Soudan: vingt ans après, le tragique retour d'Éthiopiens dans les camps de refugiés

Des Éthiopiens fuyant d'intenses combats dans leur patrie du Tigré, partagent un café alors qu'ils se rassemblent dans un village soudanais frontalier, à l'est de la ville de Gadaref. (AFP)
Des Éthiopiens fuyant d'intenses combats dans leur patrie du Tigré, partagent un café alors qu'ils se rassemblent dans un village soudanais frontalier, à l'est de la ville de Gadaref. (AFP)
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Publié le Samedi 14 novembre 2020

Soudan: vingt ans après, le tragique retour d'Éthiopiens dans les camps de refugiés

  • Lunettes de soleil sur le nez, chaussé de sandales en plastique et vêtu d'une chemise blanche assortie d'un pantalon clair, il s'appuie désormais sur un bâton mais a vite retrouvé les vieilles habitudes
  • « J'avais la quarantaine quand je suis arrivé dans le camp d'Oum Raquba où j'ai élevé mes quatre enfants. Aucun de mes trois fils n'a voulu revenir (au Soudan) »

HAMDAYIT : Vingt ans après avoir quitté le camp de réfugiés d'Oum Raquba, dans l'est du Soudan où il avait trouvé refuge pour fuir la famine qui décimait l'Ethiopie, Bourhane Youssef, 77 ans, s'apprête à y retourner avec sa fille qui y est née.

Cette fois, il a traversé la rivière Sietet qui sépare les deux pays à bord d'une frêle embarcation, avec de nombreux compagnons d'infortune, pour échapper à la guerre qui ravage sa région natale du Tigré, où les forces gouvernementales mènent une offensive contre les forces locales dissidentes.

Lunettes de soleil sur le nez, chaussé de sandales en plastique et vêtu d'une chemise blanche assortie d'un pantalon clair, il s'appuie désormais sur un bâton mais a vite retrouvé les vieilles habitudes. 

Dans la localité de Hamdayit, près de la frontière dans la province de Kassala, il fait la queue pour recevoir un peu de nourriture.

« J'avais la quarantaine quand je suis arrivé dans le camp d'Oum Raquba où j'ai élevé mes quatre enfants. Aucun de mes trois fils n'a voulu revenir (au Soudan). Seule ma fille m'a accompagné. Elle avait sept ans quand nous sommes repartis à Humera, en Ethiopie, et elle en a 27 aujourd'hui », dit-il. 

La jeune femme refuse elle de parler et tourne le dos aux journalistes.

Le camp d'Oum Raquba, où il doit se rendre, se trouve à 80 kilomètres de la frontière et a été construit dans les années 1980 avant d'être fermé en 2000. 

De 1983 à 1984, l'Éthiopie a subi l'une des pires famines du siècle, contraignant des centaines de milliers d'habitants à fuir leur pays. La famine était due à une terrible sécheresse combinée à une guerre menée par le dictateur Mengistu Haile Mariam contre la guérilla tigréenne.

Case départ

Voilà M. Youssef revenu à la case départ. 

« Je me souviens parfaitement de ce camp où j'ai vécu durant tant d'années et y retourner n'est vraiment pas une perspective agréable. Ce qui me console c'est de penser que j'y retrouverai des amis soudanais que j'ai perdus de vue depuis tant d'années », affirme cet homme qui attend son départ.

Ce camp d'une capacité d'accueil de 20.000 places a rouvert vendredi. 

« Nous y avons transféré 1.115 réfugiés et nous allons continuer à en envoyer quotidiennement", a affirmé à l'AFP Yacoub Mahmoud, de l'agence soudanaise pour les réfugiés. Selon cette organisation, plus de 20.000 personnes ont fui les combats en Ethiopie pour rejoindre le Soudan.

Gabriel, un agriculteur de 40 ans, est né à Oum Raquba et y a vécu durant vingt ans. "Je suis rempli d'une incommensurable tristesse car quand je suis parti, il y a vingt ans, je n'ai jamais pensé que je reviendrai comme un misérable réfugié », affirme cet homme, qui ne veut pas fournir son vrai nom pour des raisons de sécurité.

« La guerre m'a fait revenir et je ne sais pas combien de temps je vais revivre la terrible situation qui fut la mienne à ma naissance », ajoute cet homme abattu, en attendant de recevoir une portion de kishra, un plat traditionnel à base de sorgho.

Le flot de réfugiés ne se tarit pas. La plupart sont épuisés et ont fui sans rien emporter avec eux, effrayés par les récits de massacres et le bruit incessant des bombardements.

L'ONU a réclamé vendredi une « enquête indépendante » sur de possibles « crimes de guerre » dans la région éthiopienne dissidente du Tigré, où l'armée mène depuis dix jours une opération contre les forces locales qui, selon le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, sont « à l'agonie ». Celles-ci ont affirmé samedi avoir infligé de « lourdes pertes » à l'armée fédérale éthiopienne.

Jeudi soir, Amnesty international a dénoncé un « massacre » ayant « probablement » fait des centaines de victimes civiles à Mai-Kadra, dans le sud-ouest du Tigré.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com