Programmation foisonnante pour la reprise du Festival international du film de Marrakech

Le jury de cette 19e édition du FIFM, se compose de Paolo Sorrentino, Diane Kruger, Justin Kurzel, Nadine Labaki , Tahar Rahim, VanessaKirby  et Laïla Marrakchi. (Photo, Twitter / @Marrakech_Fest)
Le jury de cette 19e édition du FIFM, se compose de Paolo Sorrentino, Diane Kruger, Justin Kurzel, Nadine Labaki , Tahar Rahim, VanessaKirby et Laïla Marrakchi. (Photo, Twitter / @Marrakech_Fest)
Short Url
Publié le Samedi 12 novembre 2022

Programmation foisonnante pour la reprise du Festival international du film de Marrakech

  • Les 14 films en lice pour l’Étoile d’or, dont six sont signés par des réalisatrices, abordent des sujets qui font écho aux préoccupations des jeunes générations
  • L’un des rendez-vous les plus attendus du festival est la section intitulée «In Conversation with...», qui promet des échanges passionnants avec des grandes personnalités du cinéma mondial

MARRAKECH: Pour son grand retour, après deux années d’absence pour cause de pandémie, le Festival international du film de Marrakech (FIFM), qui se tient du 11 au 19 novembre 2022, présente une large sélection des cinémas du monde avec 76 films en provenance de 33 pays répartis en plusieurs sections: la compétition officielle, les séances de gala, les séances spéciales, le 11e continent, le panorama du cinéma marocain, les séances jeune public, les projections à Jemaa el-Fna.

La compétition officielle présentera des premiers et seconds longs métrages afin de révéler et promouvoir les nouveaux talents du cinéma mondial. Parmi les 14 films sélectionnés, 10 sont des premiers longs métrages et 6 sont signés par des réalisatrices.

Pour cette 19e édition du festival, la sélection en provenance de 14 pays différents explore plusieurs genres cinématographiques, du fantastique au film noir en passant par le film d’époque, le drame social, le thriller ou le mélodrame. Les films en lice pour l’Étoile d’or abordent des sujets qui font écho aux préoccupations des jeunes générations à travers le monde: la construction identitaire et la nécessité d’avoir des modèles, la place des femmes dans nos sociétés contemporaines, mais aussi les questions de transmission qu’il s’agisse de tradition, d’héritage politique ou tout simplement d’amour.

C’est Pinocchio, film d’animation et remake du conte de Carlo Collodi, réalisé par le metteur en scène mexicain Guillermo del Toro, qui sera projeté en ouverture du festival.

Les Séances de gala présenteront les avant-premières de films internationaux de cinéastes comme James Gray (Armageddon Time), Neil Jordan (Marlowe), Tarik Saleh (Boy From Heaven) ou Paul Schrader (Master Gardener). Seront également projetés des films
qui ont fait événement sur la scène internationale, comme la comédie dramatique palestinienne Mediterranean Fever, le thriller La Syndicaliste, interprété par Isabelle Huppert,  ainsi que le film britanno-égyptien The Swimmers, qui met en scène l’histoire vraie de deux sœurs nageuses qui ont fui la Syrie pour participer aux jeux Olympiques de 2016.

La section intitulée «Séances spéciales» présente 15 films contemporains et celle du 11e continent – qui se tiendra au musée Yves Saint Laurent – présente des films d’archives récemment restaurés. Cette programmation composée de 12 fictions, documentaires et films d’archives permet un dialogue entre le cinéma contemporain mondial avec deux œuvres classiques montrées en copie restaurée, qui ont été à l’avant-garde des cinémas arabes et africains.

Conformément à la volonté du roi Mohammed VI lors de la création du festival en 2001 de promouvoir et de développer l’art et l’industrie cinématographique au Maroc, la rubrique Panorama du cinéma marocain présente une sélection de 5 fictions et documentaires récents issus de la production nationale et sera inaugurée avec la dernière fiction du cinéaste Faouzi Bensaïdi, Jours d’été, projeté en première mondiale. Globalement, le cinéma marocain verra la projection de 15 films dans les différentes sections du festival. 

Les jeunes ne sont pas en reste, la programmation Jeune public permettra à des élèves de découvrir le cinéma à travers neuf séances dédiées. La place Jemaa el-Fna fera vivre le festival au cœur de la ville de Marrakech à travers une programmation de films populaires présentés par des personnalités internationales. 

