«Toujours peur»: à Bakhmout, des ambulanciers au coeur de l'«abattoir» de l'est de l'Ukraine

Cette photographie prise le 28 novembre 2022 montre des médecins bénévoles du PDMSh (The First Volunteer Mobile Hospital) évacuant un soldat ukrainien blessé d'un hôpital mobile en cours de stabilisation dans les environs de Bakhmout, dans la région de Donetsk, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Cette photographie prise le 28 novembre 2022 montre des médecins bénévoles du PDMSh (The First Volunteer Mobile Hospital) évacuant un soldat ukrainien blessé d'un hôpital mobile en cours de stabilisation dans les environs de Bakhmout, dans la région de Donetsk, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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Publié le Mercredi 30 novembre 2022

«Toujours peur»: à Bakhmout, des ambulanciers au coeur de l'«abattoir» de l'est de l'Ukraine

  • Jour après jour, Palych et son équipe arpentent le front, récupèrent les blessés et les transportent au plus vite à l'hôpital principal de Bakhmout
  • Selon Evguéni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner qui est présent sur le théâtre ukrainien, l'objectif est surtout de «détruire l'armée ukrainienne» pour «réduire son potentiel au combat»

BAKHMOUT: Au moment où les Russes ont lancé l'invasion de l'Ukraine le 24 février dernier, Palych a directement compris ce que ça allait entraîner: des blessures de guerre et une grande souffrance. Et sa formation d'ambulancier allait forcément être utile pour aider au front.

"Je ne pouvais pas rester à ne rien faire, donc je me suis engagé au front comme volontaire", explique cet ambulancier de 35 ans au nom de guerre Palych, qui officie près de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, à Bakhmout.

Jour après jour, Palych et son équipe arpentent le front, récupèrent les blessés et les transportent au plus vite à l'hôpital principal de Bakhmout, à quelques kilomètres de l'armée russe, qui tente de prendre cette ville depuis plusieurs mois.

"Ca fait toujours peur. On n'est jamais détendus. A chaque fois on a peur", raconte-t-il à l'AFP, ramenant un soldat avec une jambe cassée et blessé à la tête, dans un centre médical à Tchasiv Yar.

Autrefois connu pour ses vignobles et autres mines de sel, Bakhmout est aujourd'hui devenu l'"abattoir" de l'est de l'Ukraine, du fait de sa guerre de tranchées épuisante, ses duels d'artillerie lourdes et ses assauts frontaux qui caractérisent cette bataille depuis plus de six mois.

Côté russe se mélangent des mercenaires, des repris de justice et les réservistes fraîchement appelés en septembre par Vladimir Poutine pour renforcer l'armée régulière, mis à mal par les soldats ukrainiens, abondamment armés par les alliés occidentaux de Kiev.

Les forces ukrainiennes contrôlent, eux, toujours la ville et ses alentours, des zones pour la plupart gadouilleuses à l'approche de l'hiver.

"On peut comparer les combats (à Bakhmout) à la Deuxième guerre mondiale, puisque les deux camps utilisent des méthodes normales sans pour autant utiliser de moyens technologiques (supplémentaires) spéciaux", analyse Serguï Zgourets, un analyste militaire et PDG d'une entreprise de conseil spécialisée dans la Défense.

«Destruction»

Mais le but russe n'est peut-être pas uniquement de prendre Bakhmout.

Selon Evguéni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner qui est présent sur le théâtre ukrainien, l'objectif est surtout de "détruire l'armée ukrainienne" pour "réduire son potentiel au combat".

"C'est pourquoi l'opération a été nommée +L'abattoir de Bakhmout+", avait-il indiqué sur les réseaux sociaux de son entreprise Concord.

Après plus de huit mois de conflit, les ambulanciers qui s'activent sur le front ont vu leurs vies complètement chamboulées par la guerre.

Avant le 24 février, Malych était, par exemple, livreur.

"Je prie le Seigneur pour que les choses se calment dans les prochains jours. J'aimerais qu'on n'ait pas à travailler autant", dit celui qui est aujourd'hui ambulancier, en attendant à l'extérieur de l'hôpital de Bakhmout.

C'est ici que les blessés du front sont emmenés en premier.

A l'intérieur, Maryana, une anesthésiste de 30 ans, explique à l'AFP lors d'une pause que "la chose la plus dure pour tout médecin est quand un soldat blessé finit par mourir".

"Notre moral reste bon, mais physiquement ça peut être compliqué quand on reçoit beaucoup de blessés dans une journée. Quand je rentre chez moi, j'ai faim, mais je suis trop fatiguée pour manger", ajoute-t-elle.

«Pas en vain»

Ces derniers jours, de nouveaux ambulanciers sont arrivés en renfort à Bakhmout, après avoir été redéployés en provenance du sud, autour de Kherson, où une contre-offensive de deux mois a mené à la libération de la ville du même nom le 11 novembre.

Pour beaucoup d'entre eux, les combats à Bakhmout sont les pires qu'ils aient vus en neuf mois.

