Mondial-2022: Frappart, Mukansanga, Yamashita, pionnières au sifflet

Le défenseur autrichien du Real Madrid David Alaba (R) se dispute avec l'arbitre française Stephanie Frappart lors du match de football du 1er tour de la 6e journée de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Real Madrid CF et le Celtic FC au stade Santiago Bernabeu de Madrid le 2 novembre 2022. (Photo par PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)
Le défenseur autrichien du Real Madrid David Alaba (R) se dispute avec l'arbitre française Stephanie Frappart lors du match de football du 1er tour de la 6e journée de la Ligue des champions de l'UEFA entre le Real Madrid CF et le Celtic FC au stade Santiago Bernabeu de Madrid le 2 novembre 2022. (Photo par PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 18 novembre 2022

Mondial-2022: Frappart, Mukansanga, Yamashita, pionnières au sifflet

  • Stéphanie Frappart, Salima Mukansanga, Yoshimi Yamashita, une Française, une Rwandaise et une Japonaise parmi les 36 arbitres de champ sélectionnés pour le Mondial-2022, c'est inédit pour l'épreuve majeure du football masculin
  • Aux côtés de la Brésilienne Neuza Back, de la Mexicaine Karen Diaz Medina et de l'Américaine Kathryn Nesbitt, qui officieront en tant qu'assistantes au Qatar, ces trois trentenaires bouleversent l'ordre établi grâce à un parcours sans faute

PARIS: Elles ont tracé leur chemin dans le monde très masculin de l'arbitrage jusqu'au Graal, la Coupe du monde de football: trois femmes arbitres seront au sifflet au Qatar (20 novembre-18 décembre), une première pour ces pionnières qui font passer "la compétence avant le genre".

Stéphanie Frappart, Salima Mukansanga, Yoshimi Yamashita, une Française, une Rwandaise et une Japonaise parmi les 36 arbitres de champ sélectionnés pour le Mondial-2022, c'est inédit pour l'épreuve majeure du football masculin.

Aux côtés de la Brésilienne Neuza Back, de la Mexicaine Karen Diaz Medina et de l'Américaine Kathryn Nesbitt, qui officieront en tant qu'assistantes au Qatar, ces trois trentenaires bouleversent l'ordre établi grâce à un parcours sans faute, remarqué par la Fifa.

Elles "enchaînent depuis plusieurs années les prestations de haut vol", a salué l'Italien Pierluigi Collina, légende de l'arbitrage et président de la Commission des arbitres de l'instance mondiale.

Pour Stéphanie Frappart, 38 ans, le Mondial est la suite logique d'une fulgurante ascension.

Première femme arbitre en deuxième division française (2014), puis en Ligue 1 masculine (2019), en Supercoupe d'Europe (août 2019), en Ligue des champions (décembre 2020) et en finale de Coupe de France (7 mai dernier), Frappart est désormais très bien ancrée dans le paysage français et européen de l'arbitrage.

«C'est le summum»

"Je suis très émue car ce n'était pas forcément attendu. Une Coupe du monde, c'est le summum", savoure celle qui officie régulièrement en L1 cette saison.

De deux ans sa cadette, Yoshimi Yamashita a connu, de son côté, une évolution similaire au Japon, en devenant en 2019 la première femme à arbitrer un match de Ligue des champions d'Asie. Un pas de plus vers le statut d'arbitre professionnelle, obtenu cet été, et suffisant pour abandonner son activité de professeure de fitness, qu'elle exerçait à temps partiel.

Arbitrer au Mondial, "c'est une grande responsabilité mais je suis contente de l'avoir", dit à l'AFP celle qui n'aurait "jamais pu imaginer" en arriver là.

En effet, sa découverte du métier ne doit qu'à l'insistance d'une camarade d'université qui l'a "à moitié traînée" pour officier lors d'une première rencontre, raconte-t-elle. Elle n'a ensuite plus jamais lâché le sifflet.