Rencontre de grands noms du cinéma avec le public

Outre les projections, le public de Marrakech aura l’occasion d’échanger avec des auteurs à travers des rencontres et tables rondes. L’un des rendez-vous les plus attendus n’est autre que la section intitulée «In Conversation with...», qui revient pour une série d’échanges qui s’annoncent intenses et passionnants avec des grandes personnalités du cinéma mondial. 

Des discussions avec des artistes qui, devant le public de Marrakech, partageront leur vision et leur pratique du cinéma. Enfin, en marge des festivités, les jeunes talents pourront bénéficier des Ateliers de l’Atlas, son programme industrie et développement de talents lancé en 2018, dont la mission est d’accompagner une nouvelle génération de cinéastes marocains, arabes et africains et de créer un espace d’échange entre professionnels internationaux et talents régionaux. Le réalisateur égyptien Omar el-Zohairy, lauréat de ces ateliers a obtenu en juillet le grand prix de la Semaine de la critique à Cannes pour son film FeathersPlumes»).

 


ilmi, le PNU lance un programme d’études muséales

Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Short Url
  • Nouveaux cours de microcertification ouverts à tous les diplômés du secondaire et de premier cycle
  • Le programme comprend des cours d’arabe, d’anglais, en personne, à distance, à long et à court terme

RIYAD : Un nouveau programme d’études muséales en Arabie saoudite a ouvert ses portes pour l’inscription, offrant des cours de microcertification et de longue durée.

Il est le résultat d’un partenariat entre ilmi, un centre d’apprentissage des sciences, de la technologie, de la lecture, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, et l’Université Princess Nourah bint Abdulrahman.

ilmi — qui signifie « mes connaissances » en arabe — est un centre de science et d’innovation qui vise à autonomiser les jeunes en Arabie saoudite.

Une initiative d’ONG philanthropique créée par la princesse Sara bint Mashour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier Mohammed bin Salman, ilmi est incubée, soutenue et financée par la Fondation Mohammed bin Salman, Misk, et opère en partenariat avec Mohammed bin Salman Nonprofit City.

Le programme d’études muséales comprend des microdiplômes, des diplômes, des cours mineurs et des cours au choix.

Il est ouvert aux jeunes diplômés du secondaire et de l’université désireux d’obtenir des postes de niveau d’entrée dans les musées, ainsi qu’aux professionnels à la recherche de nouveaux ensembles de compétences et de carrières.

Créé par ilmi et des experts du PNU d’Arabie saoudite et du monde entier, le programme offre un mélange d’apprentissage en ligne et en personne, ainsi que des options de scolarité en arabe et en anglais.

Les cours de microcrédit combineront l’apprentissage en ligne et en personne et sont offerts aux candidats de plus de 18 ans.

Les cours comprennent des études d’impact sur les musées, l’éducation et la sensibilisation aux musées, une introduction aux technologies muséales, les bases de la gestion des musées et l’intégration de la technologie numérique.

Les cours proposés aux étudiants du PNU comprennent une introduction aux musées facultatifs et aux mineurs spécialisés dans les musées et la technologie numérique, la conception d’expositions et le développement de contenu.

Un diplôme de deux ans en gestion de musée sera également disponible pour les étudiants du PNU et les jeunes diplômés du secondaire.

Les inscriptions pour le premier cours en ligne sur les microtitres de compétences commencent ce mois-ci : Principes fondamentaux de la gestion des musées.

Tous les autres cours de microdiplômes auront lieu en mai et juin, avec les programmes de diplôme, mineur et électif commençant en septembre au début de l’année académique 2024/25.

Les diplômés du programme peuvent également postuler pour travailler aux côtés d’experts ilmi alors qu’ils conçoivent et lancent des programmes d’apprentissage uniques et informels à travers le Royaume.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire, cliquez ici.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Cinema Encyclopedia imprime le premier lot de livres de cinéma

L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
Short Url
  • Lancement initial de 22 titres dans le cadre du plan de sortie de 100 livres d’ici la fin de l’année
  • La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Saudi Film Festival, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année

RIYAD : L’Encyclopédie du cinéma saoudien, une initiative lancée par la Saudi Cinema Association, débutera avec une première sortie de ses 22 premiers livres, écrits par un groupe international d’auteurs, comme premier lot de publications.

