Un policier tué à Bruxelles par un ex-détenu radicalisé, début de polémique

L'agression mortelle s'est produite jeudi vers 19H15 (18H15 GMT) dans le quartier de la gare Bruxelles-Nord (Photo, AFP).
L'agression mortelle s'est produite jeudi vers 19H15 (18H15 GMT) dans le quartier de la gare Bruxelles-Nord (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 12 novembre 2022

Un policier tué à Bruxelles par un ex-détenu radicalisé, début de polémique

  • Présenté comme «Yassine M.», le suspect, un Belge de 32 ans né et domicilié à Bruxelles, était fiché par l'agence belge d'analyse de la menace terroriste
  • «Il était connu de la justice pour des faits de droit commun qui lui ont valu d'être détenu entre 2013 et 2019», a-t-on ajouté de même source

BRUXELLES: Un ancien détenu radicalisé qui avait proféré des menaces le matin même contre la police et réclamé des soins psychiatriques: les premiers éléments livrés par la justice belge sur l'assassin présumé d'un policier à Bruxelles ont suscité vendredi un début de polémique.

Présenté comme "Yassine M.", le suspect, un Belge de 32 ans né et domicilié à Bruxelles, était fiché par l'agence belge d'analyse de la menace terroriste (Ocam), a révélé le parquet fédéral lors d'une conférence de presse.

"Il était connu de la justice pour des faits de droit commun qui lui ont valu d'être détenu entre 2013 et 2019", a-t-on ajouté de même source.

Selon le récit du parquet de Bruxelles, il s'était présenté le matin des faits jeudi dans un commissariat de la capitale belge en demandant d'être "pris en charge au niveau psychologique".

"Il tenait des propos incohérents, parlait de la haine contre la police", a raconté le procureur de Bruxelles Tim De Wolf.

Après avis d'un magistrat, il a été accompagné par des policiers à l'unité psychiatrique de l'hôpital Saint-Luc, où il a été pris en charge par des infirmiers.

Il a ensuite pu quitter l'hôpital dans des conditions que l'enquête devra éclaircir.

Le drame a suscité questions et protestations jusqu'au sein de la coalition gouvernementale dirigée par le Premier ministre Alexander De Croo.

"Comment un individu classifié 'risque terroriste' peut-il être laissé en liberté par un magistrat alors qu’il dit vouloir attaquer la police? Inacceptable", a tweeté le président du Mouvement réformateur (MR), Georges-Louis Bouchez.

"Le magistrat doit donner des explications et une enquête est indispensable", a ajouté ce dirigeant libéral, la famille politique du Premier ministre.

Selon le procureur de Bruxelles, qui a défendu l'attitude du magistrat de son parquet, Yassine M. "ne remplissait pas les critères légaux" pour un internement d'office car il était "volontaire" pour recevoir des soins. Une loi de 1990 encadre strictement les restrictions de liberté pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques.

L'agression mortelle s'est produite jeudi vers 19H15 (18H15 GMT) sur la commune bruxelloise de Schaerbeek, dans le quartier de la gare Bruxelles-Nord.

Le suspect, armé d'un couteau, a attaqué un véhicule de police arrêté à un feu rouge, et le policier au volant a reçu "un coup à la hauteur de la gorge", a détaillé le parquet fédéral.

L'assaillant s'est ensuite déplacé vers le passager, frappé au bras droit. Ce dernier a pu appeler d'autres policiers, il a dit avoir entendu le suspect crier "Allah Akhbar" ("Dieu est le plus grand"), selon la même source.

Yassine M. a été la cible de tirs de riposte par une patrouille arrivée en renfort, et "blessé par balle", il a été conduit à l'hôpital.

«L'événement de trop»

Le policier frappé à la gorge, Thomas M., 29 ans, n'a pas survécu, tandis que son collègue, Jason P. (23 ans) "a été admis aux urgences où il a été opéré cette nuit", toujours selon le parquet fédéral. Il est désormais hors de danger.

Les syndicats CSC-Police et SLFP-Police ont appelé vendredi à "une manifestation nationale" à Bruxelles le 28 novembre contre les violences contre leur profession. Vincent Gilles, du SLFP, a dénoncé "l'événement de trop".

Au-delà du profil psychologique du suspect, l'enquête ouverte pour "assassinat et tentative d'assassinat dans un contexte terroriste" devrait se pencher sur son parcours carcéral.

En prison, où il purgeait une peine pour "vol avec violence", son comportement s'est dégradé à partir de 2015, selon une source proche du dossier. Il a été placé dans une "section Deradex" (réservée aux détenus radicalisés).

D'après l'Ocam, Yassine M. était mentionné sur "une banque de données commune contenant environ 700 noms", partagée par tous les services de sécurité en Belgique.

La liste recense "les extrémistes et terroristes connus dans le pays qui font l'objet d'un suivi prioritaire", a précisé un porte-parole de l'agence fédérale.

Depuis les attentats djihadistes de Bruxelles (32 morts le 22 mars 2016), la Belgique a été le théâtre de plusieurs agressions contre des militaires ou des policiers.

La dernière attaque considérée comme "terroriste" s'était produite à Liège (est) le 29 mai 2018, quand un délinquant radicalisé de 31 ans avait tué par balles deux policières et un étudiant en criant plusieurs fois "Allah Akbar". Il avait ensuite été abattu par les forces de l'ordre.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."