Première femme arbitre d'un match de la Coupe d'Afrique des nations masculine, en janvier dernier, Salima Mukansanga (34 ans) a également été sélectionnée pour l'épreuve reine au Qatar, la récompense ultime pour cette jeune arbitre, qui rêvait initialement de devenir basketteuse professionnelle avant de se tourner vers l'arbitrage. A 20 ans seulement, elle arbitrait déjà des matches du championnat national féminin.

Modèles

La Confédération nord-américaine n'est pas en reste, avec au Mondial l'Américaine Nesbitt et la Mexicaine Karen Diaz, arbitre-assistante qui incarne le symbole d'un pays où l'égalité de genre progresse timidement, malgré un machisme dénoncé avec virulence par les féministes qui avancent le chiffre de dix féminicides par jour.

A 38 ans, Diaz montre aux Mexicaines que tout est possible. "Le fait pour nous les femmes d'arriver à des instances importantes et de réaliser nos rêves est le fruit de notre travail constant mais aussi de ceux qui nous ouvrent la porte pour la première fois", a-t-elle déclaré.

Elle ne manque jamais de rendre hommage à son père, un "fanatique" du ballon rond qui lui a transmis sa passion. "J'ai commencé à jouer au football à huit ans", se souvient-elle. Ingénieure agronome de formation, la native d'Aguascalientes (nord) arbitre depuis 2016 des matches de la Ligue mexicaine de football.

«C'est devenu le panorama du football»

Mais pour ces pionnières, il n'est pas question de mettre en avant leur genre ni de chercher la lumière.

"Je vais faire tout mon possible pour faire ressortir la beauté du football. Ce n'est pas le pouvoir ou le contrôle qui m'intéressent", a prévenu Yoshimi Yamashita dans un entretien accordé à la Fifa il y a quelques mois.

Stéphanie Frappart n'a de cesse de le répéter: "Depuis 2019 et le premier match que j'ai fait à la Supercoupe d'Europe, les femmes arbitres dans le monde masculin, c'est devenu le panorama du football. Ce n'est plus une question de genre, mais une question de compétence", martèle la Française, appréciée pour sa diplomatie comme pour sa fermeté sur le terrain.

Mais marquer l'histoire de l'arbitrage au Qatar, émirat régulièrement critiqué pour sa gestion de la place des femmes dans la société, n'est pas anodin.

"C'est aussi un signe fort de la Fifa et des instances de faire arbitrer des femmes dans ce pays- là. Je ne suis pas porte-parole féministe mais si cela peut faire avancer des choses...", estime Frappart, consciente de "jouer un rôle" de modèle pour toute une génération de futures arbitres.


CIJ: l'impartialité de l'UNRWA suscite de «sérieux doutes» selon les Etats-Unis

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence". (AFP)
En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence". (AFP)
Short Url
  • La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert lundi sa semaine d'audiences plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre
  • Israël, qui ne participe pas à ces audiences, a dénoncé lundi une "persécution systématique" de la CIJ

LA HAYE: Un représentant des Etats-Unis a fait part mercredi à la Cour internationale de Justice de "sérieux doutes" concernant l'impartialité de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) lors d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens.

"L'impartialité de l'UNRWA suscite de sérieux doutes, du fait d'informations selon lesquelles le Hamas a utilisé les installations de l'UNRWA et que le personnel de l'UNRWA a participé à l'attentat terroriste du 7 octobre contre Israël", a déclaré Josh Simmons, de l'équipe juridique du département d'État américain.

La CIJ, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert lundi sa semaine d'audiences plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

Israël, qui ne participe pas à ces audiences, a dénoncé lundi une "persécution systématique" de la CIJ.

M. Simmons a déclaré aux juges qu'Israël avait "de nombreuses raisons" de mettre en doute l'impartialité de l'UNRWA.

"Il est clair qu'Israël n'a aucune obligation d'autoriser l'UNRWA à fournir une assistance humanitaire", a-t-il déclaré.