Le projet vise à publier 100 livres dans sa première année, publiés par la maison d’édition Josour Al-Thaqafah.

La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Festival du film saoudien, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année.

L’objectif est d’établir un programme périodique pour la production de livres en arabe afin d’élever l’industrie cinématographique du Royaume d’amateur à une région connue pour son professionnalisme et sa spécialisation.

Abdulwhab Aloryad, directeur de la rédaction de l’Encyclopédie du cinéma saoudien et du bulletin du Festival du film saoudien « Saafa », a déclaré à Arab News que les livres ont été publiés pour améliorer les connaissances des cinéastes.

« Cette encyclopédie vise à ajouter à ce que le Saudi Film Festival a commencé et à être un contributeur actif dans le cinéma saoudien, renforçant les convictions des organisateurs du festival et leurs efforts pour créer une industrie cinématographique compétitive au niveau mondial », a-t-il déclaré.

« La série continuera d’être une icône dans la connaissance du cinéma, avec ses objectifs centraux de dévoiler les talents saoudiens et arabes dans la paternité, en présentant les derniers nouveaux livres en arabe, et le transfert de connaissances spécialisées dans ce domaine de diverses autres langues vers l’arabe pour être accessible à ceux qui s’intéressent à l’industrie cinématographique. »

« Depuis son lancement en 2008, le Saudi Film Festival a cru en son rôle authentique dans le développement culturel et intellectuel destiné aux professionnels de l’industrie cinématographique. Il s’est concentré sur le projet de connaissance et a conduit la roue de la création et de la traduction dans tous les domaines liés à l’industrie cinématographique afin d’élever toutes les étapes de l’industrie cinématographique.

« Partant de cette conviction, le festival a adopté un programme périodique pour la production de livres, présentant plus de 50 livres dans ses éditions précédentes qui mettent en lumière divers aspects de l’industrie cinématographique. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'image d'une Palestinienne avec sa nièce décédée remporte le World Press Photo

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
Short Url
  • Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile
  • Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille

AMSTERDAM: L'image poignante d’une Palestinienne endeuillée tenant dans ses bras sa petite nièce, tuée lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile qui a frappé leur maison à Khan Younis en octobre.

Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille enveloppé dans un tissu blanc.

La photo a été prise 10 jours après le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

"C'était un moment puissant et triste et j'ai senti que l'image résumait au sens large ce qui se passait dans la bande de Gaza", a déclaré M. Salem, cité dans un communiqué du World Press Photo, prestigieux concours de photojournalisme.

"C'est une image vraiment profondément touchante", a affirmé Fiona Shields, présidente du jury. "Une fois que vous l'avez vue, elle reste en quelque sorte gravé dans votre esprit".

Message littéral et métaphorique

L'image est "comme une sorte de message littéral et métaphorique sur l'horreur et la futilité du conflit" et représente "un argument incroyablement puissant en faveur de la paix", a-t-elle ajouté.

La Sud-Africaine Lee-Ann Olwage, en tournage pour le magazine GEO, a remporté le prix "Histoire de l'année" avec son portrait intime d'une famille malgache vivant avec un parent âgé souffrant de démence.

"Cette histoire aborde un problème de santé universel à travers le prisme de la famille et des soins", ont déclaré les juges.

"La série d'images est composée avec chaleur et tendresse, rappelant au public l'amour et l'intimité nécessaires en période de guerre et d'agression dans le monde entier", ont-ils ajouté.

Le photographe vénézuélien Alejandro Cegarra a remporté le prix du projet "long terme" avec ses images monochromes de migrants et de demandeurs d'asile tentant de traverser la frontière sud du Mexique, prises pour le New York Times/Bloomberg.

Ayant lui même une expérience de migrant, M. Cegarra "a offert une perspective sensible centrée sur l'humain", mettant en avant la résilience des migrants, selon le jury.

Dans la catégorie "format ouvert", l'Ukrainienne Julia Kochetova a gagné avec son site Internet qui "associe le photojournalisme au style documentaire personnel d'un journal intime pour montrer au monde ce que signifie vivre avec la guerre comme réalité quotidienne".

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays. Les photos sont exposées dans l'église Nieuwe Kerk d'Amsterdam jusqu'au 14 juillet.