La mission de Noor Riyadh: illuminer la ville avec l’art

L’œuvre d’Ahaad Alamoudi, intitulée «Ghosts of Today and Tomorrow», est une installation performative qui considère la lumière comme un vecteur naturel d’information. Elle est composée de deux anciennes tours à pigeons, faisant allusion à l’utilisation historique des pigeons comme porteurs de messages. (Photo fournie)
L’œuvre d’Ahaad Alamoudi, intitulée «Ghosts of Today and Tomorrow», est une installation performative qui considère la lumière comme un vecteur naturel d’information. Elle est composée de deux anciennes tours à pigeons, faisant allusion à l’utilisation historique des pigeons comme porteurs de messages. (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 16 novembre 2022

La mission de Noor Riyadh: illuminer la ville avec l’art

L’œuvre d’Ahaad Alamoudi, intitulée «Ghosts of Today and Tomorrow», est une installation performative qui considère la lumière comme un vecteur naturel d’information. Elle est composée de deux anciennes tours à pigeons, faisant allusion à l’utilisation historique des pigeons comme porteurs de messages. (Photo fournie)
  • Le festival annuel de lumière et d’art de la capitale saoudienne présente plus de 190 œuvres réalisées par environ 130 artistes saoudiens et internationaux de 40 pays
  • Le thème de Noor Riyadh, le premier programme mis en œuvre sous les auspices de Riyadh Art, la première initiative d’art public du Royaume, est «Nous rêvons de nouveaux horizons»

RIYAD: Les visiteurs de Wadi Hanifa, une immense vallée de Riyad bordée de palmiers et de cours d’eau, ont été accueillis le week-end dernier par de nouvelles œuvres d’art public contemporaines à grande échelle créées par des artistes saoudiens et internationaux.

Ces installations font partie de Noor Riyadh, un festival annuel de lumière et d’art qui présente plus de 190 œuvres réalisées par environ 130 artistes saoudiens et internationaux de 40 pays. Elles sont exposées jusqu’au 19 novembre dans 40 lieux situés dans cinq centres principaux de Riyad.

Des enfants ont joué au football devant One Thousand Galaxies of Light, une œuvre de l’artiste américaine d’origine portoricaine Gisela Colon. Il s’agit d’une configuration elliptique de 100 tubes lumineux blancs verticaux, chacun d’entre eux mesurant 2,5 mètres de haut.

Des enfants jouent au football devant One Thousand Galaxies of Light, une œuvre de l’artiste américaine d’origine portoricaine Gisela Colon. Il s’agit d’une configuration elliptique de 100 tubes lumineux blancs verticaux, chacun d’entre eux mesurant 2,5 mètres de haut. (Photo fournie)
Des enfants jouent au football devant One Thousand Galaxies of Light, une œuvre de l’artiste américaine d’origine portoricaine Gisela Colon. Il s’agit d’une configuration elliptique de 100 tubes lumineux blancs verticaux, chacun d’entre eux mesurant 2,5 mètres de haut. (Photo fournie)

Gisela Colon, qui a également participé à la première édition de Desert X AlUla en 2020, a déclaré s’être inspirée de la physique, de la cosmologie et de la biologie pour cette œuvre, qui imagine une forêt d’horizons mythiques pointant métaphoriquement vers un avenir radieux, en accord avec le thème de Noor Riyadh cette année: «Nous rêvons de nouveaux horizons.»

Sur une artère voisine, les passants peuvent voir l’installation De Anima de la chorégraphe, danseuse et artiste Sarah Brahim, basée à Riyad, qui présente des images projetées sur le dessous d’un pont dans les zones humides de Wadi Hanifa.

«Dans cette œuvre, j’ai été inspirée par la façon dont la lumière pénètre dans le corps et en ressort de diverses manières», explique Mme Brahim à Arab News.

L’œuvre d’Ahaad Alamoudi, intitulée «Ghosts of Today and Tomorrow», est une installation performative qui considère la lumière comme un vecteur naturel d’information. Elle est composée de deux anciennes tours à pigeons, faisant allusion à l’utilisation historique des pigeons comme porteurs de messages. (Photo fournie)
L’œuvre d’Ahaad Alamoudi, intitulée «Ghosts of Today and Tomorrow», est une installation performative qui considère la lumière comme un vecteur naturel d’information. Elle est composée de deux anciennes tours à pigeons, faisant allusion à l’utilisation historique des pigeons comme porteurs de messages. (Photo fournie)

«L’œuvre rethéorise le texte d’Aristote “De Anima” et s’intéresse à cinq âmes différentes à cinq moments différents de la journée, sur la manière dont la lumière anime l’âme et l’essence de la vie. Chaque personne représente un type de lumière physique et métaphorique», poursuit l’artiste.