Israël a promulgué une loi interdisant à l'UNRWA, d'opérer sur le sol israélien, après avoir accusé certains membres du personnel d'avoir participé aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché le conflit.

Une série d'enquêtes, dont l'une menée par l'ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, a révélé des "problèmes de neutralité" à l'UNRWA, mais a souligné qu'Israël n'avait pas fourni de preuves de son allégation principale.

Philippe Lazzarini, directeur de l'UNRWA, a déclaré mardi que plus de 50 membres de son personnel à Gaza avaient été maltraités et utilisés comme boucliers humains alors qu'ils étaient détenus par l'armée israélienne.

Lors de sa déposition face à la Cour, Diégo Colas, représentant la France, a appelé Israël à lever "sans délai" son blocage de l'aide vers la bande de Gaza".

"L'ensemble des points de passage doivent être ouverts, le travail des acteurs humanitaires doit être facilité, et le personnel doit être protégé conformément aux droits internationaux", a-t-il déclaré .

"Conséquences mortelles" 

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

"L'interdiction totale de l'aide et des fournitures humanitaires décrétée par les autorités israéliennes depuis le 2 mars a des conséquences mortelles pour les civils de Gaza", a déclaré dans un communiqué Claire Nicolet, responsable de la réponse d'urgence de l'ONG Médecins sans Frontières dans la bande de Gaza.

"Les autorités israéliennes utilisent l'aide non seulement comme une monnaie d'échange, mais aussi comme une arme de guerre et un moyen de punition collective pour plus de 2 millions de personnes vivant dans la bande de Gaza," a-t-elle ajouté.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier les obligations d'Israël concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'États tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

En juillet dernier, la CIJ avait aussi rendu un avis consultatif jugeant "illégale" l'occupation israélienne des Territoires palestiniens, exigeant qu'elle cesse dès que possible.


Des rapports internes concluent à un climat antisémite et anti-musulman à Harvard

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël". (AFP)
Short Url
  • Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël
  • Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants

NEW YORK: Deux rapports distincts sur Harvard publiés mardi par l'université ont établi qu'un climat antisémite et anti-musulman s'était installé sur le campus de la prestigieuse université américaine, dans le viseur de Donald Trump, et la pressent d'agir pour y remédier.

Ces deux rapports de plusieurs centaines de pages, construits notamment à partir de questionnaires et de centaines de témoignages d'étudiants et d'encadrants menés depuis janvier 2024, sont rendus au moment où l'université implantée près de Boston (nord-est) s'est attiré les foudres de Donald Trump, qui l'a dernièrement dépeinte en "institution antisémite d'extrême gauche", "foutoir progressiste" et "menace pour la démocratie".

Harvard, comme d'autres universités américaines de renom, Columbia en particulier, est accusée par le président républicain d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.

Un premier groupe de travail sur l'antisémitisme et les positions anti-Israël, composé principalement de membres du corps enseignant mais aussi d'étudiants, a établi que les deux phénomènes "ont été alimentés, pratiqués et tolérés, non seulement à Harvard, mais aussi plus largement dans le monde universitaire".

Le rapport exhorte l'université pluricentenaire à "devenir leader dans la lutte contre l'antisémitisme et les positions anti-Israël".

Un autre groupe de travail distinct, lui consacré aux positions anti-musulmans, anti-arabes et anti-Palestiniens, a conclu à "un sentiment profondément ancré de peur parmi les étudiants, les enseignants et le personnel". Les personnes interrogées décrivent "un sentiment de précarité, d'abandon, de menace et d'isolement, ainsi qu'un climat d'intolérance omniprésent", écrivent ses auteurs.

