Fusillade au Brésil: un jeune tue au moins trois personnes dans deux écoles

Des policiers se tiennent à l'entrée de l'école publique Primo Bitti, l'une des deux écoles où une fusillade a eu lieu, après qu'un homme armé a ouvert le feu, à Aracruz, dans l'État d'Espirito Santo, au Brésil, le 25 novembre 2022. (Photo de Kadija Fernandes / AFP)
Des policiers se tiennent à l'entrée de l'école publique Primo Bitti, l'une des deux écoles où une fusillade a eu lieu, après qu'un homme armé a ouvert le feu, à Aracruz, dans l'État d'Espirito Santo, au Brésil, le 25 novembre 2022. (Photo de Kadija Fernandes / AFP)
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Publié le Samedi 26 novembre 2022

Fusillade au Brésil: un jeune tue au moins trois personnes dans deux écoles

  • Trois professeurs et un étudiant à l'âge non précisé sont dans un état grave, ont affirmé les autorités
  • Le visage couvert et une croix gammée sur ses vêtements de camouflage, l'assaillant s'est introduit dans l'école Primo Bitti, une école primaire et secondaire publique qu'il avait quittée en juin, selon les enquêteurs

BRASILIA : Un jeune homme de 16 ans portant un symbole nazi a attaqué à l'arme à feu deux écoles vendredi dans l'Etat d'Espirito Santo (sud-est du Brésil), faisant au moins trois morts, dont une adolescente, et 11 blessés.

La fusillade s'est produite à Aracruz, une ville de 100.000 habitants, à environ 600 kilomètres au nord-est de Rio de Janeiro. Trois professeurs et un étudiant à l'âge non précisé sont dans un état grave, ont affirmé les autorités.

Le visage couvert et une croix gammée sur ses vêtements de camouflage, l'assaillant s'est introduit dans l'école Primo Bitti, une école primaire et secondaire publique qu'il avait quittée en juin, selon les enquêteurs.

Après avoir franchi le portail situé à l'arrière de l'établissement, il s'est rendu dans la salle des professeurs et a ouvert le feu sur plusieurs enseignants, tuant deux personnes et en blessant neuf autres, ont indiqué les autorités.

Les images de vidéosurveillance diffusées par les médias montrent le jeune homme entrant dans l'école avec une arme à la main, tandis que plusieurs personnes fuient dans son sillage. On le voit en train de tirer quelques coups de feu, sans s'arrêter.

Il s'est ensuite rendu, non loin de là, au Centre d'éducation Praia de Coqueiral, une école privée, où il a tué une adolescente et blessé deux personnes, avant d'être arrêté par la police.

Les autorités ont arrêté l'assaillant, a indiqué le gouverneur de l'Etat d'Espirito Santo, Renato Casagrande qui a décrété trois jours de deuil.

«C'était un élève de l'école (la première) jusqu'au mois de juin, un mineur de 16 ans. Sa famille l'a ensuite fait passer dans une autre école. Nous savons qu'il était sous traitement psychiatrique», a précisé le gouverneur lors d'une conférence de presse.

«Il cherchait à tuer des gens. Il a tiré sur les premiers qu'il a vus», a-t-il dit.

Selon lui, plusieurs personnes parmi les blessés sont encore en danger en raison de la gravité de leurs blessures.

«Nous prions avec ferveur pour leur rétablissement», a poursuivi M. Casagrande.

Le commissaire de la police civile Joao Francisco Filho a souligné devant les journalistes que l'assaillant «n'avait pas de cible précise» lorsqu'il a ouvert le feu, et qu'il préparait, à ses dires, l'attaque depuis «deux ans».

Les deux armes qu'il a utilisées appartiennent à son père, un policier, et l'une d'elles était l'arme de service de ce dernier, ont déclaré les autorités. Elles enquêtent pour savoir si le jeune homme avait des liens avec un ou des groupes extrémistes.

Il a été arrêté chez lui quelques heures après les faits et, avec la coopération des parents, s'est rendu sans résistance.

Des enquêteurs ont été vus évacuant des corps dans des cercueils et les placant dans des camions garés à l'extérieur de l'école dont le périmètre considéré comme une scène de crime avait été bouclé par des rubans, selon un photographe de l'AFP.

- «Tragédie absurde» -

Le président élu Luiz Inacio Lula da Silva a qualifié cette tuerie de «tragédie absurde» sur Twitter. «J'exprime ma solidarité aux proches des victimes et je soutiens le gouverneur pour une enquête», a dit le leader de gauche qui prendra ses fonctions le 1er janvier.

Lula a fait campagne contre l'explosion spectaculaire des permis de possession et de port d'armes à feu sous le mandat du président d'extrême droite sortant Jair Bolsonaro depuis janvier 2019.

«La politique des armes à feu doit être revue», a tweeté de son côté le sénateur Wellington Dias, un allié de Lula.

«Ces quatre dernières années sont celles où nous avons vu le plus d'attaques dans des écoles, au moins depuis le début des années 2000», a déclaré à l'AFP Bruno Langeani, chef de projet à l'Instituto Sou da Paz. «Nous sommes persuadés que le meilleur accès aux armes ces dernières années sous le gouvernement Bolsonaro a facilité ce type d'attaques», a-t-il ajouté.

Selon l'ONG Forum brésilien de sécurité publique, il y a environ 4,4 millions d'armes détenues par des particuliers dans ce pays de 215 millions d'habitants.

Les fusillades dans les écoles restent toutefois relativement rares au Brésil, un immense pays pourtant violent.

La plus meurtrière a eu lieu le 7 avril 2011, quand un homme de 24 ans a ouvert le feu dans son ancienne école de la banlieue ouest de Rio de Janeiro, tuant 12 élèves, avant de se suicider.

