Mondial: les Bleus en haut de l'affiche, avec Messi et «  Lewy  »

L'entraîneur français Didier Deschamps (3e D) supervise une séance d'entraînement au stade Al Janoub d'Al-Wakrah / Site d'entraînement Al Sadd SC à Doha, le 21 novembre 2022, à la veille du match de football de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la France et Australie. (Photo de FRANCK FIFE / AFP)
L'entraîneur français Didier Deschamps (3e D) supervise une séance d'entraînement au stade Al Janoub d'Al-Wakrah / Site d'entraînement Al Sadd SC à Doha, le 21 novembre 2022, à la veille du match de football de la Coupe du monde Qatar 2022 entre la France et Australie. (Photo de FRANCK FIFE / AFP)
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

Mondial: les Bleus en haut de l'affiche, avec Messi et «  Lewy  »

  • La pression est énorme sur les épaules des Bleus, redoutable machine à gagner il y a quatre ans, enrayée par plusieurs grains de sable depuis de longues semaines
  • Les Tricolores ne vont pas seulement faire face à l'Australie, au Danemark et à la Tunisie, leurs trois adversaires du groupe D. Il leur faudra aussi affronter la malédiction des tenants du titre

DOHA: Place aux champions du monde ! L'équipe de France entre dans l'arène, escortée par ses déboires récents mais portée par son plus grand talent, Kylian Mbappé, pépite qui partage l'affiche mardi avec les autres superstars Lionel Messi et Robert Lewandowski.

Les Bleus ont rendez-vous en soirée (20h00 heure de Paris) avec l'Australie, qui était déjà son premier adversaire en 2018, avec l'espoir de "créer une dynamique positive" selon la formule de Hugo Lloris, capitaine d'une escouade perturbée par les blessures mais déterminée à secouer l'histoire.

Dans l'après-guerre, seul le Brésil du "Roi" Pelé, couronné en 1958, a réussi à se maintenir sur le trône quatre ans plus tard, ce qui en dit long sur l'immensité de la tâche et sur ce qu'un joueur hors-norme peut apporter aux siens.

La pression est énorme sur les épaules des Bleus, redoutable machine à gagner il y a quatre ans, enrayée par plusieurs grains de sable depuis de longues semaines. Il y a eu un Euro manqué en 2021, des derniers résultats décevants (une victoire en six matches) et une pelletée de blessés.

Au forfait des milieux Paul Pogba et N'Golo Kanté, se sont ajoutés ceux du gardien N.2 Mike Maignan, du défenseur Presnel Kimpembe, de l'actuel meilleur buteur de Bundesliga Christopher Nkunku et, surtout, du tout frais Ballon d'Or Karim Benzema, blessé samedi à l'entraînement.

La presse sportive invite les Bleus à "rêver d'un autre monde", comme le titre le quotidien L'Equipe, sans oublier le "saut dans l'inconnu" auquel ils sont confrontés. Le Parisien s'adresse directement à Mbappé: "Joue-la comme Pelé !"

«Continuer à grandir»

"On continue de croire en nos chances, en notre groupe, en notre aventure. On doit s'en servir pour continuer à grandir en tant qu'équipe, à se soutenir", a tenu à positiver le capitaine Hugo Lloris.

Le luxe de la France tient dans son réservoir de stars, surtout devant, autour de l'indéboulonnable Antoine Griezmann (qui vise mardi un 68e match consécutif en sélection), de l'inusable Olivier Giroud, 36 ans, des virevoltants Ousmane Dembélé et Kingsley Coman, et du phénomène Mbappé.

Au stade Al Janoub d'Al Wakrah, dont l'architecture s'inspire des anciens bateaux de pêche perlière de la péninsule arabique, l'attaquant du Paris Saint-Germain entend briller autant qu'en club et redonner de l'éclat à sa sélection qui, malgré les coups du sort, conserve la finale du 18 décembre dans son viseur.

"Il est difficile de définir des limites tant son potentiel est incroyable", s'est avancé Lloris.

Les Tricolores ne vont pas seulement faire face à l'Australie, au Danemark et à la Tunisie, leurs trois adversaires du groupe D. Il leur faudra aussi affronter la malédiction des tenants du titre: l'Italie en 2010, l'Espagne en 2014 et l'Allemagne en 2018, quatre ans après avoir atteint l'Everest, ont toutes été sorties dès le premier tour.

«Der» de Messi ?

Dans le concert des favoris, l'Argentine se présente aussi sur la ligne de départ avec de fortes ambitions autour de son chef d'orchestre Lionel Messi, septuple Ballon d'Or venu chasser au Qatar le seul trophée majeur qui lui manque, à 35 ans, pour son cinquième et "sûrement" dernier Mondial.

