Il n’y a pas que les Mille et une nuits en Arabie saoudite

Le site archéologique de Hegra est une destination importante qui s’étend sur plus de 22 000 kilomètres carrées dans la région d’AlUla, avec sa vallée-oasis luxuriante et ses montagnes imposantes. (Photo fournie)
Le site archéologique de Hegra est une destination importante qui s’étend sur plus de 22 000 kilomètres carrées dans la région d’AlUla, avec sa vallée-oasis luxuriante et ses montagnes imposantes. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 06 novembre 2022

Il n’y a pas que les Mille et une nuits en Arabie saoudite

  • Depuis 2008, l’Arabie saoudite compte au moins six sites importants à «valeur universelle exceptionnelle», inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco
  • Le Royaume met en valeur son patrimoine et sa culture sous de nombreux aspects qui s’articulent notamment autour de ses mégaprojets

RIYAD: Les origines culturelles saoudiennes sont le principal atout sur lequel le Royaume peut compter pour devenir un centre touristique mondial, selon Amira el-Adawi, fondatrice et directrice associée d’Amira & Co., une société de conseil en gestion basée à Londres.

«Cet avantage peut être maintenu indéfiniment et le marché du Royaume est déjà suffisamment attrayant», déclare-t-elle à Arab News.

«Cependant, cela doit se faire correctement, tout en s’adressant aux touristes qui apprécient le patrimoine et l’histoire authentiques», ajoute-t-elle.

Depuis 2008, l’Arabie saoudite compte au moins six sites importants à «valeur universelle exceptionnelle», inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Chacun de ces sites joue un rôle crucial dans l’ouverture du Royaume en tant que destination culturelle pour les touristes à travers le monde.

On compte parmi les sites l’ancienne ville de Hegra, la capitale méridionale des Nabatéens, qui ont également construit Petra dans la Jordanie moderne.

Le site archéologique de Hegra est une destination importante qui s’étend sur plus de 22 000 kilomètres carrées dans la région d’AlUla, avec sa vallée-oasis luxuriante et ses montagnes imposantes.

L’aube d’une civilisation

Les autres sites de l’Unesco en Arabie saoudite incluent la ville historique de Djeddah, inscrite sur la Liste du patrimoine en 2014. Elle a été établie au VIIe  siècle comme le principal port de la mer Rouge et s’est rapidement développée, devenant une porte d’entrée pour les pèlerins de La Mecque arrivant par voie maritime.

Djeddah, qui est devenue un centre multiculturel florissant, se caractérisait par une tradition architecturale particulière, notamment des maisons-tours construites à la fin du XIXe  siècle par les élites marchandes de la ville, dont beaucoup sont toujours visibles aujourd’hui.

Parmi les autres sites du patrimoine figure la ville d’Al-Ahsa, classée sur la Liste de l’Unesco en 2018.

Al-Ahsa abrite la plus grande et la plus ancienne oasis du monde et une vaste collection de 2,5 millions de palmiers dispersés sur 85 kilomètres carrés.

Elle conserve des traces matérielles représentatives de toutes les étapes de l’histoire de l’oasis, depuis ses origines au Néolithique jusqu’à nos jours.

Enfin, le quartier Turaif de Diriyah, considéré comme le berceau du Royaume, figure sur la Liste de l’Unesco depuis 2010.

Diriyah est désormais le centre de l’un des plus grands projets d’Arabie saoudite, développé par la Diriyah Gate Development Authority.

Le plan estimé à 50 milliards de dollars (1 dollar = 1 euro), et visant à transformer Diriyah en une destination historique, culturelle et de mode de vie mondiale proposera 55 000 possibilités d’emploi et attirera 27 millions de visiteurs par an.

Garder une longueur d’avance

Un autre domaine où le Royaume pourrait rivaliser serait l’organisation d’événements sportifs.

Des rapports récents ont montré que le Royaume est en pourparlers avec des chefs sportifs en Égypte et en Grèce au sujet d’une audacieuse offre conjointe pour accueillir la Coupe du monde de football de 2030.

En outre, le pays a été choisi le 4 octobre pour accueillir les Jeux asiatiques d’hiver de 2029 à Trojena, un complexe de sports d’hiver ouvert toute l’année, construit dans le nord-ouest du Royaume dans le cadre de la mégapole futuriste Neom.

Le complexe Trojena, qui doit être achevé en 2026, se trouve dans une zone de Neom où les températures hivernales descendent en dessous de zéro et où les températures toute l’année sont généralement de dix degrés plus fraîches que le reste de la région.

«Des avantages secondaires peuvent être créés autour des activités du désert – l’Occident ayant construit des industries et des villes entières en lien avec la neige et le ski. Personne n’a encore attiré suffisamment d’attention sur les sports de sable et les activités du désert», poursuit Amira el-Adawi.

Le complexe disposera toute l’année de pistes de ski, de chalets, d’hôtels ultraluxueux et d’un lac artificiel de cinq mètres de profondeur rempli d’eau de mer dessalée.

 

«L’innovation et l’ingéniosité sont nécessaires pour créer le projet de toutes pièces, mais l’Arabie Saoudite dispose de la géographie et du financement nécessaires pour le faire», ajoute-t-elle.

L'Arabie saoudite a également accueilli le Grand Prix de Formule 1 à Djeddah.

La course s’est déroulée au sein du Royaume, dans le cadre d’un partenariat de quinze ans entre la Fédération saoudienne de l’automobile et de la moto et la Formule 1.

Des touristes comblés grâce à la culture

Amira el-Adawi pense que le divertissement peut être une attraction secondaire. Si les gens découvrent l’histoire du Royaume, ils peuvent également être amenés à explorer la diversité culturelle, artistique et artisanale saoudienne à travers le Royaume.

«Une fois que certains produits de base sont créés pour attirer les touristes, vous pouvez avoir de nombreuses attractions et aventures secondaires qui aident à diversifier l’expérience», dit-elle.

Selon elle, la clé du tourisme durable est de trouver des éléments de différenciation plutôt que d’essayer de rivaliser avec les offres existantes d’autres pays qui sont sur le marché depuis plus longtemps.

«Aujourd’hui, l’Arabie saoudite est un marché qui n’était jamais disponible auparavant. Il existe une sorte de facteur inconnu ou mystérieux et un ‘coup d’œil dans les coulisses’ peut être utilisé efficacement dans le marketing auprès des étrangers qui n’ont jamais envisagé de visiter le Royaume auparavant», précise-t-elle.

Par conséquent, le Royaume met en valeur son patrimoine et sa culture sous de nombreux aspects qui s’articulent notamment autour de ses mégaprojets.

Selon l’Arabie saoudite, le tourisme devrait contribuer à hauteur de 1 860 milliards de dollars, soit jusqu’à 15% du produit intérieur brut d’ici à 2030.

Le plus grand exportateur de pétrole au monde vise à attirer 100 millions de visiteurs par an d’ici à 2030 au moment où il envisage de diversifier son économie au-delà du pétrole.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.