Mondial 2022: Les grands absents de la liste de Didier Deschamps

Didier Deschamps lors d'une conférence de presse au stade Telia Parken de Copenhague (Photo, AFP).
Didier Deschamps lors d'une conférence de presse au stade Telia Parken de Copenhague (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Mondial 2022: Les grands absents de la liste de Didier Deschamps

  • Didier Deschamps a été dans l’obligation, en l’absence d’Umtiti, Pogba et Kanté, de monter un nouveau carré défensif autour de Raphaël Varane
  • Le Marseillais Jonathan Clauss faisait partie de ces joueurs pressentis et non retenu par le sélectionneur français

PARIS: La déception est moins pénible lorsqu’on ne se promet pas le succès. Les blessures à l’approche du Mondial au Qatar et les performances en deçà des attentes ajoutent à la blessure d’orgueil des joueurs écartés de la sélection en équipe de France, la tristesse de rester à l’écart de l’ultime compétition de la planète football.

Didier Deschamps a convoqué 25 joueurs pour la Coupe du monde, rendez-vous duquel sont exclus un nombre plus important de joueurs désillusionnés qui n'évolueront plus sous le maillot tricolore en 2022 

Blessures 

Après sa blessure face à l'Autriche, lors de la dernière confrontation des Bleus, le gardien du Milan AC Mike Maignan, alors pressenti gardien remplaçant, ne participera pas au Mondial cette année. Paul Pogba et N'golo Kanté s’y étaient, quant à eux, résigné à l’avance. Ils ont déclaré forfait plus d’un mois avant le début de la compétition pour les mêmes raisons.

Dès lors, Didier Deschamps a été dans l’obligation, en l’absence d’Umtiti, de Pogba et de Kanté, de monter un nouveau carré défensif autour de Raphaël Varane récemment remis de sa blessure à la cuisse.

Si Clauss … et d’autres déçus non retenus 

Le Marseillais Jonathan Clauss faisait partie de ces joueurs pressentis et non retenu par le sélectionneur français. Il avait pourtant participé aux trois dernières confrontations des hommes de Didier Deschamps. C'est, assurément, le joueur en situation de participer au Mondial qui doit nourrir le plus de regrets parmi les footballeurs français ayant nourri jusqu’à la dernière minute l’espoir de participer à la compétition.  

Dans une moindre mesure, le défenseur d'Aston Villa, Lucas Digne, de retour de blessure, ainsi que Ferland Mendy ne prendront pas l’avion pour le Qatar avec l'équipe nationale.

Hésitation

Wissam Ben Yedder, en grande forme avec l'AS Monaco, n’a pas non plus été sélectionné. L'attaquant monégasque soufre dune concurrence sans pareil à un poste dans lequel il est difficile de se faire une place au sein du redoutable trident offensif formé par Antoine Griezmann, Kylian Mbappé et Karim Benzema.

Boubacar Kamara a également nourrit des espoirs déçus. Le joueur est revenu trop tardivement dans la course en raison d'une préparation physique insuffisante.  

Didier Deschamps, qui a fait le choix de laisser sur le quai certains des joueurs précités a, toutefois, la possibilité de se raviser. Le sélectionneur peut encore changer les noms jusqu'à lundi, date à laquelle il devra communiquer sa liste de joueurs à la FIFA.

 


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.