En cas de dissolution, Jadot veut une coalition de gauche «rééquilibrée» en faveur de l'écologie

Yannick Jadot annonce par ailleurs qu'il lance mardi un mouvement baptisé Maison Commune, qui sera un club politique, pour "sortir de la politique Twitter, qui détruit la démocratie en la réduisant au slogan et à l’invective, à la division et à la haine". (AFP).
Yannick Jadot annonce par ailleurs qu'il lance mardi un mouvement baptisé Maison Commune, qui sera un club politique, pour "sortir de la politique Twitter, qui détruit la démocratie en la réduisant au slogan et à l’invective, à la division et à la haine". (AFP).
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Publié le Dimanche 27 novembre 2022

En cas de dissolution, Jadot veut une coalition de gauche «rééquilibrée» en faveur de l'écologie

  • Yannick Jadot estime que «la personnalisation à outrance n’aiderait pas à conquérir un électorat plus large»
  • «S’il devait y avoir dissolution, il faudrait reconstruire une coalition avec un rééquilibrage substantiel en faveur de l’écologie, que ce soit au niveau programmatique ou dans l’attribution des circonscriptions», précise-t-il

PARIS : En cas de dissolution, "il faudrait reconstruire une coalition" de gauche "avec un rééquilibrage substantiel en faveur de l’écologie", estime l'ex-candidat à la présidentielle Yannick Jadot dans un entretien au JDD.

Interrogé pour savoir si le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon devrait en cas de dissolution être à nouveau le candidat de la Nupes au poste de Premier ministre, Yannick Jadot estime que "la personnalisation à outrance n’aiderait pas à conquérir un électorat plus large".

"S’il devait y avoir dissolution, il faudrait reconstruire une coalition avec un rééquilibrage substantiel en faveur de l’écologie, que ce soit au niveau programmatique ou dans l’attribution des circonscriptions", précise-t-il.

Mais l'eurodéputé "ne croit pas en la dissolution", un "yoyo agité par Emmanuel Macron pour discipliner sa majorité et Les Républicains".

Marine Tondelier bien partie pour devenir la nouvelle cheffe des écolos

Les adhérents d'Europe Ecologie-les Verts ont largement placé en tête samedi soir l'élue nordiste Marine Tondelier, à l'issue d'une première phase de vote pour désigner, parmi six prétendantes, la future cheffe d'un parti toujours divisé et peu audible.

Selon des résultats partiels communiqués par la direction, l'élue d'opposition d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), qui était considérée comme la favorite et était notamment soutenue par l'ex secrétaire national Julien Bayou, a obtenu 46,97% des voix des adhérents recueillies sur sa motion "La Suite".

Le résultat définitif et le nombre de votants parmi les 11 000 adhérents du parti seront connus dimanche.

"Jamais un congrès écologiste n’avait donné une orientation aussi claire au vu de l’écart qui sépare +La Suite+ des autres listes. C’est un score historique", a salué Marine Tondelier dans un communiqué, promettant "un mouvement bienveillant".

Sa challenger Sophie Bussière, soutenue notamment par Yannick Jadot, arrive en seconde position avec 18,07% des voix.

Melissa Camara, candidate qui défend "une forme de radicalité, de rupture" et est soutenue par la députée écoféministe Sandrine Rousseau et une partie de l'aile gauche du parti, obtient 13,54%, un score "décevant", pour Alain Coulombel, leader de la gauche du parti.

Ce choix de mettre en tête deux candidates plus pragmatiques que radicales, marque en effet un échec pour la députée Sandrine Rousseau, qui avait encore récemment accusé l'ex-candidat à la présidentielle Yannick Jadot de ne plus défendre "l'écologie de combat".

Marine Tondelier a dénoncé à plusieurs reprises "le buzz" et "la twitterisation" de la vie politique, dans un tacle à peine voilée à Sandrine Rousseau. Ce qui faisait dire à Melissa Camara, que "chez les copains, j'ai l'impression que c'est +tout sauf Rousseau+".

Trois autres candidates, aux motions plus confidentielles, obtiennent chacune moins de 10%: l'ex-candidate aux régionales en Bretagne Claire Desmares-Poirrier (9,6%), la responsable des élections Hélène Hardy (6,59%), et la membre du bureau exécutif Géraldine Boyer (4,34%).