Mme Brahim met également l’accent sur l’utilisation du temps dans son œuvre. Des écouteurs sont mis à la disposition des visiteurs de l’installation pour qu’ils puissent écouter une bande sonore pendant qu’ils regardent les images.

Une autre œuvre exposée à Wadi Hanifah est Ghosts of Today and Tomorrow, de l’artiste multimédia saoudien Ahaad Alamoudi. Ils s‘agit d’une installation performative qui considère la lumière comme un vecteur naturel d’information. Elle est composée de deux anciennes tours à pigeons, faisant allusion à l’utilisation historique des pigeons comme porteurs de messages, et d’un chanteur qui interprète un mawwal, un type de chanson arabe traditionnelle, tandis que la lumière jaillit des ouvertures de chaque tour.

Noor Riyadh est le premier programme mis en œuvre sous les auspices de Riyadh Art. (Photo fournie)
Noor Riyadh est le premier programme mis en œuvre sous les auspices de Riyadh Art. (Photo fournie)

«La signification de la lumière est très accessible et appropriée dans une ville comme Riyad», indique Miguel Blanco-Carrasco, le directeur exécutif de Noor Riyadh, à Arab News. «La ville s’anime après le coucher du soleil en raison de la température et de la géographie de Riyad.»

Le soir, de nombreux habitants sortent dîner ou passent du temps dans les nombreux parcs de la ville. Par conséquent, le festival a été conçu dans le but d’installer des œuvres d’art dans des lieux de Riyad où les gens sont le plus susceptibles de les voir.

«La lumière est un médium accessible à tous, quel que soit leur niveau d’éducation, leur classe ou leur compréhension de l’art contemporain», souligne M. Blanco-Carrasco. «Nous voulons amener l’art partout et nous voulons le rendre accessible à tous.»

Sur une artère voisine, les passants peuvent voir l’installation De Anima de la chorégraphe, danseuse et artiste Sarah Brahim, basée à Riyad, qui présente des images projetées sur le dessous d’un pont dans les zones humides de Wadi Hanifa. (Photo fournie)
Sur une artère voisine, les passants peuvent voir l’installation De Anima de la chorégraphe, danseuse et artiste Sarah Brahim, basée à Riyad, qui présente des images projetées sur le dessous d’un pont dans les zones humides de Wadi Hanifa. (Photo fournie)

Un autre élément marquant de Noor Riyadh est l’œuvre de l’artiste saoudien Mouhannad Shono, intitulée «I See You Brightest in the Dark», qui est exposée à Bayt al-Malaz.

L’œuvre If God Willing, All Will be Resolved, de l’artiste saoudo-palestinien Ayman Yossri Daydban, quant à elle, utilise des images fixes soigneusement choisies de films sous-titrés pour créer une œuvre qui peint l’écriture arabe avec de la lumière.

Elle s’inspire de l’expression arabe couramment utilisée, «Inchallah», qui signifie «si Dieu le veut», et est inscrite en grand texte néon blanc sur la structure de l’ancien hôpital Irqah. Il surplombe le paysage urbain abandonné qui l’entoure, insufflant une nouvelle vie à un espace désormais largement dépourvu de présence humaine.

Noor Riyadh est le premier programme mis en œuvre sous les auspices de Riyadh Art. (Photo fournie)

Carving the Future, de l’artiste saoudien Obaid al-Safi, est présentée dans un paysage désertique. Avec cette œuvre, l’artiste remet en question la relation entre le désert et la civilisation qui en est issue, réfléchissant aux liens entre le passé ancien du Royaume et ses transformations plus récentes.

L’œuvre poignante Between Biotic and Bionic de l’artiste saoudien Ayman Zedani, dans le quartier d’Olaya à Riyad, explore la manière dont, dans les villes de la région du Golfe, la nature est de plus en plus vécue comme un simulacre ou une imitation, comme les forêts tropicales artificielles ou les jungles de néon, brouillant la distinction entre le monde réel et artificiel.

