PARIS: La Fédération des hôpitaux de France (FHF) a demandé au Premier ministre, Jean Castex, d'accorder à quelque 55 000 fonctionnaires hospitaliers exclus des « accords de Ségur » l'augmentation générale de 183 euros net par mois, pointant « une injustice profonde ».
Le compte n'y est toujours pas : à l'heure où les premières hausses de salaires du « Ségur » sont versées à l'hôpital public, le président de la FHF, Frédéric Valletoux, a voulu « alerter le gouvernement sur l'exclusion lourde de conséquences d'une partie des professionnels », selon un courrier daté de vendredi.
Cette « différence de traitement non justifiée » concerne 55 000 personnes « qui exercent dans les secteurs médico-social et social : handicap, services de soins infirmiers à domicile, protection de l'enfance », précise-t-il.
Des « effets de bord » déjà signalés au ministre de la Santé, Olivier Véran, et à sa ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, « à ce jour sans réponse ».
Les principaux syndicats hospitaliers ont pourtant eux aussi tiré le signal d'alarme : la CFDT et FO ont appelé chacune à une journée de grève (respectivement le 13 octobre et le 5 novembre) sur cette revendication, qui était également reprise par la CGT et SUD lors de leur journée de mobilisation du 15 octobre.
La FHF s'inquiète pour sa part d' « une forte incompréhension des agents et des tensions de plus en plus nombreuses au sein des établissements » publics, où ceux qui ont reçu l'augmentation côtoient ceux qui n'y ont pas droit.
Redoutant « un déficit d'attractivité très important » pour ces métiers, Valletoux presse l'exécutif de trouver « une solution équitable », faute de quoi le « Ségur » serait perçu « comme une injustice profonde qu'aucun discours de la part des pouvoirs publics n'est objectivement en mesure de justifier ».