Covid: la Chine simplifie les arrivées internationales

Le 11 novembre 2022, la Chine a annoncé l'assouplissement de certaines de ses restrictions strictes concernant le virus Covid-19, après que les autorités eurent promis de s'en tenir à une approche de tolérance zéro à l'égard du virus, malgré les dommages économiques croissants. (AFP).
Le 11 novembre 2022, la Chine a annoncé l'assouplissement de certaines de ses restrictions strictes concernant le virus Covid-19, après que les autorités eurent promis de s'en tenir à une approche de tolérance zéro à l'égard du virus, malgré les dommages économiques croissants. (AFP).
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

Covid: la Chine simplifie les arrivées internationales

  • Chinois et étrangers arrivant en Chine effectueront désormais une quarantaine de seulement huit jours, contre dix auparavant
  • Comme c'était déjà le cas, les trois derniers jours pourront être effectués au domicile chinois des voyageurs

PEKIN : Bonne nouvelle pour les voyageurs à destination de la Chine: Pékin a annoncé vendredi l'assouplissement de plusieurs mesures anti-Covid, dont une réduction de la quarantaine à l'arrivée et la fin de l'annulation brutale des vols.

Le pays asiatique est la dernière grande économie à maintenir une politique sanitaire stricte contre le coronavirus. Ses frontières restent fermées à la plupart des ressortissants étrangers.

La Chine applique une stratégie "zéro Covid" qui vise à tout faire pour éviter les cas: confinements de quartiers ou villes entières dès l'apparition de foyers, quarantaines pour les personnes contaminées et tests PCR quasi-quotidiens.

Mais cette politique inflexible a des répercussions sensibles sur l'économie chinoise, les chaînes logistiques mondiales, le moral des entreprises, l'image du pays et la mobilité internationale des Chinois et des étrangers.

Dans une note publiée vendredi sur internet par la télévision publique CCTV, l'agence sanitaire du gouvernement chinois a ainsi annoncé plusieurs mesures d'assouplissement.

Chinois et étrangers arrivant en Chine effectueront désormais une quarantaine de seulement huit jours, contre dix auparavant. Comme c'était déjà le cas, les trois derniers jours pourront être effectués au domicile chinois des voyageurs.

Les cinq premiers jours de quarantaine s'effectueront par contre toujours obligatoirement dans des centres spécialisés ou des hôtels, les frais d'hébergement et de nourriture restant à la charge des personnes confinées.

Autre nouveauté: "les acteurs importants du monde économique" et les "délégations sportives" seront exemptées de quarantaine s'ils restent dans une bulle sanitaire durant leur séjour.

Un seul test

Le gouvernement a également annoncé vendredi l'arrêt du mécanisme très décrié de "coupe-circuit". En vertu de cette règle, des vols internationaux vers la Chine étaient annulés pour une ou deux semaines en cas de découverte, à l'arrivée des vols précédents, d'un nombre jugé trop élevé de passagers contaminés à bord.

L'annonce de vendredi constitue un soulagement pour de nombreux voyageurs, qui avaient jusqu'à présent la crainte de voir leurs vols annulés au dernier moment.

Ils étaient contraints d'attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, hors de Chine avant de retrouver un vol.

Autre bonne nouvelle pour les voyageurs venus de l'étranger: ils devront fournir le résultat d'un seul test PCR réalisé dans les 48 heures précédant l'embarquement pour la Chine, contre deux jusqu'à présent.

Toutes ces mesures sont annoncées après la tenue jeudi d'une réunion des sept plus hauts dirigeants du Parti communiste chinois (PCC), dont le président Xi Jinping.

Ils avaient annoncé la volonté "indéfectible" de Pékin de maintenir la politique zéro Covid. Ce qui n'empêche visiblement pas les ajustements.

Le ministère chinois de la Santé a annoncé vendredi 10 535 nouveaux cas locaux de personnes testées positives lors des 24 dernières heures - la grande majorité asymptomatiques.

Une chiffre en hausse ces dernières semaines, mais qui reste très inférieur à la plupart des pays du monde.

«Solutions toutes faites»

Si elle frappe durement l'économie et pèse lourdement sur le moral des Chinois, la politique zéro Covid a incontestablement permis de très fortement limiter les contaminations.

Seuls un peu plus de 5 200 décès ont été officiellement enregistrés en Chine lors de la pandémie, contre plus d'un million aux Etats-Unis.

Mais cette politique provoque un mécontentement croissant au sein de la population, voire des manifestations sporadiques.

Et les répercussions économiques sont telles que la plupart des analystes estiment désormais impossible pour la Chine d'arriver à son objectif "d'environ 5,5%" de croissance en 2022.

Le pouvoir est donc sur une ligne de crête et la note publiée vendredi appelle également à plusieurs autres assouplissements.

Elle "interdit strictement" les confinements préventifs ou trop longs, les fermetures d'écoles non approuvées par les autorités ou encore les "solutions toutes faites" appliquées sans discernement.

La note appelle également à "accélérer" les vaccinations anti-Covid en Chine, notamment auprès des personnes âgées, pour l'instant très réticentes, ainsi qu'à renforcer les stocks de traitements Covid antiviraux.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com