Coups de feu sur l'ambassade saoudienne à La Haye: la police arrête un suspect

La police néerlandaise a encordé la zone autour de l'ambassade d'Arabie saoudite à La Haye, aux Pays-Bas, le jeudi 12 novembre 2020, après que plusieurs coups de feu aient été tirés sur le bâtiment tôt le matin. (AP)
La police néerlandaise a encordé la zone autour de l'ambassade d'Arabie saoudite à La Haye, aux Pays-Bas, le jeudi 12 novembre 2020, après que plusieurs coups de feu aient été tirés sur le bâtiment tôt le matin. (AP)
Des impacts de balles sont visibles dans les fenêtres de l'ambassade d'Arabie saoudite à La Haye, aux Pays-Bas, le jeudi 12 novembre 2020, après que plusieurs coups de feu aient été tirés sur le bâtiment tôt le matin. Personne n'a été blessé et la police enquêtait. (AP)
Des impacts de balles sont visibles dans les fenêtres de l'ambassade d'Arabie saoudite à La Haye, aux Pays-Bas, le jeudi 12 novembre 2020, après que plusieurs coups de feu aient été tirés sur le bâtiment tôt le matin. Personne n'a été blessé et la police enquêtait. (AP)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Coups de feu sur l'ambassade saoudienne à La Haye: la police arrête un suspect

  • La police néerlandaise affirme avoir arrêté un homme d’une quarantaine d’années, le soupçonnant d’avoir participé à l’attaque
  • Les coups de feu ont été tirés à environ six heures du matin, heure locale

RIYAD: «Les agents de sécurité de l'ambassade ont informé les autorités néerlandaises de sécurité de l'accident dès qu'il s'est produit, et le secteur a été bouclé.» 

La fusillade n’a fait aucun blessé. L'Arabie saoudite a condamné cette attaque, la qualifiant de «lâche».

«Juste avant 6 heures (5 heures GMT), nous avons reçu un message qui disait qu'un coup de feu avait été tiré sur un bâtiment à La Haye. Il n'y a pas eu de blessés», a déclaré la police sur Twitter.

La police néerlandaise affirme avoir arrêté jeudi après-midi un homme d’une quarantaine d’années, habitant la ville de Zoetermeer. Elle le soupçonne d’avoir participé à l’attaque. L’identité du suspect retenu pour interrogatoire n’a pas été révélée, en accord avec les règles en matière de protection de la vie privée aux Pays-Bas.

L'Arabie saoudite a remercié les autorités néerlandaises pour leur réponse rapide à l'incident. Elle a par ailleurs exhorté les citoyens saoudiens présents aux Pays-Bas à se montrer extrêmement prudents.

Le Royaume a fait savoir qu’il attendait les résultats de l’enquête, et qu’il souhaitait vivement que les auteurs de l’attaque soient traduits en justice.

Le Parlement arabe a condamné cette attaque et a appelé à une enquête sur l’incident de jeudi. Il a également affirmé que les auteurs de cette attaque devaient être arrêtés et traduits en justice, précisant que le Parlement soutenait toute action du Royaume pour protéger sa sécurité et ses citoyens. 

Le ministère néerlandais des Affaires étrangères, pour sa part, a déclaré dans un communiqué qu'il prenait la fusillade «très au sérieux» et qu’il était en contact étroit avec les autorités saoudiennes.

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis a fermement condamné l’attaque «criminelle» contre l’ambassade et a ajouté qu'il rejetait «toute forme de violence visant à déstabiliser la sécurité et la stabilité, qui est contraire aux valeurs et aux principes religieux et humanitaires».

Un certain nombre de douilles de balles ont été trouvées sur les lieux, déclare l'Agence de presse néerlandaise ANP, citant la police.

Les médias locaux ont fait mention de vingt impacts de balles dans le bâtiment, et ont montré des photos de perforations dans les fenêtres. La police n'a pas confirmé le nombre de coups de feu.

Les agents ont bouclé les lieux et des équipes médico-légales mènent une enquête, précise la police.

Le motif de la fusillade n'est pas connu.

L'incident survient au lendemain de l’attentat à la bombe qui a frappé mercredi une célébration commémorant la Première Guerre mondiale, à laquelle assistaient des diplomates français et d'autres nationalités dans la ville saoudienne de Djeddah. Cet attentat a blessé au moins deux personnes.

 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".