Cinéma: «Les femmes du square», nounous noires et lutte des classes

Eye Haïdara et Ahmed Sylla lors du tournage du film (Photo, Instagram: @haidaraye).
Eye Haïdara et Ahmed Sylla lors du tournage du film (Photo, Instagram: @haidaraye).
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

Cinéma: «Les femmes du square», nounous noires et lutte des classes

  • Signé Julien Rambaldi, le film met en scène Angèle (Eye Haïdara), une jeune femme ivoirienne débrouillarde
  • Relativement rare à l'écran, Eye Haïdara, qui vient du théâtre, explique choisir avec soin ses rôles

PARIS: Une comédie qui touche du doigt l'exploitation des nounous d'origine africaine dans les familles bourgeoises: en salles mercredi, "Les femmes du square" balaie les clichés grâce à un duo d'interprètes qui montent, Ahmed Sylla et Eye Haïdara.

Signé Julien Rambaldi ("Bienvenue à Marly-Gomont"), le film met en scène Angèle (Eye Haïdara), jeune femme ivoirienne débrouillarde qui vit d'arnaques à la petite semaine dans le nord de Paris.

Obligée de se faire oublier après un coup qui tourne mal, elle parvient à se faire embaucher comme nounou à domicile dans une famille blanche des beaux quartiers. Elle doit garder le petit Arthur, 8 ans, qui vit avec sa mère, fraîchement divorcée (Léa Drucker).

Nourrie, logée, la jeune femme entame une nouvelle vie, rythmée par les réunions improvisées au square, où les nounous du quartier --toutes d'origine africaine-- partagent leurs tracas du quotidien, entre l'argent qu'il faut envoyer au pays et le paternalisme compassé de patronnes qui oublient de payer les heures supplémentaires.

Chez Angèle, le naturel revient au galop. Loin de faire profil bas, elle va prendre à bras-le-corps la défense de ses camarades. Quitte à se faire passer, face aux patrons, pour une juriste chargée d'épauler le personnel à domicile.

Dans sa lutte, elle est aidée par un jeune avocat brillant, Edouard (Ahmed Sylla), seul collaborateur noir d'un prestigieux cabinet, qui lui fera à son tour réviser certains de ses préjugés. Voire même peut-être connaître l'amour.

Une vraie héroïne

"Angèle m'a fait penser à Julia Roberts dans Erin Brockovich", souligne dans une interview à l'AFP Eye Haïdara, dont l'actrice américaine était une idole d'enfance, et qui constate qu'il est encore rare pour les actrices de se voir proposer "des rôles d'héroïnes" comme celui-ci.

Elle-même raconte avoir été frappée par des conversations avec des nounous lors d'ateliers où elle a pu conduire son fils.

Angèle "touche un peu à tout: on la voit grandir avec son côté frondeuse avec ces femmes, cette romance qu'elle vit avec cet avocat, mais aussi son côté intime qu'on dévoile petit à petit, les sacrifices qu'elle a faits", se réjouit celle qui a été révélée en régisseuse aux côtés de Jean-Pierre Bacri dans "Le Sens de la Fête" (2018).

Relativement rare à l'écran, Eye Haïdara, qui vient du théâtre, explique choisir avec soin ses rôles.

«Réparer des injustices»

"Quand on met en lumière les gens qu'on met dans les coins, qu'on n'a pas l'habitude de voir mais qu'on croise tous les jours, ça m'interpelle. La comédie sociale, ça m'attire", explique l'actrice de 39 ans, qui a tourné chez Godard ("Film Socialisme", 2010) et s'est récemment fait remarquer dans la deuxième saison d'"En Thérapie"

Face à elle, Ahmed Sylla, figure comique à la télé comme au cinéma, est ravi d'avoir joué, "à contre-emploi", un jeune cadre propre sur lui et sur la réserve. "Ce film-là a peut-être ce potentiel de réparer des injustices qu'on ne voit pas", souligne-t-il.

Jouer un rôle de personnage "sérieux", "ça me donne confiance en moi, je ne renvoie pas qu'une image de comique, d'humoriste", relève l'acteur de 32 ans, qui espère "avoir la capacité de tout jouer, si je suis bien dirigé".

Il le prouvera aussi dans "Un petit frère", de Léonor Serraille, un drame familial qui était en compétition à Cannes et sort l'an prochain en salle.

"J'ai envie d'être un bon humoriste sur scène, et au cinéma d'être un acteur tout simplement, à part entière, au même titre que Jean Dujardin", résume-t-il. "On peut le voir aussi bien dans OSS-117 que dans Novembre", sur les attentats à Paris et Saint-Denis. "C'est ça que j'ai envie de faire".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.