La gifle de Will Smith fait de l'ombre au film «Emancipation» sur l'esclavage

Will Smith incarne ce personnage s'échappant des griffes de maîtres cruels, et dont Antoine Fuqua imagine la fuite à travers les marais poisseux de Louisiane, remplis d'alligators, de serpents et d'autres dangers. (AFP)
Will Smith incarne ce personnage s'échappant des griffes de maîtres cruels, et dont Antoine Fuqua imagine la fuite à travers les marais poisseux de Louisiane, remplis d'alligators, de serpents et d'autres dangers. (AFP)
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Publié le Samedi 03 décembre 2022

La gifle de Will Smith fait de l'ombre au film «Emancipation» sur l'esclavage

  • «Je suis très inquiet à ce sujet», confie M. Fuqua, qui espère que le message de son film ne va pas être englouti par le parfum de soufre entourant son acteur principal
  • La performance de Will Smith est indéniable, mais de nombreux critiques se demandent si le retour de l'acteur sur les écrans n'est pas prématuré, à peine huit mois après sa gifle

LOS ANGELES: Ce devait être un film poignant sur la fuite d'un esclave à travers les marais de Louisiane, mais avant sa sortie, "Emancipation" s'est vu accoler une étiquette inattendue: il s'agit du premier film de Will Smith depuis sa gifle aux Oscars. Ce qui inquiète son réalisateur, Antoine Fuqua.

Les professionnels de Hollywood misaient plutôt sur un report à cause du scandale, mais Apple, qui produit le long-métrage, a décidé de le sortir ce week-end sur les écrans américains, malgré les craintes d'un possible boycott du public.

"Je suis très inquiet à ce sujet", confie M. Fuqua, qui espère que le message de son film ne va pas être englouti par le parfum de soufre entourant son acteur principal.

"J'espère que nous avons assez de compassion (...) pour au moins aller voir le travail qu'il a fourni, car son travail dans le film est extraordinaire", ajoute le réalisateur.

Avant de choquer le monde entier en giflant sur la scène des Oscars l'humoriste Chris Rock, à cause d'une blague douteuse concernant la perte de cheveux de sa femme, Will Smith a conquis Hollywood depuis les années 1990 et "a été un homme bien, devant nous tous, pendant 37 ans", rappelle le cinéaste.

Inspiré de faits réels 

"Emancipation" s'inspire de l'histoire de "Whipped Peter", ou "Peter le fouetté", un esclave noir passé à la postérité pour le traitement barbare que lui ont infligé ses maîtres, avant qu'il ne s'échappe d'une plantation de coton pendant la guerre de Sécession américaine.

Les photos de son dos, complètement lacéré par les coups de fouets, sont restés dans l'histoire comme une preuve indélébile de la brutalité de l'esclavage.

Will Smith incarne ce personnage s'échappant des griffes de maîtres cruels, et dont Antoine Fuqua imagine la fuite à travers les marais poisseux de Louisiane, remplis d'alligators, de serpents et d'autres dangers.

Le réalisateur filme cette quête de liberté à la manière d'un thriller à suspense, plus que d'un drame historique, et montre de front les sévices infligés aux esclaves. Brutales, les scènes de violence rappellent celles du film multi-oscarisé "12 years a Slave".

La performance de Will Smith est indéniable, mais de nombreux critiques se demandent si le retour de l'acteur sur les écrans n'est pas prématuré, à peine huit mois après sa gifle.

Interdit de cérémonie des Oscars pendant 10 ans, après avoir lui-même démissionné de l'Académie, l'ancien "Prince de Bel Air" peut en théorie toujours être nominé et remporter une statuette. La sortie d'"Emancipation" en décembre permet d'ailleurs à Apple de proposer son film aux Oscars.

Débats mémoriels 

Will Smith, qui s'est publiquement excusé, "a eu tort" de s'emporter lors des derniers Oscars, insiste M. Fuqua, en espérant qu'il se réconcilie avec Chris Rock loin des projecteurs.

Mais "Will est un bon gars, je le soutiens", ajoute le réalisateur. Pendant le tournage difficile dans les marais de Louisiane, l'acteur "ne s'est jamais plaint", souligne-t-il.

Le cinéaste insiste sur le besoin impérieux de sortir "Emancipation", à un moment où les questions mémorielles autour de l'esclavage provoquent de multiples crispations aux Etats-Unis.

"Il y a des discussions pour ne pas enseigner l'esclavage dans certaines écoles (...), comme s'ils voulaient effacer le passé", s'indigne M. Fuqua.

Le parti républicain s'est fermement opposé à des réformes qui envisageaient de modifier la manière dont l'esclavage était enseigné et d'aborder la question du racisme systémique.

Les enfants américains ne devraient pas "apprendre que notre pays est mauvais par nature", ont estimé l'an dernier le patron des conservateurs au Sénat, Mitch McConnell, et d'autres parlementaires.

M. Fuqua dresse, lui, un parallèle entre ces résistances et les clichés de "Whipped Peter", qui ont été nécessaires pour faire taire les voix qui tentaient de minimiser les horreurs commises au nom de l'esclavage à la fin du XIXe siècle.

"C'est pour ça qu'il est si important de garder les musées ouverts, de faire vivre toutes ces choses", juge-t-il. "Beaucoup d'enfants ne savent même pas ce qu'est l'esclavage."


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com