L’installation réunit, dans le style propre à l’artiste, des éléments de lumière, de son, de sculpture et de nature dans des structures en métal soudé recouvertes de plantes reviviscentes,  des types de plantes pouvant survivre à des périodes de déshydratation extrême. Il s’agit d’un clin d’œil au paysage désertique et aux effets du changement climatique

L’œuvre textuelle de Joel Andrianomearisoa, un artiste originaire de Madagascar, est incontournable. On a Never-Ending Horizon, a Future Nostalgia to Keep the Present Alive, exposée dans le quartier financier du roi Abdallah et créée à l’aide de néons et de métal, transmet un message d’amour, d’espoir et de rêves pour l’avenir.

Noor Riyadh est le premier programme mis en œuvre sous les auspices de Riyadh Art, la première initiative d’art public du Royaume. Il vise à transformer la ville en une «galerie sans murs», à l’embellir et à renforcer l’esprit créatif de la population.

L’un de ses objectifs, précise M. Blanco-Carrasco, est de «supprimer toute idée préconçue selon laquelle l’art contemporain n’est accessible qu’aux élites. Nous voulons le rendre accessible à tous les habitants de Riyad. Noor Riyadh est leur festival».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le rappeur français Jul, toujours champion du streaming en 2025, sort un double album

Jul, photo X, compte du rappeur.
Jul, photo X, compte du rappeur.
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  • Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril
  • Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026

PARIS: Numéro 1 des artistes les plus streamés dans l'Hexagone en 2025, le rappeur français Jul, originaire de Marseille (sud-est), sort vendredi "TP sur TP", un double album enregistré à Paris contenant des duos éclectiques, de Naza au groupe corse I Muvrini.

"Je fais tout à l'instinct, tout sur l'esprit du moment", confie Jul dans le documentaire qui accompagne cette sortie, disponible sur YouTube.

Le film plonge dans les coulisses de la création du disque lors de sessions d'enregistrement nocturnes dans un studio parisien, où il dit être venu chercher "une autre inspiration".

"J'ai toujours fait des bons albums avec la grisaille", sourit "le J", loin de Marseille, la ville dont il est devenu un emblème jusqu'à être, à l'arrivée de la flamme olympique sur le Vieux-Port en provenance de Grèce, l'un des premiers porteurs français des Jeux de Paris en 2024.

En une quinzaine de jours, cet artiste prolifique - une trentaine d'albums, au moins deux nouveautés par an depuis 2014 -, a bâti un double opus de 32 morceaux, via son label indépendant D'or et de platine.

"J'essaie d'innover, j'essaie de faire ce que j'aime", lâche le rappeur de 35 ans.

Le titre de l'album, "TP sur TP", s'inscrit dans son univers: "TP" signifie "temps plein", en référence au volume horaire des dealers et autres petites mains d'un trafic qui gangrène la cité phocéenne.

A ses yeux, sa musique n'évoque "que de la réalité", des instants de vie "que ce soit dans la trahison, que ce soit dans les joies, les peines". Comme des photos qui défilent sur un téléphone, "mes sons, c'est mes souvenirs à moi", compare-t-il dans le documentaire.

Parmi les duos figurent son ami Naza, la star américaine des années 2000 Akon ("Lonely") ou encore le trublion catalan du rap Morad.

Jul rend aussi hommage à ses racines familiales corses, avec "A chacun sa victoire", titre où il conte l'espoir aux côtés du célèbre groupe I Muvrini, et dans une autre chanson avec Marcu Antone Fantoni.

Personnalité réservée fuyant la lumière, ce qui se surnomme "L'Ovni" est pourtant un phénomène capable de battre le record de fréquentation au Stade de France avec 97.816 spectateurs réunis en avril. Il retrouvera l'enceinte parisienne en mai 2026.

En parallèle, son règne sur le classement des artistes les plus écoutés en streaming en France se poursuit: en 2025, il reste numéro 1 pour la cinquième année consécutive sur Spotify et la sixième année d'affilée sur Deezer, selon les données de ces plateformes publiées cette semaine.


A Notre-Dame de Paris, plus de 11 millions de visiteurs un an après la réouv

Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
Une foule se rassemble devant la cathédrale Notre-Dame illuminée lors d'une cérémonie marquant la réouverture de cet édifice emblématique, dans le centre de Paris, le 7 décembre 2024. (AFP)
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  • Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de visiteurs, dépassant largement sa fréquentation d’avant l’incendie
  • De nouveaux travaux extérieurs sont prévus au-delà de 2030, poussant l’établissement public à lancer un nouvel appel aux dons

PARIS: Un an après sa réouverture, Notre-Dame de Paris a accueilli plus de 11 millions de personnes, qui se pressent pour admirer la pierre blonde et le mobilier épuré de l'édifice victime d'un incendie géant en 2019.

