Sahara occidental: le Polisario affirme que le cessez-le-feu est rompu

Sur cette photo prise le 3 février 2017, un homme sahraoui brandit un drapeau du Front Polisario dans la zone d'Al-Mahbes près de soldats marocains gardant le mur séparant le Sahara occidental contrôlé par le Polisario du Maroc. (AFP)
Sur cette photo prise le 3 février 2017, un homme sahraoui brandit un drapeau du Front Polisario dans la zone d'Al-Mahbes près de soldats marocains gardant le mur séparant le Sahara occidental contrôlé par le Polisario du Maroc. (AFP)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Sahara occidental: le Polisario affirme que le cessez-le-feu est rompu

  • «C'est une agression. Les troupes sahraouies se retrouvent en situation de légitime défense et répliquent aux troupes marocaines qui essaient de continuer leurs marches en dehors du mur de défense qui constitue la ligne de démarcation»
  • Le Maroc a annoncé vendredi avoir lancé une opération militaire dans cette région, en dénonçant « les provocations du Polisario » au Sahara occidental

Le Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui, a affirmé vendredi que le cessez-le-feu au Sahara occidental était définitivement rompu après l'opération déclenchée plus tôt dans la journée par l'armée marocaine dans la zone-tampon de Guerguerat, près de la Mauritanie.

« C'est une agression. Les troupes sahraouies se retrouvent en situation de légitime défense et répliquent aux troupes marocaines qui essaient de continuer leurs marches en dehors du mur de défense qui constitue la ligne de démarcation », a déclaré Mohamed Salem Ould Salek, interrogé au téléphone depuis Alger.

« La guerre a commencé. Le Maroc a liquidé le cessez-le feu » signé en 1991 sous l'égide des Nations unies, a ajouté le ministre.

Par ailleurs, dans une lettre au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Polisario, Ibrahim Ghali, a demandé vendredi la saisine du Conseil de sécurité pour faire cesser « l'agression marocaine contre des Sahraouis qui manifestaient pacifiquement à Guerguerat », situé à l'extrême sud de l'ancienne colonie espagnole au statut non défini, a déclaré à l'AFP l'ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar.

« Nous tenons l’Etat d’occupation marocain pleinement responsable des conséquences de son acte militaire, et nous appelons l’ONU à intervenir d’urgence pour mettre fin à cette agression contre notre peuple et notre territoire », souligne la lettre de M. Ghali.

« Avec cette agression et l'ouverture de trois brèches dans le mur de séparation, il n'y a plus de retour possible en arrière. Il n'y a plus de cessez-le-feu », a insisté l'ambassadeur sahraoui.

Un mur de défense construit par le Maroc, qui sert de ligne de démarcation, sépare les belligérants sahraouis et marocains depuis l’accord de cessez-le-feu de 1991. Ce mur est bordé de chaque côté par une zone tampon de cinq kilomètres de large sous la responsabilité de l'ONU.

- Fin du cessez-le-feu -

Le Polisario avait averti dès lundi « que l'entrée de tout élément militaire, sécuritaire ou civil marocain » à Guerguerat, qui borde une zone tampon contrôlée par les Casques bleus de la Mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso), serait « considérée comme une agression flagrante, à laquelle la partie sahraouie répliquera énergiquement, en légitime défense et en défendant sa souveraineté nationale ».

Le Maroc a annoncé vendredi avoir lancé une opération militaire dans cette région, en dénonçant « les provocations du Polisario » au Sahara occidental, dans un contexte de tensions croissantes autour de l'ancienne colonie espagnole au statut toujours indéfini.

Environ 200 routiers sont bloqués par le Polisario depuis environ trois semaines au poste-frontière de Guerguerat, selon Rabat.

Le but de l'opération est de « mettre un terme à la situation de blocage » et « restaurer la libre circulation civile et commerciale » sur la route qui conduit vers la Mauritanie, a précisé un communiqué des Affaires étrangères marocaines.

Lors de l'accord de cessez-le-feu, la route n'existait pas.

Les indépendantistes sahraouis dénoncent l'existence de la route en question, que le Maroc considère comme essentielle pour ses échanges avec l'Afrique subsaharienne.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.