Accord de paix au Soudan: des chefs rebelles accueillis à Khartoum en liesse

Abdallah Hamdok, le premier ministre soudanais par intérim, est photographié dans la capitale Khartoum le 21 août 2019. (Ebrahim HAMID/AFP)
Abdallah Hamdok, le premier ministre soudanais par intérim, est photographié dans la capitale Khartoum le 21 août 2019. (Ebrahim HAMID/AFP)
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Publié le Dimanche 15 novembre 2020

Accord de paix au Soudan: des chefs rebelles accueillis à Khartoum en liesse

  • Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a accueilli dimanche les chefs de groupes rebelles du pays à Khartoum
  • "Nous attendions ce jour avec impatience", a déclaré M. Hamdok alors qu'il saluait les chefs rebelles

KHARTOUM: Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a accueilli dimanche les chefs de groupes rebelles du pays à Khartoum, où des milliers de Soudanais étaient rassemblés pour célébrer la signature d'un accord de paix en octobre.

La visite des commandants du Front révolutionnaire soudanais (FRS), une coalition de groupes rebelles, fait suite à la signature le 3 octobre d'un accord de paix avec le gouvernement de transition, qui doit mettre fin à une guerre de près de deux décennies ayant fait des centaines de milliers de morts.

"Nous attendions ce jour avec impatience", a déclaré M. Hamdok alors qu'il saluait les chefs rebelles, selon l'agence officielle Suna.

"Aujourd'hui, il s'agit de la première étape pour mettre fin aux souffrances de notre peuple", a-t-il ajouté.

Cette visite était la première à Khartoum en près de 20 ans pour certains des chefs rebelles.

Des foules en liesse se sont rassemblées dans le centre de la capitale, chantant et brandissant des pancartes, pour célébrer l'accord de paix, malgré les mises en garde du gouvernement sur les risques liés au Covid-19.

"Nous ressentons la souffrance du peuple soudanais", a déclaré Alhadi Idris, chef du FRS.

"A partir d'aujourd'hui, nous ferons partie du gouvernement de transition et nous assumerons les conséquences de ses politiques", a-t-il ajouté.

Les chefs rebelles ont également rencontré le chef du Conseil souverain, plus haute instance du pouvoir chargée de superviser la transition, le général Abdel Fattah al-Burhane, qui les a qualifiés d'"artisans de la paix et partenaires".

"Racines de la crise"

Le FRS, fondé en 2011, est une alliance de groupes armés et de mouvements politiques des Etats du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil bleu.

A partir de 2003, la région du Darfour a été secouée par un conflit opposant les forces soudanaises à des rebelles de minorités ethniques. Selon les Nations unies, le conflit a fait, essentiellement durant les premières années, quelque 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés. 

Le conflit a touché aussi le Nil bleu et le Kordofan-Sud (sud) à partir de 2011.

"Nous sommes venus pour concrétiser l'accord de paix sur le terrain", a déclaré selon un média officiel Minni Minawi, à la tête d'une faction du Mouvement de Libération du Soudan (MLS) appartenant au FRS.

"C'est la première fois dans l'histoire du Soudan que nous parvenons à un accord qui s'attèle aux racines de la crise soudanaise", s'est réjoui M. Hamdok. 

"Je suis certain que cette paix soulagera la souffrance du peuple", a-t-il complété, en allusion notamment à la crise économique qui touche le pays.

"Nous méritons d'être heureux concernant cet accord de paix aussi longtemps qu'il réduit au silence les coups de feu", a dit l'ex-chef de milices Mohamed Hamdan Daglo accusé par certains d'avoir commis des "atrocités" au Darfour et désormais membre central du Conseil souverain.

Le gouvernement de transition soudanais -- arrivé au pouvoir à la suite de la destitution de l'ancien président Omar el-Béchir en avril 2019 après des mois de contestation populaire sans précédent -- avait fait de la paix avec les rebelles une priorité. 

Les chefs rebelles ont promis de travailler avec le gouvernement à la résolution des crises du pays. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.