L’Arabie saoudite et la Corée du Sud: un partenariat fructueux et durable

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à gauche, avec le président sud-coréen Yoon Suk-yeol à Séoul, le 17 novembre 2022. (Bureau présidentiel sud-coréen/Yonhap via AP)
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à gauche, avec le président sud-coréen Yoon Suk-yeol à Séoul, le 17 novembre 2022. (Bureau présidentiel sud-coréen/Yonhap via AP)
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Publié le Jeudi 17 novembre 2022

L’Arabie saoudite et la Corée du Sud: un partenariat fructueux et durable

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à gauche, avec le président sud-coréen Yoon Suk-yeol à Séoul, le 17 novembre 2022. (Bureau présidentiel sud-coréen/Yonhap via AP)
  • Avec 40 projets communs, la Corée du Sud fait partie des pays qui coopèrent avec le Royaume pour contribuer à la réalisation des objectifs de la Vision 2030
  • Les deux nations ont tissé des liens culturels importants depuis que le Royaume a ouvert ses portes au divertissement, aux concerts et au cinéma mondial

RIYAD: L’arrivée du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à Séoul pour une visite officielle en Corée du Sud souligne la profondeur des relations bilatérales soixante ans après l’établissement des liens diplomatiques entre les deux pays.

Jeudi, lors de leur entretien, le prince héritier et le président sud-coréen Yoon Suk-yeol se sont engagés à renforcer leurs relations dans les domaines de l’énergie, de la défense et de la construction.

Il est clair que les relations entre les deux membres du G20 ont parcouru un long chemin depuis 1962, année où l’Arabie saoudite a noué des liens officiels avec la république de Corée du Sud sous le règne du roi Saoud ben Abdelaziz al-Saoud et la présidence de Park Chung-hee.

La Corée du Sud a ouvert son ambassade en Arabie saoudite en 1973, tandis que la mission diplomatique du Royaume à Séoul a ouvert ses portes l’année suivante.

En 2016, ce partenariat a pris une dimension stratégique lorsque le prince héritier saoudien s’est entretenu avec le président sud-coréen de l’époque, Park Geun-hye, en marge du Sommet des dirigeants du G20 à Hangzhou, en Chine.

Les deux dirigeants ont reconnu la nécessité d’activer les travaux du Comité mixte saoudo-coréen afin d’améliorer la coopération dans divers domaines et d’encourager le renforcement des relations commerciales. Ce comité a été créé il y a plus de quarante ans pour renforcer les relations et les intérêts communs.

En 2017, les deux pays ont lancé la Vision saoudo-coréenne 2030, formant un comité mixte regroupant des représentants d’organismes publics compétents afin d’évaluer le partenariat, d’approuver les projets communs et de les mettre en œuvre.

La Vision 2030 est le programme de réforme sociale et de diversification économique de l’Arabie saoudite, lancé en 2016 pour aider son économie à renoncer aux hydrocarbures et promouvoir la participation des jeunes et des femmes dans de nouveaux secteurs, des loisirs et du tourisme aux énergies renouvelables. 

La Corée du Sud fait partie des huit pays qui coopèrent avec le Royaume pour contribuer à la réalisation des objectifs de la Vision 2030, en travaillant sur 40 projets et initiatives communs.

 

EN CHIFFRES

  • Soixante ans depuis l’établissement des liens diplomatiques entre l’Arabie saoudite et la Corée du Sud
  • Volume des échanges commerciaux entre les pays en 2021: 26 506 millions de dollars
  • 132 investissements sud-coréens en Arabie Saoudite évalués à 3,66 milliards de dollars

Ces projets sont répartis en cinq sous-groupes: énergie et industrialisation; infrastructures et infrastructures intelligentes; transformation numérique et renforcement des capacités; soins de santé et sciences de la vie; et petites et moyennes entreprises (PME). 

La visite du prince héritier en Corée du Sud en juin 2019, à l’invitation du président de l’époque, Moon Jae-in, a marqué un autre tournant important dans les relations entre les deux pays, un accord ayant été conclu pour élargir le champ de la coopération dans tous les aspects des relations bilatérales.

Ces efforts semblent porter leurs fruits. Le volume des échanges commerciaux entre le Royaume et la Corée du Sud en 2021 s’élevait à environ 26 506 millions de dollars (1 dollar = 0,97 euro).

Cette année-là, la balance commerciale a enregistré un excédent en faveur du Royaume pour une valeur de 19 646 millions de dollars, les exportations saoudiennes s’élevant à 23 076 millions de dollars et les importations en provenance de Corée du Sud à 3430 millions de dollars.

