Un vaste réseau de blanchiment du trafic de drogue démantelé en France

Véhicules saisis lors d'une opération anti-drogue à Saint-Médard-en-Jalles, dans le sud-ouest de la France, le 18 octobre 2020 (photo fournie/ Gendarmerie nationale/AFP)
Véhicules saisis lors d'une opération anti-drogue à Saint-Médard-en-Jalles, dans le sud-ouest de la France, le 18 octobre 2020 (photo fournie/ Gendarmerie nationale/AFP)
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Publié le Dimanche 15 novembre 2020

Un vaste réseau de blanchiment du trafic de drogue démantelé en France

  • Un vaste réseau, qui blanchissait environ 90 millions d'euros par an, a été démantelé en France début novembre
  • Quelque 37 kilos de cannabis, 5 kilos de cocaïne, deux fusils de chasse et un pistolet automatique ont été trouvés lors des perquisitions

PARIS : Les poids lourds sillonnaient la France pour collecter l'argent généré par des trafiquants de drogue avant de l'acheminer au Maroc via l'Espagne : un vaste réseau, qui blanchissait environ 90 millions d'euros par an, a été démantelé début novembre, a annoncé vendredi à l'AFP la gendarmerie française.

Au total, les sections de recherches de Lyon, Chambéry, Nîmes et Montpellier, appuyées par une unité d'Europol spécialisée dans la traque du blanchiment, ont arrêté 18 personnes et saisi 4 millions d'avoirs criminels (espèces, appartements, camions, voitures, comptes bancaires), a détaillé la gendarmerie dans un communiqué.

Quatorze d'entre elles ont été placées en détention provisoire et quatre sous contrôle judiciaire dans une instruction menée par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lyon, chargée des dossiers de grande criminalité organisée.

Les enquêteurs ont estimé que le réseau pouvait blanchir jusqu'à 90 millions d'euros chaque année, pour être notamment réinvesti dans l'immobilier au Maroc.

Quelque 37 kilos de cannabis, 5 kilos de cocaïne, deux fusils de chasse et un pistolet automatique ont également été trouvés lors des perquisitions.

L'affaire, baptisée "Cash Collect" par les enquêteurs, a débuté en 2018 grâce à un tuyau de la section de recherches (SR) de Lyon.

Après plusieurs surveillances, les gendarmes lyonnais ont découvert qu'une flotte d'une quinzaine de poids lourds immatriculés au Maroc servait au transport de marchandises mais aussi de l'argent sale de trafiquants de drogue connus de leurs services.

"L'argent était dans des cabas de supermarchés, bien empaqueté en liasses avec un carnet de compte dans la cabine du conducteur, sans cache", a expliqué à l'AFP le colonel Laurent Lesaffre, commandant de la SR de Lyon.

Si la remise d'argent se déroulait en général en "dix minutes", certains camions faisaient parfois "des pauses de 24h" sur les sites de collecte ce qui est "étonnant pour quelqu'un qui transporte des marchandises", a relevé le colonel.

L'argent était aussi convoyé dans des voitures. C'est en interceptant l'une d'elles en septembre 2019 au péage du Boulou, avant de passer la frontière franco-espagnole, que les enquêteurs ont interpellé un conducteur avec "plus de deux millions d'euros en liquide dans des sacs posés dans son coffre", a ajouté M. Lesaffre.

 


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.