Sahara occidental: reprise du trafic routier dans la zone bloquée par le Polisario

Des tentes utilisées par le Front Polisario près de la frontière mauritanienne à Guerguerat situé au Sahara occidental. (AFP)
Des tentes utilisées par le Front Polisario près de la frontière mauritanienne à Guerguerat situé au Sahara occidental. (AFP)
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Publié le Dimanche 15 novembre 2020

Sahara occidental: reprise du trafic routier dans la zone bloquée par le Polisario

  • La réouverture de la frontière a été confirmée de source sécuritaire mauritanienne et par un haut responsable marocain
  • Pour le Polisario, le cessez-le-feu signé entre belligérants marocains et sahraouis sous l'égide de l'ONU en 1991 après plus de quinze de conflit « appartient au passé » et « les combats continuent »

RABAT : Le trafic routier entre le Sahara occidental et la Mauritanie a repris samedi après l'opération militaire lancée la veille par Rabat au poste frontière de Guerguerat, alors que les indépendantistes du Polisario affirment que des combats se poursuivent dans ce territoire disputé.

« Des dizaines de camions (...) bloqués depuis trois semaines à cause des agissements des milices du Polisario ont traversé les frontières marocaine et mauritanienne », sur un axe routier essentiel pour le trafic commercial vers l'Afrique de l'Ouest, a annoncé l'agence officielle marocaine MAP. 

La réouverture de la frontière a été confirmée de source sécuritaire mauritanienne et par un haut responsable marocain. 

Pour le Polisario, le cessez-le-feu signé entre belligérants marocains et sahraouis sous l'égide de l'ONU en 1991 après plus de quinze de conflit « appartient au passé » et « les combats continuent ». 

Le regain des tensions dans l'ancienne colonie espagnole que se disputent le Maroc et le Polisario depuis des décennies, a suscité de l'inquiétude à l'ONU, à l'Union africaine (UA) mais aussi en Algérie, en Mauritanie, en France, en Espagne ou même en Russie, pays qui suivent ce dossier.

« La guerre se poursuit jusqu'à l'heure sur tous les fronts tout au long du mur de la honte marocain », a déclaré le ministre de la Défense sarahoui Abdallah Lahbib à l'agence de presse officielle algérienne APS, en assurant que « l'Armée de libération sahraouie a remporté des victoires importantes et causé des pertes humaines et matérielles à l'occupant marocain ».

« Les zones de Mahbès et Guerguerat ont été ciblées par des tirs d'obus et de mitrailleuses, précise un communiqué de la Défense sahraouie.

« Etat de guerre »

La veille, le même ministère avait fait état d' « attaques massives » le long du mur de défense marocain dans les zones de Mahbès, Haouza, Aousserd et Farsia, avec « des dégâts humains et matériels chez l'ennemi ». Il n'a pas été possible de vérifier de source indépendante la véracité de ces affirmations. 

Ibrahim Ghali, secrétaire général du Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée en 1976 par les indépendantistes, a fait savoir qu'il avait « déclaré l'état de guerre » et décrété « la reprise des actions armées, afin de protéger les droits inaliénables de notre peuple ».

Le Maroc n'a fait aucun commentaire sur la situation le long du mur de 2.700 km qui coupe en deux le Sahara occidental, immense territoire désertique au statut non réglé depuis le départ des colons espagnols.

Vendredi, Rabat avait annoncé avoir lancé une opération militaire dans la zone-tampon de Guerguerat afin de rouvrir la route conduisant vers la Mauritanie. 

« Je fais partie des chauffeurs bloqués sur cette route de Guerguerat. Aujourd'hui, elle est ouverte et je suis le premier à passer. Tout s'est bien passé », a déclaré samedi un camionneur marocain dans une vidéo diffusée par la MAP.

L'état-major général marocain avait indiqué vendredi soir que ce passage était « complètement sécurisé », tandis que les Affaires étrangères répétaient que « le Maroc reste fermement attaché au cessez-le-feu ».

« Eviter une escalade »

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a constaté vendredi soir l'échec de ses efforts pour « éviter une escalade » à Guerguerat et mis en garde « contre des violations du cessez-le-feu et de sérieuses conséquences à tout changement au statu quo » en vigueur dans la zone.

La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), créée à la suite de l'accord de cessez-le-feu, a déployé sur le terrain « une équipe spéciale composée de civils et de militaires depuis le début de la crise ».

Pour sa part, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa « profonde préoccupation », en s'inquiétant des « menaces graves de rupture du cessez-le-feu ».

La Mauritanie et l'Algérie, pays voisins impliqués dans des négociations politiques au point mort depuis 2019, ont appelé à la « retenue » et à l'arrêt des actions militaires. 

Le Maroc, qui contrôle 80% de l'ancienne colonie espagnole, veut une "autonomie sous contrôle" du territoire, où de grands chantiers de développement marocains ont été lancés ces dernières années.

Le Polisario, soutenu par l'Algérie, milite lui pour l'indépendance et réclame un référendum d'autodétermination prévu par l'ONU lors de la signature de l'accord de 1991 mais sans cesse repoussé.

 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com