"Avant de venir travailler ici, nous étions dans la région de Kherson. C'était dur mais pas aussi dur que là", juge auprès de l'AFP celui qui se fait appeler Octane.

Depuis la reprise de Kherson il y a presque trois semaines, l'épicentre de la guerre s'est tourné vers le Donbass, où se trouve Bakhmout. Les deux camps s'affrontent dans un mélange de steppes et de forêts, dans des conditions difficiles avec l'arrivée du froid.

Sur les réseaux sociaux pro-Kremlin, des rumeurs ont pourtant enflé ces derniers temps d'importants gains territoriaux russes. De rares succès après deux mois de défaites.

Mais les analystes ont balayé la portée de ces victoires.

"Même si les forces russes ont en effet réussi à prendre le contrôle de localités au sud de Bakhmout, ces gains ne menacent pas" les lignes d'approvisionnement ukrainiennes dans la ville, selon le groupe de réflexion américain Institute for the Study of War.

Les efforts des troupes de Kiev pour garder la ville se feront sans doute à un prix élevé, accentuant encore plus la pression sur les équipes médicales sur le terrain.

"Mais si ça sauve la vie d'un soldat qui peut ensuite retourner dans les rangs (de l'armée), alors mon travail n'aura pas été fait en vain", lance Palych.


Gaza: les Etats-Unis font pression pour l'adoption de leur résolution à l'ONU lundi

Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
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  • Les États-Unis poussent pour l’adoption par le Conseil de sécurité de leur résolution soutenant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza
  • Malgré des réticences de certains membres et un texte concurrent présenté par la Russie, Washington met en avant un large soutien arabe et occidental et avertit qu’un rejet ouvrirait la voie à la poursuite du conflit

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont mis la pression vendredi pour convaincre de la nécessité d'adopter leur projet de résolution endossant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza, qui sera mis au vote du Conseil de sécurité de l'ONU lundi.

La semaine dernière, les Américains ont officiellement entamé des négociations au sein du Conseil sur un projet de texte qui "endosse" le plan du président américain ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas. Le texte autorise notamment le déploiement d'une "force de stabilisation internationale" (ISF).

Face aux réserves de certains membres et à la proposition d'un texte concurrent de la Russie, ils ont mis en garde vendredi contre les risques d'un rejet de leur texte et affiché le soutien de plusieurs pays arabes et musulmans.

"Les Etats-Unis, le Qatar, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le royaume d'Arabie saoudite, l'Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie expriment leur soutien conjoint" au projet de résolution américaine autorisant notamment une force internationale dans le territoire palestinien, et espèrent son adoption "rapide", disent-ils dans une déclaration commune.

Ce plan offre "un chemin viable vers la paix et la stabilité, non seulement pour les Israéliens et les Palestiniens, mais pour toute la région", ont-ils insisté.

Le Royaume-Uni a également apporté vendredi son soutien public au texte américain.

Et le Conseil se prononcera lundi à 17H00 (22H00 GMT) sur le texte, ont indiqué vendredi soir plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.

Le projet de résolution américain, plusieurs fois modifié, prévoit de donner un mandat jusqu'à fin décembre 2027 à un "comité de la paix" censé être présidé par Donald Trump, organe de "gouvernance de transition" pour administrer Gaza.

Il "autorise" également le déploiement de l'ISF qui pourra utiliser "toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international": appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l'Egypte, démilitarisation de Gaza, désarmement "des groupes armés non étatiques", protection des civils, formation d'une police palestinienne...

- Conflit perpétuel" -

La décision de programmer le vote intervient alors que la Russie a fait circuler aux membres du Conseil un projet de résolution concurrente qui n'autorise ni la création d'un "comité de la paix", ni le déploiement immédiat d'une force internationale à Gaza, selon le texte vu vendredi par l'AFP.

Ce texte demande simplement au secrétaire général de l'ONU "d'identifier des options pour appliquer les dispositions" du plan de paix et présenter "rapidement" des "options de déploiement d'une force" à Gaza.

"Nous voulons souligner que notre document ne contredit pas l'initiative américaine", a assuré vendredi dans un communiqué la mission russe à l'ONU.

La "logique" du texte russe est de permettre au Conseil "de définir des modalités claires de déploiement d'un contingent de maintien de la paix et d'établir une administration à Gaza tout en s'assurant que ces modalités sont en accord" avec les normes internationales, a-t-elle ajouté.

Alors que des échanges publics de ce type lors de négociations du Conseil sont plutôt rares, l'ambassadeur américain à l'ONU Mike Waltz a également publié un texte vendredi dans le Washington Post.

"Tout refus de soutenir cette résolution (le texte américain, ndlr) est un vote en faveur de la poursuite du règne des terroristes du Hamas ou en faveur de la reprise de la guerre avec Israël, condamnant la région et sa population à un conflit perpétuel", a-t-il déclaré.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas en Israël, qui a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.

Plus de 69.185 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas et dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.