Le PJD en chute libre au Maroc

Les sorties médiatiques du secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, ainsi que plusieurs affaires décrédibilisent ce parti qui a été au pouvoir lors des deux derniers mandats. (Photo, AFP)
Les sorties médiatiques du secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, ainsi que plusieurs affaires décrédibilisent ce parti qui a été au pouvoir lors des deux derniers mandats. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

Le PJD en chute libre au Maroc

  • Depuis la débâcle que le parti islamiste a essuyée lors des élections de septembre 2021, au cours desquelles il a vécu une véritable bérézina, la crise ne cesse de s’approfondir
  • Sensationnalisme, populisme et exploitation de la religion: tels sont les trois ingrédients qui composent l’ADN du PJD

CASABLANCA: Au Maroc, le Parti de la justice et du développement (PJD) est en chute libre. Depuis la débâcle que le parti islamiste a essuyée lors des élections de septembre 2021, au cours desquelles il a vécu une véritable bérézina, la crise ne cesse de s’approfondir. En effet, les sorties médiatiques de son secrétaire général, Abdelilah Benkirane, ainsi que plusieurs affaires décrédibilisent ce parti qui a été au pouvoir lors des deux derniers mandats. 

Dans ses dernières sorties, jugées hasardeuses par de nombreux observateurs de la scène politique marocaine, le sulfureux Abdelilah Benkirane ne rate aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur l’actuel chef du gouvernement et secrétaire général du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch. 

Tous ses discours taclent de manière très violente l’actuel gouvernement, remettant en cause l’ensemble de ses décisions, notamment celles qu’il a prises en faveur du maintien du pouvoir d’achat des Marocains en cette période de crise. Et tout est mis en œuvre pour attaquer la majorité gouvernementale. Des sommes importantes sont investies dans des campagnes digitales sur les réseaux sociaux, en plus de conférences et de manifestations menées notamment par le bras syndical du parti, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM). 
 

En voulant se présenter comme le défenseur des valeurs morales et de la religion musulmane pour gagner la sympathie des Marocains, le PJD a perdu toute crédibilité, car son double discours a éclaté au grand jour à maintes reprises. 
 

«Par ses prises de position exagérées, violentes et qui frôlent l’injure, le PJD démontre qu’il manque d’imagination et qu’il ne représente pas une véritable opposition constructive. Les militants du PJD sont dans la vengeance. Ils imputent leur échec à Aziz Akhannouch, qui a été derrière l’éviction d’Abdelilah Benkirane du gouvernement. Si ce dernier, qui a la réputation d’être un animal politique, était resté au pouvoir jusqu’en 2021, le PJD aurait sans doute réalisé de meilleurs scores lors des élections. Maintenant, ils veulent redorer leur blason, même aux dépens du peuple», déclare à Arab News en français, le politologue Saïd el-Akhal. Selon lui, l’opposition menée par le PJD défend les intérêts personnels des cadors du parti. Sensationnalisme, populisme et exploitation de la religion: tels sont les trois ingrédients qui composent l’ADN du parti. 

«Les grandes figures du parti ont démontré à plusieurs reprises qu’ils ne sont intéressés que par l’argent et leur statut social. L’affaire de Jamaâ Mouâtassim, le bras droit de Benkirane, est éloquente. On a découvert que l’homme qui dénigrait à tout va l’actuel chef du gouvernement dans les meetings est en réalité un consultant auprès de la chefferie du gouvernement. C’est hypocrite et malsain», nous confie Saïd el-Akhal.

«C’est l’histoire du serpent qui se mord la queue. En voulant se présenter comme le défenseur des valeurs morales et de la religion musulmane pour gagner la sympathie des Marocains, le PJD a perdu toute crédibilité, car son double discours a éclaté au grand jour à maintes reprises. De plus, si le PJD gouvernait actuellement, la situation serait pire», estime notre interlocuteur. «Le gouvernement actuel a ouvert plusieurs chantiers qui étaient bloqués sous l’ère du PJD comme le dialogue social, la hausse des salaires et l’amélioration des conditions des retraités. Aziz Akhannouch aura ce mérite, et c’est ce qui frustre Abdelilah Benkirane. En revanche, si ce dernier était chef du gouvernement, cela aurait été catastrophique. Il a dit lui-même qu’il n’allait pas augmenter les salaires et qu’il allait supprimer les subventions des produits de première nécessité prévus par la caisse de compensation», souligne Aïd el-Akhal.

 


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.