Mondial2022: Les huit stades de la compétition

Le state Lusail, situé à 20 kilomètres au nord de Doha – et d’une capacité de 88 966 spectateurs – est le plus grand stade du Qatar (Photo, AFP).
Le state Lusail, situé à 20 kilomètres au nord de Doha – et d’une capacité de 88 966 spectateurs – est le plus grand stade du Qatar (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 23 novembre 2022

Mondial2022: Les huit stades de la compétition

  • À 35 kilomètres au nord de Doha, dans la municipalité balnéaire d’Al Khor, le Qatar a fait construire le stade Al-Bayt, qui peut accueillir 68 895 spectateurs
  • Curieusement, l’architecture générale du stade Education City rappelle celle du stade du Bayern Munich, l’Allianz Arena

RABAT: Le Qatar a tout mis en œuvre pour accueillir la Coupe du monde 2022, notamment en ce qui concerne les lieux qui accueillent les matchs de cette compétition. Voici les huit stades qui abritent cet événement avec leurs différentes caractéristiques:

Stade Al-Bayt: la tente

À 35 kilomètres au nord de Doha, dans la municipalité balnéaire d’Al Khor, le Qatar a fait construire le stade Al-Bayt, qui peut accueillir 68 895 spectateurs. Pièce maîtresse du tournoi, ce stade accueille le match d’ouverture de la Coupe du monde, Qatar/Équateur, le 20 novembre, puis des matchs des quarts de finale et une demi-finale.

Inauguré lors du match d’ouverture de la Coupe arabe 2021, Al-Bayt s’inspire des tentes des tribus nomades appelées «bayt al sha'ar», que l’on trouve au Qatar, mais aussi dans l’ensemble de la région arabe. Traditionnellement, elles sont caractérisées par des bandes noires et blanches à l’extérieur et la présence de broderie Sadu à l’intérieur. Au-delà de son aspect esthétique, Al-Bayt conjugue technologie et durabilité. On y retrouve un hôtel de luxe dont certaines chambres comprennent des balcons qui offrent aux clients une vue imprenable sur l’action du match ainsi qu’un accès direct aux tribunes. 

Climatisé, le toit ouvrant peut être refermé en cas de températures extrêmes. Grâce à ce processus, l’air est purifié et recyclé en permanence, explique le Dr Saud Abdelaziz Abdel Ghan, professeur à l’université du Qatar, dans un entretien accordé à la Fifa. «Nous ne refroidissons pas seulement l'air, nous le purifions pour les spectateurs. Par exemple, les personnes allergiques n'auront pas de problèmes à l'intérieur de nos stades. Nous avons l'air le plus propre et le plus pur qui soit.» 

D’après l’universitaire, la technologie de refroidissement des stades de la Coupe du monde est 40% plus durable que ce qui se fait déjà dans le domaine.

Al-Bayt s’inscrit dans une démarche écologique puisque ses sièges sont démontables. 

Stade de Lusail: la lanterne

Situé à 20 kilomètres au nord de Doha, d’une capacité de 88 966 spectateurs, c’est le plus grand stade du Qatar. Il accueille la finale du tournoi. Le 22 novembre s’y joue le premier match de l’Arabie saoudite, contre l’Argentine de Messi.

Lusail s’inspire des bols fabriqués à la main que l’on peut retrouver dans toute la région. Il évoque les lanternes arabes (appelées «fanar») grâce à la lumière qui traverse ses façades métalliques extérieures.

Une fois la Coupe du monde achevée, le stade laissera place à un espace qui sera destiné à la communauté locale. Il comprendra des écoles, des établissements de santé et des complexes sportifs.

Stade 974: une première dans l’histoire de la Coupe du monde

Situé à 10 kilomètres à l’est de Doha, dans une zone portuaire, le stade 974 impressionne en termes de construction durable. D’une capacité de 44 089 spectateurs, il est intégralement démontable grâce aux 974 conteneurs et autres éléments modulaires qui le composent, majoritairement issus du recyclage.

Avec cet édifice, le Qatar voulait rendre hommage non seulement à l’histoire industrielle de cette zone, mais plus largement à la longue tradition de commerce et de navigation maritime du pays. En effet, le stade est situé sur les eaux du Golfe et offre une vue spectaculaire sur Doha.

