Les Larmes de la Seine, le court-métrage d’animation français primé aux Oscars des étudiants

Les Larmes de la Seine est un film d’animation français qui se penche sur le massacre des Algériens commis par la police de Paris lors d’une manifestation pacifique, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur a été imposé par la Préfecture de police. Photo fournie.
Les Larmes de la Seine est un film d’animation français qui se penche sur le massacre des Algériens commis par la police de Paris lors d’une manifestation pacifique, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur a été imposé par la Préfecture de police. Photo fournie.
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Publié le Mardi 15 novembre 2022

Les Larmes de la Seine, le court-métrage d’animation français primé aux Oscars des étudiants

  • C’est un film d’animation français qui se penche sur le massacre des Algériens commis par la police de Paris lors d’une manifestation pacifique le 17 octobre 1961
  • Le film a été sélectionné pour plusieurs festivals en France et à l’étranger

PARIS: Les Larmes de la Seine est un film d’animation français qui se penche sur le massacre des Algériens commis par la police de Paris lors d’une manifestation pacifique, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur a été imposé par la Préfecture de police. Cette journée tragique a été marquée par une répression policière sanglante qui s’est soldée par des centaines de morts, dont de nombreuses personnes jetées dans la Seine sur ordre du préfet Maurice Papon. Soixante-et-un ans plus tard, ces événements tragiques restent méconnus de la société française, notamment des jeunes.

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Les Larmes de la Seine est un film d’animation français qui se penche sur le massacre des Algériens commis par la police de Paris lors d’une manifestation pacifique, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur a été imposé par la Préfecture de police. Photo fournie.

Interrogé par Arab News en français sur le choix de la thématique du court-métrage, Yanis Bélaïd, coréalisateur et scénariste du film, raconte: «J’ai voulu traiter ce sujet car j’ai souvent entendu mon grand-père parler de la guerre d’Algérie, de ce qui se passait en France, et plus précisément des événements du 17 octobre 1961. Ce projet se penche sur un événement lourd qui reste, aujourd’hui encore, un sujet tabou en France. Il a été porté par mon école Pole 3D et par tous les membres de notre équipe, dont certains en ignoraient les faits. En première année, nous avons entamé l’écriture du scénario, le développement des personnages et la définition du style graphique. La seconde année a été consacrée à la production du court-métrage, totalement réalisé en 3D. C’est un processus de production audiovisuelle qui inclut la création artistique des personnages, des images et des effets spéciaux. C’est un travail fastidieux et très long.»

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Photo fournie.

 

L’équipe du film 

Yanis Bélaïd, Eliott Benard, Alice Letailleur, Nicolas Mayeur, Étienne Moulin, Hadrien Pinot, Philippine Singer et Lisa Vicente

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Yanis-Belaid-Eliott Benard et Nicolas Mayeur, co-réalisateurs du film Les larmes de Seine à la cérémonie des Oscars des étudiants à Los Angeles. Photo fournie.

 

Un appel à la communion
Selon les réalisateurs, Les Larmes de la Seine relate des faits tragiques de l’histoire mais appelle aussi à la communion. «Notre intention n’était pas de pas mettre de l’huile sur le feu. Nous voulions transmettre un message plus actuel, c’est pourquoi nous avons divisé le film en deux parties: la première est ancrée dans la réalité des faits lors de la manifestation des Algériens et le drame qui s’ensuivit, et la seconde bascule vers le poétique, le lyrique, accompagnée de la musique d’Ibrahim Maalouf afin d’apporter un message de communion et d’avenir, celui qui consiste à dire qu’il est important de connaître le passé pour comprendre le présent», explique Yanis Bélaïd.

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Les Larmes de la Seine relate des faits tragiques de l’histoire mais appelle aussi à la communion. Photo fournie.

Festivals en France et à l’étranger
Le film a été sélectionné pour plusieurs festivals en France et à l’étranger. «Nous avons de la chance que notre film soit sélectionné dans de nombreux pays en Europe, dont la France, ou en Afrique, et nous sommes chanceux de pouvoir nous déplacer pour de nombreux événements phares comme le Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand en France, ou au British Academy of Film and Television Arts et, plus récemment, aux Oscars des étudiants à Los Angeles aux États-Unis», poursuit Yanis Bélaïd.

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Sélectionné parmi les finalistes par l’Académie des Oscars des étudiants de Los Angeles, le court-métrage a été récompensé par la médaille de bronze. Photo fournie.


Sélectionné parmi les finalistes par l’Académie des Oscars des étudiants de Los Angeles, le court-métrage a été récompensé par la médaille de bronze. «La Cérémonie était grandiose, on bascule vers un autre monde, c’est un véritable show à l’américaine, avec de très belles rencontres avec des personnalités influentes de cet univers. On sent vraiment que tout est possible et réalisable. Les Larmes de la Seine a été réalisé à Roubaix; on ne s’imaginait pas arriver à Los Angeles un an plus tard. Pour nous, recevoir une distinction de la part de ces professionnels chevronnés représente un rêve américain qui se réalise», conclut-il.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com