L'Albiceleste lance son tournoi face à l'Arabie saoudite (11h00) avec la "Pulga" brassard au bras, tête de gondole d'une sélection rendue confiante par ses 36 derniers matches sans défaite, à une unité du record de l'Italie de Roberto Mancini (2018-2021).

"Ce sera sûrement mon dernier Mondial, ma dernière opportunité d'atteindre ce grand rêve que l'on a tous. (...) C'est un Mondial différent parce que le moment de la saison est différent. On arrive dans un état de forme différent", a déclaré le dribbleur du PSG en conférence de presse.

Dès le début de la matinée, le métro de Doha s'est rempli de fans aux couleurs argentines, et les chants à la gloire de Messi ont commencé à résonner, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les Sud-Américains portent le costume d'immense favori du groupe C, devant la Pologne, qu'ils affronteront en clôture de leur premier tour, le 30 novembre à Doha.

En attendant, l'équipe de Lewandowski se mesure de son côté au Mexique du gardien vétéran Guillermo Ochoa, 37 ans, en fin d'après-midi (17h00).

Mbappé, Messi et "Lewy" feraient bien de s'inspirer des Anglais et des Néerlandais, autres prétendants au titre et vainqueurs respectivement de l'Iran (6-2) et du Sénégal (2-0) mardi pour leurs débuts.


«Marseille doit continuer à être debout», appelle Amine Kessaci, invité du conseil municipal

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  • Accueilli par des applaudissements nourris, le jeune homme a réclamé "des actions concrètes"
  • "Sans la rénovation des écoles, sans la création de services publics, sans l'action des centres sociaux, on ne pourra jamais sortir ces enfants des quartiers"

MARSEILLE: "Marseille doit continuer à être debout face à la guerre de la drogue", a appelé jeudi le militant écologiste Amine Kessaci, après le meurtre de son frère Mehdi en novembre, invité du dernier conseil municipal de la ville avant les prochaines élections municipales.

"Marseille a été debout, Marseille doit continuer à être debout face à la guerre de la drogue, face à celles et ceux qui veulent semer la terreur dans nos rues, qui veulent faire taire", a déclaré Amine Kessaci, 22 ans, endeuillé par la mort de deux de ses frères, dont un assassiné le 13 novembre sans doute pour le faire taire.

Accueilli par des applaudissements nourris, le jeune homme a réclamé "des actions concrètes". "Sans la rénovation des écoles, sans la création de services publics, sans l'action des centres sociaux, on ne pourra jamais sortir ces enfants des quartiers".

Pour le militant écologiste, "attaquer les petits jeunes au pied d'immeuble ne va pas stopper ces trafics internationaux". Il faut "exiger des pays comme l'Arabie Saoudite, comme le Qatar, comme la Thaïlande" d'extrader "les têtes de réseau qui vivent très bien de l'argent de la drogue, vivent loin du territoire et font couler le sang ici chez nous et nos enfants se retrouvent assassinés".

Mardi, lors de son déplacement à Marseille, le président de la République Emmanuel Macron a réaffirmé sa détermination à mener la "guerre" contre le narcotrafic.

Il a affiché sa volonté d'aller "chercher dans les pays où sont les têtes de réseau de la coopération, pour pouvoir saisir leurs biens, pour pouvoir arrêter les têtes de réseau, nous les restituer".

Le chef de l’Etat doit se rendre dimanche pour le Noël aux troupes aux Emirats arabes unis, où d'importants narcotrafiquants ont trouvé refuge, selon la justice française.


Pour le Noël des armées, Macron fait cette année le choix des Emirats

La ministre française de la Défense, Catherine Vautrin, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris après une réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 17 décembre 2025. (AFP)
La ministre française de la Défense, Catherine Vautrin, quitte le palais présidentiel de l'Élysée à Paris après une réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 17 décembre 2025. (AFP)
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  • En se rendant aux Émirats arabes unis pour le Noël des armées, Emmanuel Macron adresse un message de soutien aux militaires français tout en réaffirmant l’engagement stratégique de la France dans une région marquée par de fortes tensions géopolitiques
  • Ce déplacement met en lumière la solidité du partenariat de défense franco-émirien, pilier de la présence militaire française dans le Golfe et vecteur de stabilité régionale

En choisissant les Émirats arabes unis pour célébrer, les 21 et 22 décembre, le traditionnel Noël des armées françaises, le président Emmanuel Macron a voulu adresser un message clair à ses militaires engagés loin de leurs familles, mais aussi aux partenaires de la France dans une région marquée par de fortes turbulences géopolitiques.

Ce déplacement présidentiel, à la fois militaire et diplomatique, illustre la solidité d’un partenariat stratégique noué de longue date entre Paris et Abou Dhabi.

