Attaque de Djeddah : « Un acte isolé »

Le 11 novembre 2020, un attentat à la bombe a frappé une commémoration de la Première Guerre mondiale à laquelle ont assisté des diplomates occidentaux. (AFP)
Le 11 novembre 2020, un attentat à la bombe a frappé une commémoration de la Première Guerre mondiale à laquelle ont assisté des diplomates occidentaux. (AFP)
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Publié le Jeudi 12 novembre 2020

Attaque de Djeddah : « Un acte isolé »

  • Les forces de l'ordre sont tout de suite intervenues pour venir en aide aux personnes présentes sur les lieux. Une enquête lancée par les services de sécurité du Royaume est actuellement en cours afin de poursuivre les commanditaires de ce crime
  • «Cet acte isolé n’a rien à voir avec la position de l’Arabie saoudite, ou de la société saoudienne de manière générale»

BEYROUTH : En ce 11 novembre, date hautement symbolique commémorant la fin des combats de la Première Guerre mondiale, une attaque contre des diplomates occidentaux a été perpétrée dans un cimetière de Djeddah, en Arabie saoudite. A l'issue de cet attentat qui a eu lieu lors d’une cérémonie officielle, un employé consulaire grec ainsi qu’un policier saoudien ont été blessés.

Les forces de sécurité saoudiennes sont tout de suite intervenues pour venir en aide aux personnes présentes sur les lieux. Une enquête lancée par les services de sécurité du Royaume est actuellement en cours, afin de poursuivre les commanditaires de ce crime.

La France, l’Italie, la Grèce, le Royaume-Uni et les États-Unis ont exprimé leur soutien envers le gouvernement saoudien face à cet événement. Le parlementaire anglais James Cleverly a par ailleurs déclaré être «convaincu que les autorités saoudiennes enquêteront sur cette attaque et poursuivront les responsables de cet acte lâche».

L’ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite, Dya-eddine Saïd Bamakhrama, a lui aussi tenu à s’exprimer : «Nous condamnons fermement l'acte terroriste qui visait un cimetière non musulman à Djeddah, et nous souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. Nous sommes solidaires avec L’Arabie saoudite. Ces actes terroristes n'affecteront pas la position de ce pays glorieux.»

Un acte condamné par le Royaume

Le Royaume condamne fermement ces attaques. En effet, l’Arabie saoudite et les pays occidentaux, dont la France, partagent des intérêts stratégiques, consolidés par plusieurs partenariats et une coopération accrue dans les domaines scientifiques, culturels et techniques.

Comme le précise M. Mazen Hakki, conseiller consulaire en Arabie saoudite: « Cet acte isolé n’a rien à voir avec la position de l’Arabie saoudite, ou de la société saoudienne de manière générale. Malgré l’existence de quelques réprobations sur les réseaux sociaux depuis l’histoire des caricatures en France, la société saoudienne n’a absolument rien contre la France, ni son peuple. De plus, les Français se sentent tout à fait en sécurité dans le Royaume.»

En effet, cet attentat a eu lieu deux semaines après l’attaque au couteau contre un garde du consulat de France à Djeddah, à la suite de la publication de caricatures du prophète Mahomet par le journal satirique Charlie Hebdo. Une agression elle aussi fermement réprimandée par la couronne.

Un ambassadeur français qui s’est confié à Arab News, a insisté sur le fait qu’«avant d’établir tout jugement, il faudrait attendre les résultats de l’enquête». Il a par ailleurs ajouté avoir l’impression que «les médias vont un peu vite en reliant cet attentat à l’affaire des caricatures. Le terrorisme étant multiforme, il n’obéit pas forcément à des considérations rationnelles.» 

Le 16 octobre dernier, la Ligue musulmane mondiale (ONG basée à La Mecque), avait de surcroît qualifié la décapitation du professeur d’histoire Samuel Paty d’«horrible attaque terroriste», et a appelé à lutter contre toute forme d’idéologie extrémiste qui encourage ces crimes. Ainsi, l’Arabie saoudite, plus que jamais engagée dans le combat contre le terrorisme, notamment à travers la coalition islamique antiterroriste qu’elle dirige, redoublera d'efforts et renforcera les moyens alloués à cette lutte internationale.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.