Stade Ahmed-ben-Ali: à la porte du désert

S’inspirant de l’environnement naturel qui l’entoure et rendant hommage aux traditions ainsi qu’aux cultures locales, le stade Ahmed-ben-Ali peut accueillir 45 032 spectateurs. Il est situé à 20 kilomètres à l’ouest de Doha, à la porte des dunes désertiques du pays.

Les façades du stade reflètent les ondulations des dunes alors que les motifs qu’il présente rendent hommage à la flore et la faune indigènes.

Une fois la Coupe du monde terminée, l’emblématique club qatari Al-Rayyan FC utilisera ce stade pour jouer à domicile.

Selon le pays hôte, 80% de la matière première utilisée pour sa construction a été héritée de l’ancien stade du site.

Le 21 novembre, les États-Unis y affronte le Pays de Galles.

Stade Al-Janoub: piscines, centre commercial et spas

Conçu par la célèbre architecte irako-britannique Zaha Hadid, le stade Al-Janoub, situé à 22 kilomètres au sud de Doha, peut accueillir 44 325 spectateurs.

Avec ses lignes épurées, son design évoque les voiles des boutres traditionnels appelés «dhow» et utilisés par les pêcheurs pour attraper des poissons, mais aussi des perles. Ces boutres sillonnent depuis des siècles les eaux du Golfe et sont utilisés aujourd’hui pour le transport de marchandises.

Après le tournoi, le Qatar fera don d’une partie des sièges à différents événements sportifs mondiaux. Le 22 novembre, il accueille le premier match de la France contre l’Australie.

Stade Al-Thumama: un clin d’œil aux traditions vestimentaires arabes

Parfaitement circulaire, situé à 12 kilomètres au sud de Doha, Al-Thumama rend hommage à la gahfiya (plus généralement appelée «taqiyah»), un bonnet traditionnel pour homme porté à travers le monde arabe, souvent à l’occasion des cérémonies religieuses et des prières.

Il peut accueillir 44 400 spectateurs et la moitié de ses sièges seront offerts par le Qatar à des pays en voie de développement.

Après la Coupe du monde, le stade et ses alentours seront aménagés en complexes sportifs. Un complexe hôtelier et commercial sera aménagé au niveau de la partie supérieure du stade.

Le 21 novembre, il accueille le premier match du Sénégal, contre les Pays-Bas.

Stade Education City: Allianz Arena du désert?

    Comme son nom l’indique, le stade Education City est entouré d’universités et de centres de recherche. 

    Parmi ses proches voisins, on trouve la bibliothèque nationale du Qatar, l’université Hamad ben Khalifa et le campus qatari de l'université du Commonwealth de Virginie.

    Curieusement, son architecture générale rappelle celle du stade du Bayern Munich, l’Allianz Arena.

    Il est situé à 7 kilomètres au nord-ouest du centre-ville de Doha et peut accueillir 44 667 spectateurs – la moitié de la capacité de l’Allianz Arena.

    Ses façades en forme de diamant changent de couleur selon la position du soleil. Le 22 novembre s’y joue le premier match de la Tunisie, contre le Danemark.

    Stade international de Khalifa: le stade de l’équipe nationale du pays

    Construit en 1976 et rénové en 2005, il est situé à seulement 5 kilomètres à l’ouest du centre-ville de Doha. 

    Si, par le passé, il ne pouvait accueillir que 20 000 spectateurs, les rénovations entreprises entre 2005 et 2007 puis en 2017 ont doublé sa capacité.

    Les deux doubles arches du stade sont d’origine, mais le luminaire à LED et le toit rétractable apportent une touche de modernité à ce haut lieu du sport qatari dans lequel, au cours des dernières décennies, se sont disputés des matchs du championnat ainsi que plusieurs compétitions internationales.

    Le 21 novembre, l’Iran y affronte l’Angleterre.

     


    Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

    D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
    D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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    • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
    • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

    PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
    Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
    À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

    D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
    Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

    L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
    Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

    Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

    Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
    Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

    Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
    Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

    Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

    Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
    Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

    « Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
    Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

    Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
    L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

    L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


    Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

    La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
    La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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    • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
    • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

    RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

    Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

    Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

    M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


    Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

    Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
    Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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    • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
    • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

    PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

    "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

    "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

    "Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

    "J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

    "C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

    Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

    Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

    Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.