Comme le veut la tradition, le président de la République partagera un moment privilégié avec les forces françaises déployées sur place, après une séquence bilatérale avec les autorités émiriennes.

Selon le palais de l’Élysée, Emmanuel Macron se rendra directement auprès des militaires : il dînera avec eux, avant de consacrer la matinée suivante à des échanges de terrain et à des démonstrations opérationnelles, au plus près de la réalité de leur engagement en période de fêtes.

Si le choix des Émirats arabes unis n’a rien d’anodin, c’est parce que la région concentre aujourd’hui un grand nombre de crises majeures : conflits persistants au Moyen-Orient, tensions maritimes affectant le commerce mondial, instabilité chronique de plusieurs États.

Un déplacement stratégique dans une région sous tension

Le Golfe est devenu un carrefour stratégique où se croisent enjeux sécuritaires, diplomatiques et économiques et, en s’y rendant, le chef de l’État entend rappeler que la France demeure un acteur militaire et diplomatique engagé à l’échelle mondiale.

Mais ce déplacement est aussi l’occasion d’incarner la relation de confiance qui lie Paris et Abou Dhabi depuis plus de trente ans.

Le partenariat de défense franco-émirien, formalisé et renforcé par un accord signé en 2009, s’est progressivement imposé comme l’un des piliers de la présence française dans la région. Il repose sur une coopération étroite, une interopérabilité accrue des forces et un partage d’objectifs communs en matière de stabilité régionale.

Les Émirats arabes unis accueillent en effet un dispositif militaire français structurant. À Abou Dhabi se trouve un état-major interarmées, à la tête duquel est placé un amiral commandant à la fois les Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFAU) et les forces françaises déployées dans l’océan Indien.

Cette implantation est complétée par une base navale française, ainsi que par une base aérienne située à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale, où sont notamment stationnés des avions de combat Rafale.

À environ 70 kilomètres à l’ouest d’Abou Dhabi, dans une zone désertique, est également déployé le 5ᵉ régiment de cuirassiers, équipé de matériels de dernière génération, dont des chars Leclerc et des véhicules blindés de combat.

C’est sur ce site que se déroulera l’essentiel de la séquence militaire du déplacement présidentiel, avec une démonstration interarmées illustrant les capacités opérationnelles françaises.

Au total, près de 900 militaires français sont stationnés aux Émirats arabes unis. Ils jouent un rôle clé dans plusieurs opérations majeures.

Un partenariat militaire franco-émirien au cœur de la présence française dans le Golfe

Les moyens aériens basés aux Émirats contribuent notamment à l’opération Chammal de lutte contre le terrorisme, tandis que les capacités maritimes participent à l’opération européenne Aspides, destinée à sécuriser le trafic international en mer Rouge, récemment menacé par des attaques visant la navigation commerciale.

Au-delà de la dimension opérationnelle, la présence française aux Émirats arabes unis constitue un symbole fort de coopération stratégique et traduit la volonté partagée de renforcer la stabilité régionale, de sécuriser les grandes routes maritimes internationales et de soutenir les efforts de paix dans des zones fragilisées comme l’Irak, le Yémen, la Libye ou encore le Soudan.

Tous ces sujets pourraient être abordés lors des échanges entre le président français et le président émirien, Cheikh Mohamed ben Zayed.

En se rendant auprès des forces françaises à Noël, accompagné de la ministre des Armées, Emmanuel Macron entend surtout témoigner de son attachement personnel aux militaires engagés loin de la métropole.

Le message qu’il veut leur adresser est autant humain que politique, puisqu’il s’agit d’exprimer la reconnaissance de leur engagement et d’affirmer la crédibilité militaire française.

Dans un contexte international tendu, le choix des Émirats arabes unis pour le Noël des armées apparaît ainsi comme un signal fort : celui d’une France fidèle à ses alliances, pleinement investie dans la sécurité internationale et consciente que sa présence militaire est indissociable de relations diplomatiques durables et de partenariats stratégiques solides.


Municipales à Paris: vers un accord historique à gauche dès le premier tour

A  Paris, socialistes, écologistes et communistes s'apprêtent à sceller pour la première fois leur union dès le premier tour des municipales, derrière l'ex-premier adjoint socialiste Emmanuel Grégoire. Une alliance arrachée au terme de négociations délicates, mais réclamée sur le terrain face à une droite revigorée autour de Rachida Dati. (AFP)
A Paris, socialistes, écologistes et communistes s'apprêtent à sceller pour la première fois leur union dès le premier tour des municipales, derrière l'ex-premier adjoint socialiste Emmanuel Grégoire. Une alliance arrachée au terme de négociations délicates, mais réclamée sur le terrain face à une droite revigorée autour de Rachida Dati. (AFP)
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  • Depuis 09H00 ce mercredi, les écologistes parisiens sont invités à voter pour cet accord afin de faire "une liste commune, une union très très large de toutes les forces de gauche qui le souhaitent. C'est nouveau, c'est vraiment quelque chose d'historique
  • Si socialistes et écologistes gouvernent ensemble la capitale depuis 2001, ils n'avaient encore jamais mené campagne commune dès le premier tour

PARIS: A Paris, socialistes, écologistes et communistes s'apprêtent à sceller pour la première fois leur union dès le premier tour des municipales, derrière l'ex-premier adjoint socialiste Emmanuel Grégoire. Une alliance arrachée au terme de négociations délicates, mais réclamée sur le terrain face à une droite revigorée autour de Rachida Dati.

