Burkina: 14 militaires tués dans l'attaque de mercredi selon un nouveau bilan

Un véhicule militaire est vu lors du rassemblement du président sortant du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à Dori, le 10 novembre 2020, lors de la campagne présidentielle avant les élections présidentielles du 22 novembre 2020. (OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)
Un véhicule militaire est vu lors du rassemblement du président sortant du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à Dori, le 10 novembre 2020, lors de la campagne présidentielle avant les élections présidentielles du 22 novembre 2020. (OLYMPIA DE MAISMONT / AFP)
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Publié le Jeudi 12 novembre 2020

Burkina: 14 militaires tués dans l'attaque de mercredi selon un nouveau bilan

  • « Après les opérations de ratissages suite à l’embuscade contre des éléments du détachement de Tin-akoff survenu hier (mercredi), le bilan est 13 militaires et un gendarme décédés », a déclaré à l'AFP une source de sécurité sous couvert d'anonymat
  • La plus grave attaque subie par l'armée burkinabè s'était produite le 19 août 2019, lorsque des djihadistes avaient frappé une base militaire à Koutougou, dans le nord, tuant 24 soldats

Quatorze militaires ont été tués dans une embuscade mercredi dans le nord du Burkina Faso, soit l'une des plus graves attaques contre l'armée depuis cinq ans, qui survient en pleine campagne présidentielle, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une source sécuritaire.

« Après les opérations de ratissages suite à l’embuscade contre des éléments du détachement de Tin-akoff survenu hier (mercredi), le bilan est 13 militaires et un gendarme décédés », a déclaré à l'AFP une source de sécurité sous couvert d'anonymat. 

« Il y a sept éléments blessés, dont trois gravement qui ont été évacués sur Ouagadougou. Les autres sont pris en charge dans un centre sanitaire de Dori », a ajouté cette source.

Le précédent bilan jeudi matin faisait état de « sept militaires tués, des blessés, et des soldats portés disparus », selon une autre source sécuritaire.

D'après cette source, « une patrouille militaire est tombée dans une embuscade sur l'axe Tin Akoff-Beldiabé », des localités situées dans la province de l'Oudalan, frontalière du Mali et du Niger.

L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.

La plus grave attaque subie par l'armée burkinabè s'était produite le 19 août 2019, lorsque des djihadistes avaient frappé une base militaire à Koutougou, dans le nord, tuant 24 soldats. 

Mais les civils ont payé un tribut encore plus lourd, lors de la pire attaque djihadiste jamais enregistrée sur le sol burkinabè, le 24 décembre 2019, dans laquelle 42 personnes (35 civils et 7 militaires) avaient péri.

Le Burkina Faso, miné par une spirale d'attaques djihadistes depuis cinq ans, organise des élections présidentielle et législatives le 22 novembre.

Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, candidat à un second mandat, a lancé sa campagne la semaine passée en promettant de ramener « la paix »

Ses détracteurs lui reprochent d'avoir été incapable de faire face aux menaces djihadistes croissantes lors de son premier mandat.

En raison des violences djihadistes touchant une grande partie du territoire, près de 1.500 villages (sur plus de 8.000) dans 22 communes (sur plus de 300) ne participeront pas au scrutin. 

En septembre, les députés ont adopté une loi permettant de valider les résultats des élections même si elles ne se déroulent pas sur l'ensemble du territoire. 

Les attaques djihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait plus de 1.200 morts et un million de déplacés depuis 2015 au Burkina, et 4.000 morts au total dans trois pays sahéliens, Mali, Niger et Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.


Nucléaire: Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à négocier «au plus vite, sans préconditions»

 Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand
  • Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux"

PARIS: Les chefs de la diplomatie française, britannique et allemand ont "incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations" sur le programme nucléaire iranien, selon une source diplomatique française.

Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont en outre "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire" comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas.

Abbas Araghchi a estimé que les frappes israéliennes contre son pays "portent un coup" à la diplomatie.

"L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation (sur le nucléaire avec les Etats-Unis, NDLR) porte un coup à la diplomatie", a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume Uni et l'UE sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les Etats-Unis s'étaient unilatéralement retirés.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les Etats-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations devait avoir lieu la semaine dernière avant qu'Israël ne frappe l'Iran.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été passés par les ministres français, britannique et allemand à Israël "sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, infrastructures et populations civiles", selon la source diplomatique française.

 


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."