Forum de Riyad: L’espace pourrait bientôt devenir notre «maison»

Le discours liminaire de l’ingénieur Michaal Ashemimry, modéré par le professeur Nicolas de Warren de l’université de Penn State, a défendu le pilier de la Commission consistant à fournir des applications contemporaines aux théories, insistant sur le concept futuriste de l’humanité devenant une espèce interplanétaire. (AN/Houda Bashatah)
Le discours liminaire de l’ingénieur Michaal Ashemimry, modéré par le professeur Nicolas de Warren de l’université de Penn State, a défendu le pilier de la Commission consistant à fournir des applications contemporaines aux théories, insistant sur le concept futuriste de l’humanité devenant une espèce interplanétaire. (AN/Houda Bashatah)
M. Ashemimry, conseiller spécial du PDG de la Commission spatiale saoudienne, a déclaré: «Nous devons préparer notre avenir car personne ne le sait. Oui, nous pouvons surveiller tous ces objets qui sont en orbite autour de la Terre, mais il y en a tellement que nous ne connaissons pas.» (AN/Huoda Bashatah)
M. Ashemimry, conseiller spécial du PDG de la Commission spatiale saoudienne, a déclaré: «Nous devons préparer notre avenir car personne ne le sait. Oui, nous pouvons surveiller tous ces objets qui sont en orbite autour de la Terre, mais il y en a tellement que nous ne connaissons pas.» (AN/Huoda Bashatah)
Organisé par la Commission de la littérature, de l’édition et de la traduction d’Arabie saoudite, l’événement de trois jours a débuté par le discours de bienvenue du Dr Saad ben Abderrahmane Albazie, qui a été présenté par le PDG de la Commission, le Dr Mohammed Alwan. (AN/Houda Bashatah)
Organisé par la Commission de la littérature, de l’édition et de la traduction d’Arabie saoudite, l’événement de trois jours a débuté par le discours de bienvenue du Dr Saad ben Abderrahmane Albazie, qui a été présenté par le PDG de la Commission, le Dr Mohammed Alwan. (AN/Houda Bashatah)
La deuxième édition de la Conférence de philosophie de Riyad a été lancée jeudi, réunissant des spécialistes internationaux et locaux pour discuter de sujets autour du thème «Connaissance et exploration: L’espace, le temps et l’humanité». (AN/Houda Bashatah)
La deuxième édition de la Conférence de philosophie de Riyad a été lancée jeudi, réunissant des spécialistes internationaux et locaux pour discuter de sujets autour du thème «Connaissance et exploration: L’espace, le temps et l’humanité». (AN/Houda Bashatah)
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Publié le Samedi 03 décembre 2022

Forum de Riyad: L’espace pourrait bientôt devenir notre «maison»

  • Avec la participation de plus de 19 pays, la plate-forme mondiale s’adresse à un large public issu de divers milieux universitaires et professionnels
  • La conférence de cette année fait suite au succès de l’événement de l’année dernière, qui portait sur l’imprévisibilité

RIYAD: La deuxième édition de la Conférence de philosophie de Riyad a été lancée jeudi, réunissant des spécialistes internationaux et locaux pour discuter de sujets autour du thème «Connaissance et exploration: L’espace, le temps et l’humanité».

Organisé par la Commission de la littérature, de l’édition et de la traduction d’Arabie saoudite, l’événement de trois jours a débuté par le discours de bienvenue du critique, penseur et traducteur saoudien Saad ben Abderrahmane Albazie, qui a été présenté par le PDG de la Commission, Mohammed Alwan. Avec la participation de plus de 19 pays, la plate-forme mondiale s’adresse à un large public issu de divers milieux universitaires et professionnels.

«Nous nous dirigeons vers des horizons informationnels et exploratoires sans fin, vers l’espace, le temps et l’humanité, et nous nous installons dans notre destin humain, nos valeurs morales et nos critères scientifiques de l’univers», a déclaré M. Albazie.

«Nous créerons un espace philosophique à partir de notre espace physique, et proposerons de nouveaux concepts dans un domaine non encore découvert, dans l’esprit de la recherche entrepreneuriale abordée par les invités prestigieux de cette conférence.»

Si un voyage dans l’espace est, sans aucun doute, un rêve pour beaucoup, il se pourrait bien que l’espace devienne notre «maison» bien plus tôt que nous ne le pensons. Le discours liminaire de Michaal Ashemimry, modéré par le professeur Nicolas de Warren, de l’université de Penn State, a examiné le concept futuriste de l’humanité devenant une espèce interplanétaire.

Évoquant les options de l’humanité si la Terre n’était plus habitable, M. Ashemimry, conseiller spécial du PDG de la Commission spatiale saoudienne, a déclaré: «Nous devons préparer notre avenir car personne ne le connaît. Oui, nous pouvons surveiller tous ces objets qui sont en orbite autour de la Terre, mais il y en a tellement que nous ne connaissons pas.»

«Je ne prétends pas que c’est la seule solution. Je pense que nous devons assurer nos arrières, investir dans toutes les technologies nécessaires et toutes les solutions possibles pour éviter ce problème existentiel – qu’il s’agisse d’aller sur Mars ou de se préparer à y aller, ou  d’intercepter un astéroïde –, et de disposer de mécanismes pour le détecter plus tôt et nous permettre d’avoir suffisamment de temps pour réagir», a-t-il ajouté.

La conversation autour de l’espace s’est poursuivie avec Abdallah al-Ghathami, professeur de critique et de théorie à l’université du roi Saoud, qui a prononcé un discours liminaire intitulé «L’humanité dans l’espace: Gloire ou pouvoir».

D’éminents penseurs ont pris part aux débats, qui ont notamment abordé «les techniques d’enquête en classe». Une conférence présentée par la directrice générale du Baseera Institute, Dalia Tounsi, et «Chaos et Logos», avec la physicienne Reem Taibah et le conseiller de la Commission spatiale saoudienne, Haithem al-Twaijry.

La conférence de cette année fait suite au succès de l’événement de l’année dernière, qui portait sur l’imprévisibilité.

Le forum vise à rendre plus accessible l’étude de la philosophie, autrefois taboue dans la région, en faisant participer des philosophes, des scientifiques, des écrivains et des intellectuels contemporains du monde entier.

Les discussions des prochains jours tourneront autour de l’état de la science contemporaine, des complexités de la diplomatie spatiale et du changement climatique, de la justice et de l’éthique dans l’exploration, et enfin des dilemmes de l’intelligence artificielle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
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  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
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  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com