Les adhérents ont aussi élu les membres du futur conseil fédéral du parti (parlement du parti) et les 400 délégués qui désigneront formellement la nouvelle secrétaire nationale lors d'un "congrès fédéral" prévu le 10 décembre à Rungis (Val-de-Marne).

Mais pour avoir les mains libres pour gouverner le parti, il faut avoir 60% des sièges au conseil fédéral, ce qui devrait obliger Marine Tondelier à des alliances avec d'autres listes dans les 15 jours à venir.

"La question n'est pas de savoir si Marine Tondelier sera la secrétaire nationale. Elle le sera. Mais la question est de savoir si elle sera en capacité de faire l'élargissement pour obtenir une majorité" et pouvoir gouverner, analyse un fin connaisseur du mouvement.

Après les 4,6% du candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, qui n'a pas réussi à s'imposer au moment où l'enjeu écologique est devenu une priorité, la nouvelle cheffe devra d'abord redonner espoir à ses troupes.

Elle devra aussi réconcilier le parti, marqué par les luttes internes et déstabilisé par "l'affaire" Julien Bayou, fragilisé par des accusations de violences psychologiques contre une ex-compagne, ce qu'il conteste.

Massifier le parti

Les candidates avaient toutes en commun de vouloir "massifier" le parti, surtout en direction des territoires ruraux et des quartiers populaires.

Marine Tondelier souhaite ainsi "rassembler un million de sympathisants écologistes d’ici la fin de ce mandat".

Elle souhaite aussi "refonder" le parti", en modifiant ses règles internes, souvent considérées comme complexes et peu propices à la conquête du pouvoir.

Marine Tondelier a notamment promis "dès le mois de janvier, dans toute la France, des états généraux de l’écologie".

Mais les candidates divergent sur le positionnement vis-à-vis de l'alliance de gauche Nupes, et sur leur rapport à la radicalité.

Marine Tondelier comme Sophie Bussière prennent leurs distances avec la Nupes, estimant nécessaire de travailler d'abord à "un nouveau grand parti de l'écologie", et revendiquent une liste autonome aux Européennes.

Mais Sophie Bussière a tenté de se démarquer en critiquant la direction sortante -et donc Marine Tondelier- qui "n'a pas tenu ses promesses de transformations du parti", selon elle.

A l'inverse, Mélissa Camara défend elle la Nupes, dans laquelle EELV doit, dit-elle, être "une force motrice de la gauche". Aux Européennes de 2024, elle prône de ne pas fermer la porte à une liste commune.

Yannick Jadot annonce par ailleurs qu'il lance mardi un mouvement baptisé Maison Commune, qui sera un club politique, pour "sortir de la politique Twitter, qui détruit la démocratie en la réduisant au slogan et à l’invective, à la division et à la haine".

"Que ce soit clair : nous ne créons pas un parti", assure l'eurodéputé. "Mon parti reste EELV".

"Mais nos sociétés sont tellement déstabilisées, insécurisées par le présent, tétanisées par l’avenir, qu’elles sont prêtes à sauter dans le vide avec l’extrême droite. Pour éviter cela, nous devons nous redonner des perspectives positives pour nous réconcilier avec l’avenir", poursuit-il.

Il précise qu'une fois par mois, "des personnes d’horizons différents" vont dialoguer "pour mener les débats qui ont parfois du mal à se tenir dans les partis politiques".

Le premier débat aura lieu mardi "sur la désobéissance civile, de façon dématérialisée", sur maisoncommune.org, avec José Bové, Brigitte Gothière, directrice de L214, Élodie Nace, porte-parole d’Alternatiba, un membre de Dernière Rénovation et la chercheuse Sylvie Ollitrault.

Le 15 décembre, un deuxième débat aura lieu, sur le sens du travail.


France: un 14-Juillet sous le signe de la «crédibilité» de l'armée face à «un monde plus brutal»

L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon.  "Il s'agit de montrer un outil de combat qui est quasiment prêt à partir, tel qu'il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées", a-t-il expliqué. (AFP)
L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon. "Il s'agit de montrer un outil de combat qui est quasiment prêt à partir, tel qu'il est présenté à nos concitoyens sur les Champs-Elysées", a-t-il expliqué. (AFP)
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  • Lors du défilé de lundi matin, de retour sur la prestigieuse avenue parisienne des Champs-Elysées après avoir été déplacé l'an passé en raison des Jeux Olympiques de Paris, l'armée française entend mettre en valeur sa "crédibilité opérationnelle"
  • L'ossature du défilé sera formée par des unités de la 7e brigade blindée, qui paradera non pas "en tenue de défilé (...) mais en bloc opérationnel et en tenue de combat à bord des engins blindés", selon le gouverneur militaire de Paris

PARIS: Face à "un monde plus brutal", le traditionnel défilé du 14-Juillet donné lundi à Paris pour la fête nationale mettra en avant des militaires français "prêts à partir" en opérations, au lendemain de l'annonce de dépenses de défense accrues.

