Confinement: pour s’adapter, les musées rivalisent d'offres virtuelles inédites

La pyramide du Louvre, à l’heure de fermeture du musée (Photo, Stéphane DE SAKUTIN/AFP).
La pyramide du Louvre, à l’heure de fermeture du musée (Photo, Stéphane DE SAKUTIN/AFP).
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Publié le Samedi 14 novembre 2020

Confinement: pour s’adapter, les musées rivalisent d'offres virtuelles inédites

  • Tout est proposé pour mettre en valeur les collections et éduquer à l'art grâce à des logiciels ultra-modernes
  • Pour capter l'attention, les musées doivent donner l'impression au visiteur internaute qu'il plonge le premier dans le mystère d'une œuvre, qu'il marche aux côtés de l'historien d'art

PARIS: Comment les musées fermés peuvent-ils encore être visités ? Au milieu d'une offre digitale pléthorique, chacun d'eux rivalise de visites virtuelles inédites et de récits haletants éclairant l'histoire des œuvres, afin d'attirer l'amateur d'art confiné sur son sofa.

Promenades dans les salles, zoomings perfectionnés dans les tableaux, tutos pour enfants et adultes, lectures, ateliers, conférences, podcasts : tout est proposé pour mettre en valeur les collections et éduquer à l'art grâce à des logiciels ultra-modernes. 

Pour capter l'attention, les musées doivent donner l'impression au visiteur internaute qu'il enquête lui-même sur une énigme, qu'il plonge le premier dans le mystère d'une œuvre, qu'il marche aux côtés de l'historien d'art et participe à ses questionnements. 

Samedi soir, pour la traditionnelle Nuit des musées, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot devait ouvrir le bal des festivités virtuelles --pas de visite « en vrai » cette année, confinement oblige--, en invitant le public à la suivre à Paris dans deux maisons-ateliers appréciées pour leur atmosphère intimiste, le musée Gustave Moreau et le musée de la Vie Romantique. 

Au Louvre-Lens, les internautes accompagneront l'équipe du musée dans des visites à la lampe torche. Et les Beaux-Arts de Lyon sélectionnent les plus beaux hiboux et chouettes de ses collections pour qu'ils envahissent ses réseaux sociaux. Le public est invité à tweeter ces oiseaux nocturnes avec le hashtag #NuitDesMuséesChezNous.

« L’usage des nouveaux médias est l’occasion de stimuler l’esprit de créativité, de curiosité, de divertissement et de partage », analyse Catherine Pegard, présidente du château de Versailles

Le confinement a obligé à une « réinvention », notamment « avec les plus jeunes », souligne Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou. 

Enigmes policières

Parmi les « enquêtes du Louvre », un podcast mêle art et crime autour du Radeau de la Méduse de Théodore Géricault. Romane Bohringer et la navigatrice Isabelle Autissier y racontent ce naufrage à la manière d’une enquête policière.

Une série de podcasts invite à plonger dans des affaires comme le vol de la Joconde en 1911. L’appli en VR (réalité virtuelle) « En tête à tête avec la Joconde » continue d'être un grand succès : 16 000 téléchargements.

Sur les réseaux sociaux, le Musée du Quai Branly révèle, en trois épisodes vidéo, les mystères de la civilisation olmèque, exposée dans ses salles désormais closes. Il a aussi lancé l’opération #BestOfBranly mettant en valeur ses œuvres iconiques, en invitant les internautes à partager, en réponse, leur œuvre préférée dans le musée. 

Au Centre Pompidou, le jeu video « Prisme7 » (bientôt disponible en chinois) propose d’interagir avec 40 œuvres. Et la websérie « Quèsaco » fait découvrir quelques œuvres, sur un ton décalé, tentant de répondre en deux minutes aux visiteurs qui demandent : « Mais qu’est-ce que c’est ? ».

Parmi ses multiples offres, le château de Versailles a choisi de partager les coulisses de ses chantiers, notamment celui de la chapelle royale et les métiers d'art qui y œuvrent : un site internet, des live sur facebook, une websérie, des vidéos...

A l'occasion d'une exposition Enki Bilal, le Fonds Hélène & Édouard Leclerc à Landerneau (Finistère), propose lui des échanges via Zoom avec des historiens, artistes, en présence du célèbre auteur de BD.

VanGoghWorldwide

Ailleurs en Europe règne la même frénésie d'initiatives : dans sa série de vidéos « Uffizi on Air » sur Facebook, des conservateurs des Offices de Florence montrent les secrets des chefs-d'œuvre et le public peut interagir.

Les musées néerlandais ont lancé VanGoghWorldwide, plateforme numérique qui regroupe 1 000 œuvres de Van Gogh. Et le Prado a sorti une application pour voir 400 œuvres du musée sur smartphone ou tablette.

Les visites virtuelles, notamment d'étrangers, se sont accrues partout de manière exponentielle du fait du confinement. 

Ainsi, durant les 71 jours du 1er confinement, le site louvre.fr a reçu 10,5 millions de visites, contre 14,1 millions pour l’année 2019. Et les visiteurs depuis les Etats-Unis représentaient alors 17% (contre 16% depuis la France). 

Les visites virtuelles en anglais totalisent 10 millions de vues, et les différents comptes du plus grand musée du monde ont explosé : 9,2 millions d’abonnés aujourd'hui.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com