"Harvard ne peut pas - et ne va pas - tolérer l'intolérance. Nous continuerons à protéger tous les membres de notre communauté et à les préserver du harcèlement", s'engage dans une lettre accompagnant les deux rapports le président de Harvard, Alan Garber, à l'initiative des deux rapports, en promettant de "superviser la mise en oeuvre des recommandations" préconisées.

Harvard, l'université la plus ancienne des Etats-Unis et une des mieux classées au monde, s'est distinguée en étant la première à attaquer en justice l'administration Trump contre un gel de plus de deux milliards de dollars de subventions fédérales, décidé après que la célèbre institution a refusé de se plier à une série d'exigences du président.

Donald Trump, qui reproche aux universités d'être des foyers de contestation progressiste, veut avoir un droit de regard sur les procédures d'admission des étudiants, les embauches d'enseignants ou encore les programmes.

L'accusation d'antisémitisme est fréquemment employée par son administration pour justifier ses mesures contre les établissements d'enseignement supérieur, ainsi que contre certains étudiants étrangers liés aux manifestations contre la guerre à Gaza.


Canada: le libéral Mark Carney donné vainqueur après une campagne centrée sur Trump

Le Premier ministre canadien et chef du Parti libéral, Mark Carney, salue ses partisans lors d'une fête de victoire à Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025. (AFP)
Le Premier ministre canadien et chef du Parti libéral, Mark Carney, salue ses partisans lors d'une fête de victoire à Ottawa (Ontario), le 29 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays
  • Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l'appui d'un autre parti

OTTAWA: Le Parti libéral de Mark Carney a remporté lundi les législatives canadiennes, selon les projections des médias locaux, après une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays.

Toutefois, selon des résultats encore préliminaires, les libéraux pourraient rester minoritaires au Parlement et seraient donc contraints de gouverner avec l'appui d'un autre parti.

Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau.

Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d'annexion, ont changé la donne.

A Ottawa, où les libéraux sont réunis pour la soirée électorale dans une aréna de hockey, l'annonce des résultats a provoqué une salve d'applaudissements et des cris enthousiastes.

"Je suis si heureuse", lâche sur place Dorothy Goubault, originaire de la région des Mille Iles en Ontario. "Je suis contente car nous avons quelqu'un qui peut parler à M. Trump à son niveau. M. Trump est un homme d'affaires. M. Carney est un homme d'affaires, et je pense qu'ils peuvent tous les deux se comprendre".

Pour le ministre Steven Guilbeault, "les nombreuses attaques du président Trump sur l'économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens", a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.

Et les électeurs "ont vu que le Premier ministre Carney avait de l'expérience sur la scène mondiale".

Mark Carney n'avait pas encore pris la parole à minuit locales (04H00 GMT), tandis que se poursuivait le dépouillement.

Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l'importance de ce scrutin, parlant d'élections historiques et déterminantes pour l'avenir de ce pays de 41 millions d'habitants.

- "Chaos" -

À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l'avenir économique et souverain du pays qu'il était la bonne personne pour piloter le pays en ces temps troublés.

Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n'a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.

"Ils veulent nos ressources, notre eau. Les Américains veulent notre pays", a-t-il prévenu.

"Le chaos est entré dans nos vies. C'est une tragédie, mais c'est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s'opposer au président Trump?", a-t-il expliqué pendant la campagne.

Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seront en place.

Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.

En face, le chef conservateur, qui avait promis des baisses d'impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n'a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.

Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu'au bout de la proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l'électorat, selon les analystes.

Au QG des conservateurs à Ottawa, Jason Piche se dit toutefois "surpris" des résultats, "je pensais que ce serait plus serré que ça".

Un peu plus loin, Jean-Guy Bourguignon, homme d'affaires de 59 ans, se dit carrément "très triste". "Est-ce que c'est vraiment ça le pays dans lequel nous voulons vivre?", demande-t-il alors qu'il énumère les politiques des libéraux, qu'il juge liberticides.

Près de 29 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays du G7 qui s'étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.