"Jamais depuis 1945 la liberté n'avait été si menacée", a affirmé dimanche le président français Emmanuel Macron devant un parterre de hauts gradés, en évoquant notamment la "menace durable" que fait peser la Russie sur le continent.

L'Europe est "mise en danger au moment où la guerre a été portée sur notre sol avec l'invasion de l'Ukraine, alors que les Etats-Unis ont ajouté une forme d'incertitude" quant à la pérennité de leur soutien, a exposé M. Macron, et "notre Europe se trouve placée à la lisière d'un vaste arc de crises".

En conséquence, la France compte renforcer son effort budgétaire pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget défense du pays aura quasiment doublé en dix ans sous ses deux mandats, pour atteindre près de 64 milliards d'euros à cet horizon.

"Face à un monde plus brutal, la Nation doit être plus forte", car "pour être libres dans ce monde, il faut être craint, pour être craint il faut être puissant", a insisté le dirigeant français.


Un élève-officier chute mortellement à Paris à la veille de son défilé du 14-Juillet

Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire. (AFP)
Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire. (AFP)
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  • Le sous-lieutenant Antoine Alix, qui achevait sa formation d’élève-officier, devait défiler lundi sur les Champs Elysées avec sa promotion, selon un communiqué du ministère des Armées
  • Engagé en 2015 "en qualité de jeune engagé volontaire de l’armée de Terre pour servir au sein du 7e régiment du matériel de Lyon, il a fait preuve pendant 10 ans d'une volonté sans faille de servir son pays", selon le ministère

PARIS: Un élève-officier de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) a chuté mortellement dans la nuit de samedi à dimanche dans le 18e arrondissement de Paris alors qu'il rentrait du bal des défilants organisé en amont du défilé du 14-Juillet, a appris l'AFP de sources policière et militaire.

L'élève officier, né en 1993, est décédé après avoir chuté depuis le pont de la rue Caulaincourt, a indiqué le parquet de Paris sollicité par l'AFP.

Une enquête en recherche des causes de la mort a été confiée au commissariat du 18e arrondissement, selon le parquet, et les investigations se poursuivent afin de déterminer les circonstances de ce décès.

Le sous-lieutenant Antoine Alix, qui achevait sa formation d’élève-officier, devait défiler lundi sur les Champs Elysées avec sa promotion, selon un communiqué du ministère des Armées.

Engagé en 2015 "en qualité de jeune engagé volontaire de l’armée de Terre pour servir au sein du 7e régiment du matériel de Lyon, il a fait preuve pendant 10 ans d'une volonté sans faille de servir son pays", selon le ministère.

Il a notamment été déployé à deux reprises en opération extérieure au Sahel et réussi l'an passé le concours de l'EMIA pour devenir officier.

Il est tombé dans le cimetière de Montmartre depuis un pont à 15 mètres de hauteur.

Selon la source policière, le jeune trentenaire rentrait du bal des défilants et aurait escaladé le pont métallique routier qui traverse le cimetière de Montmartre.

Lundi, 7.000 femmes et hommes défileront, dont 5.600 à pied, ainsi que 65 avions dont cinq appareils étrangers, 34 hélicoptères, 247 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine.


14 juillet: la France réaffirme son attachement au partenariat stratégique avec l'Arabie Saoudite

Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite (Photo Fournie)
Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite (Photo Fournie)
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  • En poste à Riyad depuis un an, l'ambassadeur décrit la relation entre la France et l'Arabie saoudite comme particulièrement dynamique.
  • "La dynamique est très positive. Cette première année nous a permis de formaliser notre partenariat stratégique, comme en témoigne la visite d'État historique du président français en décembre dernier"

RIYAD: Chaque 14 juillet, jour de la Bastille, la France commémore les valeurs fondatrices de sa République : la liberté, l'égalité et la fraternité. Elle célèbre aussi les liens durables qui l’unissent à ses partenaires mondiaux.
Cette fête nationale, qui trouve son origine dans la prise de la Bastille en 1789 — tournant de la Révolution française et de la fin de la monarchie absolue — a été célébrée pour la première fois en 1790, lors de la Fête de la Fédération, et officiellement déclarée fête nationale en 1880. Elle reste un symbole d’unité, de démocratie et d’ouverture.