Plus récemment, le 13 mars 2019, deux anciens élèves ont tué par balle huit personnes et blessé 11 autres avant de se donner la mort dans un collège de Suzano, dans la région de Sao Paulo.


Pourparlers de paix sans résultats entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan à Abou Dhabi

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets. (AFP)
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets. (AFP)
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  • Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets
  • A l'issue de cette rencontre, deux communiqués séparés ont été publiés, qui ne comportent aucun signe d'avancée en vue d'une finalisation de l'accord de paix sur lequel les deux Etats voisins s'étaient pourtant entendus en mars

ABOU DHABI: Aucun progrès tangible vers un accord de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan n'a été réalisé à l'issue d'une rencontre jeudi à Abou Dhabi entre les dirigeants de ces deux pays du Caucase, empêtrés dans un conflit territorial depuis des décennies.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev se sont retrouvés jeudi dans la capitale des Emirats arabes unis, ont annoncé leurs cabinets.

A l'issue de cette rencontre, deux communiqués séparés ont été publiés, qui ne comportent aucun signe d'avancée en vue d'une finalisation de l'accord de paix sur lequel les deux Etats voisins s'étaient pourtant entendus en mars après de très longues négociations.

Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a cependant indiqué que les dirigeants "se sont mis d'accord pour poursuivre les négociations bilatérales et mettre en place des mesures destinées à renforcer la confiance entre les deux pays".

Avant toute signature, l'Azerbaïdjan avait présenté une liste d'exigences à l'Arménie dont l'ajout d'amendements à la Constitution arménienne incluant l'abandon de toute revendication territoriale sur la région contestée du Karabakh.

Bakou et Erevan se sont affrontés lors de deux guerres pour le contrôle de ce territoire montagneux que l'Azerbaïdjan a finalement repris aux séparatistes arméniens lors d'une offensive éclair en 2023.

En début de semaine, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio avait exprimé l'espoir de la conclusion d'un accord de paix rapide entre Bakou et Erevan.

La dernière rencontre entre MM. Aliev et Pachinian remonte à mai, lors du sommet de la Communauté politique européenne en Albanie, où les dirigeants de l'UE avaient également appelé à conclure un accord au plus vite.


Ukraine : Starmer et Macron appellent à accroître «la pression» sur Poutine pour obtenir un cessez-le-feu

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. (AFP)
Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine. (AFP)
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  • "Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer
  • Les deux dirigeants coprésident depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la "coalition des pays volontaires", prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou

NORTHWOOD: Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé jeudi à accroître "la pression" sur le président russe Vladimir Poutine avec de nouvelles sanctions pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine.

"Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations (...). Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer, tandis qu'Emmanuel Macron appelait à "augmenter la pression" sur la Russie.

Les deux dirigeants coprésident depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de la "coalition des pays volontaires", prêts à garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. L'émissaire américain Keith Kellogg et deux sénateurs américains, dont le républicain Lindsay Graham qui pousse pour des sanctions drastiques contre la Russie, comptent parmi les participants à la réunion.

 

 


Ukraine: Rubio dit avoir échangé avec Lavrov sur de «nouvelles idées»

M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes. (AFP)
M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes. (AFP)
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  • Il s'est refusé à détailler quelles pourraient être ces nouvelles idées ou concepts disant refuser de négocier en public
  • Mais les deux diplomates ont eu, selon lui, "un échange franc"

KUALA LUMPUR: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré jeudi avoir exprimé "déception" et "frustration" à son homologue russe Sergueï Lavrov face au manque de progrès vers la paix en Ukraine, tout en disant qu'ils avaient échangé de "nouvelles idées".

"Ce n'est pas une nouvelle approche. C'est une nouvelle idée ou un concept nouveau que je vais rapporter au président (Donald Trump) pour en discuter" dès ce soir, a déclaré M. Rubio à la presse, en précisant de manière assez vague qu'il ne s'agissait pas d'une initiative menant "automatiquement à la paix" mais "qui pourrait potentiellement permettre d'ouvrir la porte" vers une voie possible.

"J'ai fait écho aux propos du président (Donald Trump), une déception et une frustration face au manque de progrès", a indiqué M. Rubio à M. Lavrov, fustigeant le manque de "flexibilité" de la Russie lors de cette rencontre qui s'est tenue en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie des pays d'Asie du Sud-Est à Kuala Lumpur.

M. Rubio s'exprimait à l'issue de cet entretien qui s'est déroulé dans une salle du centre de conférences à Kuala Lumpur et a duré environ 50 minutes.

Il s'est refusé à détailler quelles pourraient être ces nouvelles idées ou concepts disant refuser de négocier en public.

Mais les deux diplomates ont eu, selon lui, "un échange franc".

"Il y a eu un échange d'idées aujourd'hui, des points de vues qu'ils ont exprimé et que je vais transmettre au président pour examen", a-t-il encore dit en soulignant, par ailleurs, que Washington pourrait, le cas échéant, imposer de nouvelles sanctions contre Moscou en l'absence de progrès.

Une proposition de loi en ce sens circule au Sénat américain.

L'entretien entre MM. Rubio et Lavrov intervient en pleine impasse dans les  négociations sur la guerre en Ukraine et alors que la Russie a intensifié sa campagne de bombardements.

La Russie a frappé la capitale ukrainienne Kiev avec une deuxième salve meurtrière en deux jours de drones et de missiles.

MM. Rubio et Lavrov s'étaient déjà rencontrés mi-février en Arabie saoudite, dans la foulée du rapprochement entre les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine. Ils se sont également parlé à plusieurs reprises au téléphone.