Trois des plus importantes entreprises saoudiennes ont réalisé des investissements en Corée du Sud d’une valeur de 6,35 milliards de dollars. Au premier rang de celles-ci figure Saudi Aramco, active dans les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, avec des investissements d’une valeur de 5,18 milliards de dollars.

Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo, à gauche, accueille le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à Séoul. (Palais royal saoudien)
Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo, à gauche, accueille le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à Séoul. (Palais royal saoudien)

Parmi les autres, citons Sabic, qui est active dans le secteur de la chimie et dont les investissements s’élèvent à 1 milliard de dollars, et Advanced Petrochemical Company, qui travaille dans le secteur des plastiques et dont les investissements s’élèvent à 168 millions de dollars.

Les Sud-Coréens ont réalisé 132 investissements dans le Royaume, pour une valeur totale d’environ 3,66 milliards de dollars. Ces investissements couvrent des secteurs aussi variés que les mines et les carrières, l’électricité, le gaz, la climatisation, le transport et le stockage, la fabrication et la construction.

Les entreprises concernées par ces investissements sont Samsung, International Maritime Industries, Rabigh Electricity Company, Alia Polymers Company et Saudi Steel Pipes Company.

Samsung Engineering et Hyundai Group ont obtenu un contrat pour la réalisation de travaux sur le projet de champ gazier de Jafourah en Arabie saoudite, évalué à plus de 11 milliards de dollars.

En 2021, l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle a enregistré 447 modèles industriels, 2 881 marques et 543 brevets parmi les dépôts des entreprises coréennes. Samsung Electronics compte à elle seule 145 modèles industriels enregistrés, tandis que Daewoong Pharmaceutical détient le plus grand nombre de brevets enregistrés, 16 au total.

L’Arabie saoudite et la Corée du Sud partagent également des projets communs de lutte contre le changement climatique, cette dernière visant à atteindre zéro émission nette d’ici à 2050. Le Royaume vise le même objectif d’ici à 2060.

Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo, à droite, avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à Séoul lors de leur rencontre.
Le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo, à droite, avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, à Séoul lors de leur rencontre. (Palais royal saoudien)

En janvier 2022, en marge du Forum d’investissement saoudo-coréen à Riyad, auquel a assisté l’ancien président Moon Jae-in, le Fonds d’investissement public saoudien (PIF), l’entreprise coréenne Posco et la division Construction de Samsung C&T ont annoncé un mémorandum d’entente tripartite pour réaliser un projet d’exportation d’hydrogène vert.

Cependant, les relations entre les deux pays ne se limitent pas aux affaires et aux investissements. Les deux nations ont tissé des liens culturels importants depuis que le Royaume a ouvert ses portes au divertissement, aux concerts et au cinéma mondial.

Les groupes Super Junior et BTS, stars de la K-pop, se sont produits dans le Royaume, et des films et séries télévisées coréens ont été diffusés sur les écrans, suscitant un intérêt croissant des jeunes Saoudiens pour l’offre culturelle de la Corée du Sud.

Environ 175 étudiants saoudiens étudient actuellement en Corée du Sud, dont un grand nombre grâce à des bourses spécifiques.

Compte tenu de l’ampleur des investissements et du nombre d’échanges culturels en cours, la relation entre l’Arabie saoudite et la Corée du Sud devrait être davantage renforcée par la visite du prince héritier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cyberattaques : Berlin a rappelé «pour consultations» son ambassadeur en Russie

L'ambassadeur allemand en Russie, Alexander Graf Lambsdorff  (Photo, AFP).
L'ambassadeur allemand en Russie, Alexander Graf Lambsdorff (Photo, AFP).
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  • Une cyberattaque a notamment ciblé des adresses email de responsables du SPD, le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz
  • Les pays occidentaux sont depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, en février 2022, en alerte maximum contre le risque d'attaques informatiques massives

BERLIN: Berlin a indiqué lundi avoir rappelé pour consultations son ambassadeur en Russie, Alexander Graf Lambsdorff, après avoir accusé vendredi un groupe de hackeurs russes contrôlé par Moscou d'une récente campagne de cyberattaques.

L'ambassadeur "restera une semaine à Berlin puis retournera à Moscou", a indiqué lors d'un point presse régulier la porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Kathrin Deschauer, ajoutant que le gouvernement prenait "très au sérieux" cet "acte contre (notre) démocratie".

Les gouvernements allemand et tchèque ont accusé vendredi le groupe APT28, dirigé par les services de renseignement de la Russie, d'une récente campagne de cyberattaques dans leur pays respectif. Des accusations jugées "infondées" par la Russie.

Attaques ciblées 

Une cyberattaque a notamment ciblé des adresses email de responsables du SPD, le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz, selon le gouvernement.

Berlin a annoncé vendredi la convocation du chargé d'affaires de l'ambassade de Russie, "pour faire comprendre au gouvernement russe que nous n'acceptons pas ces actions".