C’est dans cet esprit que nous avons rencontré Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Arabie saoudite, pour réfléchir à l’état des relations bilatérales entre Paris et Riyad.
Au cœur de la discussion : le partenariat stratégique croissant entre les deux pays, le développement de la coopération économique, la présence accrue des entreprises françaises dans le Royaume, les échanges culturels et touristiques, ainsi que le rôle que joue la France dans la promotion de la stabilité régionale.

Une relation bilatérale stratégique et dynamique

En poste à Riyad depuis un an, l’ambassadeur décrit la relation entre la France et l’Arabie saoudite comme particulièrement dynamique.
« La dynamique est très positive. Cette première année nous a permis de formaliser notre partenariat stratégique, comme en témoigne la visite d'État historique du président français en décembre dernier », a-t-il souligné.

« Sous l’impulsion de nos deux dirigeants, nous avons œuvré à l’approfondissement de notre coopération dans tous les domaines couverts par le partenariat : la coopération politique, comme en témoigne notre coordination sur les questions régionales, ainsi que dans les domaines de l’économie, de la culture et de la défense », a-t-il ajouté.

Il a insisté sur le haut niveau de confiance mutuelle :
« Je suis heureux que la France soit reconnue comme un partenaire stratégique de confiance du Royaume, et réciproquement. La fréquence des rencontres entre le prince héritier et le président français témoigne de la solidité de notre relation bilatérale », a-t-il déclaré.

Coopération économique : un partenariat en pleine expansion

La France est aujourd’hui le deuxième investisseur étranger en Arabie saoudite, avec des projets majeurs dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, des transports et de la santé. L’ambassadeur a souligné l’importance de la récente visite d’État présidentielle :
« Cette visite reflète la maturité de notre relation bilatérale, mais surtout notre ambition commune d’aller plus loin dans des domaines clés tels que l’économie, la défense, l’innovation, la transition énergétique, la culture et les échanges entre les peuples », a-t-il déclaré.

Dans le secteur de l’énergie, de grandes entreprises françaises sont impliquées.
« On ne le dit pas assez : la France est le deuxième investisseur étranger en Arabie saoudite, notamment dans des secteurs stratégiques comme les énergies renouvelables, les transports et la santé », a-t-il souligné.

Parmi les projets phares, on peut citer TotalEnergies, qui cogère la raffinerie SATORP avec Aramco, ainsi que le complexe pétrochimique d’Amiral. Engie détient près de 9 milliards de dollars d’actifs dans le domaine de l’énergie et de l’eau, tandis qu’EDF est engagée dans des projets de dessalement (Amaala) et de production d’électricité (Taiba, Qassim), pour un total de 5 milliards de dollars.

Dans le secteur des transports, les entreprises françaises contribuent au métro de Riyad et au tramway expérimental d’AlUla. Airbus a reçu plus de 300 commandes d’avions de la part de Saudia, Flynas, Riyadh Air et AviLease.

Parmi les autres acteurs majeurs figurent Veolia, Accor, Bouygues, Alstom, Thales et JCDecaux, tous impliqués dans le développement urbain et les infrastructures.
« Je me réjouis des technologies que nous apportons à l’appui de la Vision 2030 », a déclaré l’ambassadeur.

Aujourd’hui, plus de 200 entreprises françaises sont présentes dans le Royaume et emploient environ 13 000 personnes. Le Conseil d’affaires franco-saoudien, qui compte plus de 300 membres, reflète cette dynamique :
« Il compte désormais 75 % d’entreprises saoudiennes francophiles et 25 % d’entreprises françaises opérant en Arabie saoudite, soit un quasi-quadruplement du nombre de ses membres », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, 34 entreprises françaises ont établi leur siège régional en Arabie saoudite en juin 2025. L’ambassadeur a également salué l’ouverture du bureau du Fonds d’investissement public (FIP) à Paris :
« C’est un signal fort de l’intention du Royaume d’approfondir ses investissements en France et en Europe, en particulier dans les secteurs d’avenir », a-t-il souligné.