Anicée Gohar, un regard libérateur

Pour développer ses compétences, Anicée Gohar a étudié au Tisch School of the Arts à New York. (Photo : Mohamed Fadel)
Pour développer ses compétences, Anicée Gohar a étudié au Tisch School of the Arts à New York. (Photo : Mohamed Fadel)
Short Url
Publié le Mardi 22 novembre 2022

Anicée Gohar, un regard libérateur

  • C’est en Égypte que le documentaire Zip It est né, de manière spontanée et organique
  • «J'adore mes deux cultures française et égyptienne, mais elles ne me définissent pas» 

PARIS: Le documentaire Zip It d’Anicée Gohar sur les péripéties d’un créateur de mode égyptien a bénéficié d’une très bonne réception à l'échelle locale, régionale et internationale. Il a même été diffusé à l'Institut du monde arabe dans le cadre de la Nuit blanche et de l’exposition Habibi, les révolutions de l’amour, le 1er octobre dernier. Arab News en français a rencontré Anicée Gohar.  

MBC, le point d’envol  

''

Fraîchement diplômée de la prestigieuse London School of Economics après un master en communication et gouvernance des médias, Anicée Gohar avait décidé de travailler dans le monde des médias en décrochant un stage dans le bureau de Londres de la chaîne d'information en langue arabe Al-Arabiya. «Je pensais que j'étais plus destinée à travailler dans le monde de l'information. J'ai aimé le stage, mais je ne me sentais pas vraiment là où je devais être.» C'est là qu'elle fait la connaissance de Raya Abi Rached, journaliste du groupe audiovisuel MBC et qui est en quelque sorte la «Madame Cinéma» du monde arabe grâce à son émission phare «Scoop with Raya».  

Cette rencontre marque un tournant professionnel pour la Franco-Égyptienne. L'émission est consacrée à l'actualité du cinéma et des festivals régionaux et internationaux. Cette collaboration pendant plus deux six ans lui sera bénéfique et lui permettra d’acquérir beaucoup d'expérience en travaillant dans différents domaines – production, montage et parfois en tant que reporter à la place de Raya.  

''
Anicée Gohar travaille sur plusieurs projets, dont un sur les chats des rues du Caire. (Photo : fournie)

Surnommée «mini-Raya» par certains, elle a pu assister à de nombreuses projections de films lors de certains festivals, ce qui lui sera utile pour la suite de sa carrière professionnelle, même si elle ne souhaitait pas devenir présentatrice. «Je me sentais plus à l’aise derrière la caméra. Je sais que je ne suis pas faite pour être présentatrice», déclare-t-elle. Aujourd’hui, elle continue à collaborer avec Raya de temps en temps, mais elle consacre le plus clair de son temps à sa carrière de réalisatrice. 

Le producteur exécutif à MBC, Mohammed AbdelHaq, va lui accorder sa confiance pour réaliser un documentaire télévisé long format entre Los Angeles et Dubaï sur une jeune chanteuse jordanienne d'opéra. Cette dernière lui a donné carte blanche lorsqu'elle s'est installée au Caire, il y a deux ans, pour réaliser des minidocumentaires sur la capitale égyptienne. La série Ahl al-Nil («Les gens du Nil»), diffusée sur MBC Égypte, relate par exemple les initiatives locales visant à préserver ce fleuve mythique.  

Zip It, un avant et un après 

Pour développer ses compétences, elle a étudié au Tisch School of the Arts à New York. Dans le cadre de sa formation, elle réalise le court-métrage documentaire Keema qui reçoit le prix du meilleur portrait au Greenwich Village Film Festival en 2018.   

''
La première du documentaire a eu lieu au festival du film Middle East Now à Florence en Italie. Sélectionné par le prestigieux festival de cinéma indépendant Raidance à Londres, il a aussi reçu le prix du meilleur documentaire long-métrage au Festival libanais du film indépendant à Beyrouth. (Photo : fournie)

C’est en Égypte que le documentaire Zip It est né, de manière spontanée et organique. «Mohanad Kojak était proche de ma sœur qui travaille dans le milieu de la mode. J'ai commencé à le filmer par hasard. Il a accepté que je continue à filmer ce documentaire. Je l'ai suivi partout. Je n'avais pas de scénario précis, mais après toutes ces années à Londres, j'avais l'impression qu'il représentait une jeunesse libre dont les gens à l'étranger n'avaient aucune idée. Cette jeunesse-là n'était pas assez représentée.»  

La réception de son travail l'a agréablement surprise. La première du documentaire a eu lieu au festival du film Middle East Now à Florence en Italie. Sélectionné par le prestigieux festival de cinéma indépendant Raidance à Londres, il a aussi reçu le prix du meilleur documentaire long-métrage au Festival libanais du film indépendant à Beyrouth. 

Anicée Gohar travaille sur plusieurs projets, dont un sur les chats des rues du Caire. «J'aimerais montrer comment les chats s'adaptent au chaos du Caire et aussi leur relation avec les humains», souligne-t-elle. Anicée a vécu de nombreuses années à Londres avant de s’installer au Caire. «J'adore mes deux cultures française et égyptienne mais elles ne me définissent pas.»  


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
Short Url
  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Short Url

AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Short Url
  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.