Les pays occidentaux sont depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, en février 2022, en alerte maximum contre le risque d'attaques informatiques massives et d'opérations de désinformation orchestrées par la Russie.


Exercice américano-philippin contre une «invasion» en mer de Chine

Le président philippin Ferdinand Marcos Jr. a quant à lui assuré lundi que son pays n'entendait pas "faire monter la tension" en mer de Chine méridionale (Photo, Fournie).
Le président philippin Ferdinand Marcos Jr. a quant à lui assuré lundi que son pays n'entendait pas "faire monter la tension" en mer de Chine méridionale (Photo, Fournie).
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  • Ces incidents font craindre un conflit plus large qui pourrait impliquer les Etats-Unis, allié des Philippines
  • La semaine dernière, les forces américaines participant à Balikatan avaient tiré des roquettes de précision Himars depuis l'île occidentale de Palawan

LAOAG: Les troupes américaines et philippines ont tiré lundi des obus et des missiles sur une force d'"invasion" imaginaire pendant des exercices en mer de Chine méridionale, dans le nord des Philippines où les deux pays ont récemment accusé la Chine de "conduite dangereuse et déstabilisante".

Plus de 16.700 soldats américains et philippins participent à ces manoeuvres annuelles navales, terrestres et aériennes organisées jusqu'au 10 mai dans une zone où les incidents à répétition entre embarcations chinoises et philippines font craindre un conflit plus large.

Les soldats américains massés sur les dunes de la côte nord-ouest des Philippines, près de la ville de Laoag, à 400 kilomètres au sud de Taïwan, ont tiré plus de 50 obus de 155 millimètres sur des cibles flottantes à environ cinq kilomètres de la côte, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les troupes philippines ont enchaîné avec des tirs de roquettes vers les attaquants factices, avant que les deux forces ne finissent l'exercice avec des mitrailleuses, des missiles Javelin et d'autres salves d'artillerie.

Cet exercice à munitions réelles, baptisé "Balikatan" ("Epaule contre épaule" en tagalog, la langue philippine), vise à "se préparer au pire", a déclaré aux journalistes le commandant de la Première force expéditionnaire des Marines des Etats-Unis, Michael Cederholm.

"Il est conçu pour repousser une invasion", a-t-il ajouté sur le site de l'exercice, débuté le 22 avril dans plusieurs endroits des Philippines. "Notre flan nord-ouest est plus exposé", a détaillé à l'AFP le général philippin Marvin Licudine, dirigeant l'exercice pour la partie philippine. "A cause des problèmes régionaux, nous devons dès maintenant nous entraîner sur notre propre sol".

Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une importante route commerciale. Elle ignore un arbitrage international qui lui a donné tort en 2016, et y fait patrouiller des centaines de navires des garde-côtes et de la marine.

La semaine dernière, Manille a accusé les garde-côtes chinois d'avoir endommagé un bateau des garde-côtes philippins et un autre du bureau des pêches en tirant dessus au canon à eau près du récif de Scarborough, contrôlé par la Chine mais revendiqué par les Philippines.

Des exercices en forme de dissuasion 

Ces incidents font craindre un conflit plus large qui pourrait impliquer les Etats-Unis, allié des Philippines, et d'autres pays de la région, dans une période où la Chine renforce sa pression diplomatique et militaire autour de Taïwan.

La semaine dernière, les ministres de la Défense des Philippines, des Etats-Unis, du Japon et de l'Australie ont, à l'issue d'une réunion dans l'archipel américain d'Hawaï, publié un communiqué conjoint dénonçant la "conduite dangereuse et déstabilisante" de Pékin en mer de Chine méridionale.

"Les actions de la Chine dans les mers de Chine orientale et méridionale sont légitimes, légales et irréprochables", avait auparavant affirmé le 12 avril le ministère chinois des Affaires étrangères.

La semaine dernière, les forces américaines participant à Balikatan avaient tiré des roquettes de précision Himars depuis l'île occidentale de Palawan, face aux îles Spratleys également disputées.

Selon l'armée américaine, il s'agissait d'une répétition du déploiement rapide du système Himars sur les côtes philippines bordées par la mer de Chine méridionale afin de "sécuriser et de protéger le territoire, les eaux territoriales et les intérêts de la zone économique exclusive des Philippines".

"Les exercices militaires sont une forme de dissuasion", a déclaré le ministre philippin des Affaires étrangères, Enrique Manalo, dans un discours prononcé en son nom par un assistant lors d'un atelier public vendredi. "Plus nous simulons, moins nous agissons."

Le président philippin Ferdinand Marcos Jr. a quant à lui assuré lundi que son pays n'entendait pas "faire monter la tension" en mer de Chine méridionale.