Le 7 décembre 2024, la cathédrale était rouverte après plus de cinq ans de travaux, en présence de chefs d’État dont Emmanuel Macron et Donald Trump, lors d'une cérémonie retransmise en mondovision.

Un an plus tard, "la cathédrale a accueilli plus de 11 millions de visiteurs venus du monde entier", soulignent ses responsables.

Maria Vega, Colombienne de 22 ans, n'envisageait pas un voyage à Paris sans passer par Notre-Dame. "C'est particulièrement important pour moi qui me suis récemment réengagée dans l'Eglise", explique la jeune femme qui s'émerveille d'une restauration "très précise": "La beauté et la simplicité sont frappantes."

Dany Tavernier, 55 ans, venue de Seine-et-Marne avec sa famille, visite pour la première fois la cathédrale restaurée: "C'est magnifique, on voudrait en voir plus, comme la +forêt+ de la charpente", dit-elle à la sortie de l'édifice.

La cathédrale a dépassé ses niveaux de fréquentation (estimés autour de 8 à 9 millions d'entrées) d'avant l'incendie du 15 avril 2019, qui avait ravagé la toiture et la charpente de ce chef d'œuvre de l'art gothique du XIIe siècle.

Un chantier titanesque, financé grâce à 843 millions d'euros de dons, a été nécessaire pour restaurer la cathédrale qui ne désemplit pas depuis sa réouverture.

Les files s'étirent toujours sur le parvis, surtout le week-end, mais "aujourd'hui, la queue est tout à fait satisfaisante", assure-t-on à la cathédrale.

Les visiteurs individuels peuvent entrer avec ou sans réservation, et toujours gratuitement, malgré l'idée d'une contribution de 5 euros avancée par la ministre de la Culture Rachida Dati. Une suggestion rejetée par le diocèse de Paris, au nom de la mission d'accueil inconditionnel de l’Église.

- Dons -

Face à l'afflux de visiteurs, on affiche toutefois à Notre-Dame une volonté de "réguler" les entrées, particulièrement pendant les offices, en fonction du nombre de visiteurs déjà présents. "Il est important de bien accueillir, que ce soit agréable pour tous de venir, pour prier et visiter, dans un environnement paisible", ajoute-t-on.

"Quand vous êtes à l'intérieur, vous pouvez vraiment prier, je viens de le faire pendant vingt minutes, vous n'entendez pas les gens autour", assure Melissa Catapang, 39 ans, venue de Dubaï, qui loue "la solennité" de l'endroit.

Car la cathédrale se veut aussi "pleinement lieu de prière" avec plus de 1.600 célébrations organisées cette année, et un véritable essor des pèlerinages: plus de 650, dont un tiers venus de l’étranger.

Il s'agit là d'un phénomène relativement nouveau, des pèlerins venant pour la Vierge, d'autres pour la couronne d'épines - une relique acquise par Saint Louis en 1238 -, d'autres encore mus par "l'espérance, le renouveau, la résilience".

La cathédrale compte poursuivre cette dynamique spirituelle et culturelle.

Jusqu'au 2 février, une crèche provençale d'une cinquantaine de santons est installée.

La couronne d'épines est désormais présentée en ostension tous les vendredis de 15H00 à 18H30 - alors qu'elle n'était jusqu'ici vénérée que le premier vendredi de chaque mois.

Les vitraux contemporains de l'artiste Claire Tabouret seront installés fin 2026 pour remplacer six des sept baies du bas-côté sud de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Mais dès mercredi, des maquettes grandeur nature seront exposées au Grand Palais.

Et s'il reste 140 millions d'euros sur les dons collectés, "il manque encore au moins l'équivalent" pour terminer la restauration d'un édifice qui n'était pas en bon état avant l'incendie, souligne l"établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, maître d'ouvrage de la restauration, qui lance un appel aux dons.

Des travaux sur des parties extérieures "ont été engagés en 2025 et devront être programmés jusqu’au-delà de 2030", ajoute-t-on: après la restauration déjà lancée du chevet, il faudra se pencher sur la sacristie, les trois grandes roses de la cathédrale, les façades nord et sud du transept, le presbytère...

La Fondation Notre Dame espère elle lever 6 millions d'euros.