerciales (France, Belgique, Italie...) est resté stable, à 6,7 milliards d'euros, la banque ayant réussi à neutraliser les "vents contraires" que sont la couverture contre les coûts de l'inflation et l'arrêt de la rémunération de la réserve obligatoire par la Banque centrale européenne (BCE).

L'acquisition des clients Hello Bank a continué (+32% sur un an), renforcée par l'intégration des clients d'Orange Bank, après l'accord conclu en début d'année pour reprendre les clients de la banque en ligne d'Orange, lancée en grande pompe par l'ancien PDG Stéphane Richard en 2017, et dont l'avenir était en suspens depuis le début de l'année sur fond de déficit chronique.

Le revenu des métiers d'investissement, d'assurance et d'épargne est, lui, en croissance de 0,8%, à 1,4 milliard d'euros. L'activité épargne enregistre notamment une très bonne performance en France avec une collecte brute de 8,3 milliards d'euros, en hausse de plus de 30% sur un an.

Le coût du risque, c'est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, s'établit à 29 points de base des encours de crédits à la clientèle, à 640 millions d'euros, "un niveau bas du fait de la qualité du portefeuille de crédit", selon le communiqué.

BNP Paribas a finalisé son programme de rachats d'actions de 1,05 milliard d'euros le 23 avril. Son conseil d'administration proposera le 14 mai à l'assemblée générale des actionnaires de verser "un dividende de 4,60 euros" par action.


Selon Faisal al-Ibrahim, l’économie saoudienne est en train de changer radicalement

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
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  • Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie
  • «Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim

RIYAD: Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie et à une transformation de son environnement des affaires en raison de la création de nouveaux secteurs: c’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Économie du Royaume.

Faisal al-Ibrahim a pris la parole mercredi lors d’une conférence à Riyad au cours de laquelle il a mis en lumière l’évolution rapide du paysage des affaires du Royaume, qui s'efforce de diversifier ses sources de revenus afin de ne plus dépendre du pétrole.

Lors de cet événement, intitulé «Politiques industrielles pour promouvoir la diversification économique», le ministre a précisé que les réglementations législatives et économiques qui visent à promouvoir le développement durable avaient subi des changements fondamentaux depuis le lancement de la Vision 2030.

Il a indiqué que les efforts du Royaume pour diversifier son économie avaient conduit à la création de nouveaux secteurs grâce au lancement de plusieurs mégaprojets tels que Neom et le Red Sea Project, entre autres.

«Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim, qui a par ailleurs insisté sur la nécessité d’élaborer des stratégies pour garantir une économie flexible et durable.

«La présence d’investissements étrangers permettra de développer la compétitivité à long terme», a encore expliqué le ministre.

Ce dernier a également assuré que le Royaume travaillait sur le moyen terme pour se focaliser sur la transformation des secteurs qui représentent un changement technologique.

L’Arabie saoudite est désireuse de parvenir à un développement à moyen terme en équilibrant les profits à court terme et en promouvant le succès à long terme, a souligné M. Al-Ibrahim.

Depuis le lancement de la Vision 2030, le ministère de l’Économie et de la Planification a mené plusieurs études économiques qui ont pour objectif de diversifier l’économie en élaborant des objectifs pour tous les secteurs, en augmentant les niveaux de complexité et en étudiant les économies émergentes afin de renforcer les capacités du Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gastat: les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite augmentent de 4,4%

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  • Selon l’Autorité générale des statistiques, la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens
  • La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février

RIYAD: Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite, notamment les réexportations, ont connu une hausse de 4,4% en février par rapport à la même période en 2023, selon des données officielles.

Selon l’Autorité générale des statistiques (Gastat), la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens (SAR), soit une hausse par rapport aux 20,93 milliards enregistrés au cours de la même période de l’année précédente (1 SAR = 0,25 euro).

L’augmentation des exportations non pétrolières est due à une hausse de 8,3% des exportations de produits en caoutchouc et en plastique en février, qui représentent 24,1% des exportations totales.

Le renforcement du secteur privé non pétrolier est essentiel pour l’Arabie saoudite, qui poursuit ses efforts de diversification économique qui visent à réduire sa dépendance à l’égard du pétrole.

Le rapport dévoile une baisse de 4,1% en glissement annuel des exportations non pétrolières du Royaume, à l’exclusion des réexportations, en février. En revanche, la valeur des marchandises réexportées a grimpé de 32,3% au cours de la même période.

Cependant, la Gastat a noté qu’en février, le nombre total de marchandises expédiées par l’Arabie saoudite a diminué de 2% par rapport à la même période de l’année précédente.

Selon le rapport, ce déclin est principalement dû à une diminution de 3,8% des exportations de pétrole en février par rapport au même mois en 2023.

De même, le pourcentage des exportations de pétrole par rapport aux exportations totales est tombé à 77% en février, contre 78,4% au cours de la même période de l’année précédente.

Les exportations de pétrole ont chuté en raison de la décision du Royaume de réduire sa production de brut, conformément à un accord conclu par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, collectivement connus sous le nom d’«Opep+».

En avril 2023, l’Arabie saoudite a réduit sa production de pétrole de 500 000 barils par jour, une décision que le ministère de l’Énergie vient de prolonger jusqu’à la fin décembre 2024.

Par rapport à janvier 2024, la valeur des exportations totales de marchandises a connu une légère hausse de 0,1% pour atteindre 95,02 milliards de SAR.

La Gastat a révélé que les importations de l’Arabie saoudite ont progressé de 12,3% en glissement annuel en février.

D’autre part, l’excédent de la balance du commerce des marchandises a diminué de 21,8% par rapport à la même période de l’année précédente.

La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février, les exportations vers le pays asiatique s’élevant à 12,57 milliards de SAR. L’Inde et le Japon viennent ensuite, avec des exportations respectives vers ces pays de 9,43 et 8,55 milliards de SAR.

La Corée du Sud, les Émirats arabes unis et la Pologne figurent également parmi les principales destinations des exportations saoudiennes, de même que l’Égypte, les États-Unis et la France.

La Chine a par ailleurs occupé la première place du côté des importations, représentant 19,9% des échanges, soit 12,58 milliards de SSAR, en février.

D’après le rapport, le port maritime du roi Abdelaziz de Dammam a été classé comme le point d’entrée le plus important pour les marchandises en Arabie saoudite, accueillant 26,7% des exportations totales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com