"Nous ne suivrons pas les garde-côtes chinois et les navires chinois dans cette voie", a-t-il dit. "Nous n'avons pas l'intention d'attaquer qui que ce soit avec des canons à eau ou tout autre équipement offensif", a-t-il poursuivi, ajoutant que Manille continuera à utiliser exclusivement la voie diplomatique pour régler les différends avec Pékin.


La mésaventure d'un proviseur américain, cas d'école des dangers de l'IA

Les mots « Intelligence artificielle IA », miniature d’un robot et d’une main jouet sont représentés sur cette illustration prise le 14 décembre 2023 (Photo, Reuters).
Les mots « Intelligence artificielle IA », miniature d’un robot et d’une main jouet sont représentés sur cette illustration prise le 14 décembre 2023 (Photo, Reuters).
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  • Eric Eiswert, proviseur à Pikesville dans le Maryland, près de Washington, s'est retrouvé au coeur d'une violente polémique avec un enregistrement vocal
  • L'affaire, qui survient en pleine année électorale aux Etats-Unis, met en lumière la facilité avec laquelle les outils d'IA générative peuvent être employés pour nuire à tout un chacun

WASHINGTON: Après l'indignation provoquée dans un lycée américain par la diffusion de propos racistes attribués au proviseur, le vertige de découvrir que la bande sonore a été montée de toutes pièces. Cet épisode illustre les dangers d'une intelligence artificielle devenue accessible à tous.

Eric Eiswert, proviseur à Pikesville dans le Maryland, près de Washington, s'est retrouvé au coeur d'une violente polémique avec un enregistrement vocal -- qui se révélera un faux -- lui faisant prononcer des commentaires choquants contre des élèves juifs et des "enfants noirs ingrats".

L'affaire, qui survient en pleine année électorale aux Etats-Unis, met en lumière la facilité avec laquelle les outils d'IA générative peuvent être employés pour nuire à tout un chacun, et les difficultés auxquelles font face les autorités pour lutter contre de telles pratiques.

"Désormais, tout le monde est vulnérable", et non plus seulement les célébrités, alerte Hany Farid, professeur à l'Université de Californie à Berkeley (ouest).

"Il suffit d'une image pour ajouter une personne dans une vidéo, et 30 secondes d'audio pour cloner la voix de quelqu'un", poursuit le spécialiste en détection d'images et d'enregistrements manipulés numériquement, consulté par la police dans cette affaire.

Quand l'enregistrement fuite sur les réseaux sociaux en janvier, il devient rapidement viral. Une publication recueille des milliers de commentaires sur Instagram, et propulse l'école au coeur d'une polémique nationale.

Le militant des droits civiques DeRay McKesson réclame la démission du proviseur sur son compte X, suivi par près d'un million d'internautes. Il admettra s'être fait abuser.

Les messages haineux pleuvent sur les réseaux sociaux et les coups de fil menaçants se multiplient dans l'établissement. Le "monde serait meilleur si vous étiez sous terre", écrit ainsi un internaute au proviseur.

Ce dernier est placé en congés, son domicile mis sous protection. Contacté par l'AFP, il n'a pas répondu.

Vengeance 

"Je continue de m'inquiéter des dégâts provoqués par cette affaire", confie Billy Burke, directeur du syndicat représentant le proviseur.

Fin avril, Dazhon Darien, 31 ans, responsable sportif du lycée, a été arrêté par les autorités, accusé d'être à l'origine du faux. Les enquêteurs sont remontés jusqu'à lui grâce à l'adresse électronique qui a initialement partagé le fichier.

Il aurait agi pour se venger d'une enquête ouverte à son encontre par le proviseur sur des paiements suspects.

Le prévenu a mené des recherches sur des outils d'IA depuis le réseau informatique du lycée, selon l'acte d'accusation.

La bande sonore, selon l'analyse d'un expert consulté par la police, "contient des traces de contenu généré par l'IA, avec un montage humain a posteriori".

Cette affaire démontre la nécessité "d'adapter la loi aux avancées technologiques", a estimé le procureur local, Scott Shellenberger.

Les montages audio sont particulièrement difficiles à déceler. En janvier, un message diffusé par appels téléphoniques automatisés usurpant la voix du président Joe Biden incitait les électeurs démocrates de l'Etat du New Hampshire (nord-est) à s'abstenir lors des primaires pour du parti.

A Pikeville, l'affaire a secoué les habitants, "très proches les uns des autres", raconte Parker Bratton, l'entraîneur de golf du lycée.

"Il y a un seul président, mais il y a un million de proviseurs!", s'inquiète-t-il, "les gens se demandent +Que va-t-il m'arriver si quelqu'un décide tout simplement de détruire ma carrière?+".