Depuis 09H00 ce mercredi, les écologistes parisiens sont invités à voter pour cet accord afin de faire "une liste commune, une union très très large de toutes les forces de gauche qui le souhaitent. C'est nouveau, c'est vraiment quelque chose d'historique pour nous", a déclaré sur franceinfo le candidat écologiste David Belliard.

Si socialistes et écologistes gouvernent ensemble la capitale depuis 2001, ils n'avaient encore jamais mené campagne commune dès le premier tour.

Cet accord, qui prévoit le désistement de David Belliard et de son homologue communiste Ian Brossat, sera soumis au vote des trois formations politiques, dont les 2.500 adhérents écologistes.

"Ce soir, dans la nuit, on connaîtra la réponse et (...) dès demain (jeudi) moi je suis prêt, dans toutes les configurations, à continuer la campagne", a ajouté M. Belliard, disant souhaiter "bousculer cette élection en faisant quelque chose d'historique".

"Quand une droite extrémisée menace, nous avons le devoir d'unir nos forces", a posté sur X Ian Brossat.

Interrogé sur la possibilité d'une union au second tour avec LFI, David Belliard s'est dit favorable à une "candidature unique à gauche".

"On est dans une élection difficile, dans laquelle il y a des enjeux (...) énormes pour Paris (...)  Et nous avons face à nous une droite qui est une droite populiste, affairiste, qui aujourd'hui est très brutale", a-t-il souligné.

Selon l'accord consulté par l'AFP, les partenaires s'engagent "à tout faire pour qu'il n'y ait qu'une seule liste de gauche au second tour", excluant toute alliance avec le candidat Horizons soutenu par Renaissance Pierre-Yves Bournazel.

"Parfois douloureux" 

Initialement annoncée pour octobre, cette alliance, qui devrait également associer Place publique et possiblement L'Après (ex-LFI), est le fruit de plus de trois mois de tractations serrées.

"Si un accord historique comme celui-ci n'avait jamais été réalisé auparavant c'est d'abord parce que c'est difficile et parfois douloureux. Cela implique que certains sortent des listes", a glissé une source socialiste.

Les discussions achoppaient notamment sur la place des écologistes en lice pour le Conseil de Paris dans un contexte de changement de mode de scrutin. Cette réforme est vivement critiquée par l'exécutif sortant, qui y voit une manoeuvre visant à faire gagner la droite.

Selon l'accord, 36 écologistes seraient éligibles contre 28 élus actuellement.

Source de profondes crispations chez les militants socialistes, les écologistes ont également obtenu que David Belliard soit tête de liste dans le XIe arrondissement, où fut élu Léon Blum et où l'est l'actuelle maire socialiste Anne Hidalgo. Une troisième mairie verte en plus de celles du XIIe et du XIVe qu'ils administrent déjà.

"C'est une révolution du point de vue de la gouvernance car il prévoit un meilleur partage entre les différents membres de cette alliance au sein de laquelle personne n'aura la majorité seul", souffle un cadre écologiste.

Revendiquant leur rôle central dans la transformation de l'espace public, de l'essor des pistes cyclables aux "rues aux écoles", les écologistes conditionnaient de fait leur retrait à l'obtention de concessions significatives.

L'accord prévoit également un renforcement des pouvoirs des maires d'arrondissement.

Parmi les "marqueurs communs" figurent notamment la revalorisation du périscolaire, un service de garde d'enfant universel, l'objectif de 40% de logement public (dont 30% de logement social), ou encore la poursuite de la piétonnisation et du verdissement de la ville.

Parmi les points de divergence, on trouve l'avenir du Parc des Princes.

"C'est un rassemblement historique qui a un coût très important pour les socialistes", a reconnu une source à gauche, pour qui les écologistes en sortiront "renforcés" alors qu'ils "reculent partout en France".

"Avec cette liste d'union il y aura un effet vote utile (...) Ca va forcément ouvrir une dynamique", estime-t-on de même source.

A l'instar de Paris, la plupart des grandes villes dirigées par la gauche ont franchi le pas d'une alliance dès le premier tour.