Nice: un mort et un blessé grave dans un incendie dans un immeuble

En tout, 80 soldats du feu sont intervenus sur cette opération. Au matin, un véhicule était encore présent pour assurer la surveillance et éviter une reprise du sinistre. (Photo : @anthony_borre sur Twitter).
En tout, 80 soldats du feu sont intervenus sur cette opération. Au matin, un véhicule était encore présent pour assurer la surveillance et éviter une reprise du sinistre. (Photo : @anthony_borre sur Twitter).
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Publié le Samedi 26 novembre 2022

Nice: un mort et un blessé grave dans un incendie dans un immeuble

  • Le frère décédé a été retrouvé par les pompiers au 5e étage de l'immeuble, après avoir sans doute tenté de fuir les flammes
  • Selon les divers témoignages recueillis sur place samedi, les deux hommes auraient entre 60 et 70 ans

MARSEILLE : Une personne a été tuée et une autre grièvement blessée dans l'incendie d'un appartement vendredi soir à Nice, dont les fumées se sont ensuite propagées dans tout l'immeuble HLM, jusque tard dans la nuit, entraînant l'évacuation de 180 personnes, ont annoncé les pompiers.

Ces deux victimes sont deux frères, qui vivaient dans l'appartement du troisième étage (bien troisième étage) d'où est parti le sinistre, a précisé à l'AFP samedi matin Anthony Borré, premier adjoint au maire et président de Côte d'Azur Habitat, l'office HLM dont dépendait cet immeuble.

Le frère décédé a été retrouvé par les pompiers au 5e étage de l'immeuble, après avoir sans doute tenté de fuir les flammes. Selon les divers témoignages recueillis sur place samedi, les deux hommes auraient entre 60 et 70 ans.

Trois autres habitants de l'immeuble, intoxiqués par les fumées, étaient en situation d'urgence relative samedi matin, ont spécifié les pompiers des Alpes-Maritimes.

L'origine du sinistre n'a pour l'heure pas pu être déterminée par les enquêteurs et les pompiers. Selon M. Borré, une main courante avait été déposée vendredi matin, le jour du drame donc, par un agent de Côte d'Azur Habitat, après qu'il a été menacé par le frère décédé. Celui-ci, connu pour souffrir du syndrome de Diogène, accumulait toutes sortes d'affaires et de déchets dans l'appartement, a également précisé M. Borré à l'AFP.

L'immeuble touché, un bâtiment de 13 étages et environ 130 logements, se situe au 12 boulevard Comte de Falicon, au nord de Nice. Si les flammes sont restées limitées à l'intérieur de l'appartement d'origine, la fumée s'est ensuite largement répandue dans l'immeuble, ont précisé les secours, intervenus à 22h30 vendredi soir.

En tout, 80 soldats du feu sont intervenus sur cette opération, notamment pour évacuer quelque 200 habitants. La très grande majorité ont été extraites du bâtiment par les fenêtres, la fumée ayant envahi les cages d'escalier. Le sinistre a été définitivement maîtrisé vers 01h00 du matin.

Si la moitié des rescapés ont pu retrouver leurs logements, vers 04h00 du matin, quelque 90 personnes devront être relogées, le temps que leurs appartements soient remis en état. Accompagnés par les pompiers, ils récupéraient samedi matin papiers, vêtements et objets essentiels avant d'être orientés vers des hébergements temporaires.


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.